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29 octobre 2012 1 29 /10 /octobre /2012 18:16

            Deux fois l’an, la même question revient sur le tapis avec une régularité exaspérante. Au printemps et à l'hiver, elle alimente les conversations au bureau autour de la machine à café, lors de la pause déjeuner à la table d’une brasserie, ou encore chez le boulanger lorsque vous faites la queue pour acheter votre baguette de pain. Quelle soit ouverte ou fermée, elle délie les langues de ceux qui n’ont rien de mieux à faire que raconter des niaiseries. Je me souviens un professeur de lycée qui répondait par l’absurde aux questions des élèves qui l’étaient tout autant. « Question idiote, réponse idiote », s’amusait-il à dire. Alors la question, posons-nous la puisqu’elle brûle toutes les lèvres : suite au passage à l’heure d’hiver, allons-nous dormir une heure de plus ou une heure de moins ? En d’autres termes : on avance ou on recule ? Comment voulez-vous, comment voulez-vous… ?

        Instaurée en 1975 sous nos latitudes, le changement d’heure avait pour but de réaliser des économies d’énergie, qui paraissaient essentielles au lendemain du choc pétrolier de 1973. Ainsi, lors du passage à l’heure d’été, nous avançons notre montre de soixante minutes tandis qu’à l’heure d’hiver, nous revenons à l’heure initiale, telle qu’elle fût avant le passage à l’heure d’été.

         La rumeur, grouillante et galopante comme un fléau voudrait que l’on dorme une heure de plus en hiver lorsque les aiguilles de nos montres ont rétropédalée de soixante minutes. Fin mars, le passage à l’heure d’été est moins heureux car dit-on, nous perdons une heure de précieux sommeil.

Ce que l’on oublie de dire, c’est que les bascules se font toujours un samedi soir entre minuit et deux heures à la veille d’un jour chômé. En général, nous ne nous couchons pas à des heures régulières les samedis soirs., les noceurs le savent bien. De même, le dimanche, nous ne nous réveillons pas au son strident du réveil matin. Nous n’ouvrons l’œil qu’une fois notre quota de sommeil atteint, à moins d’être réveillé par le chant du coq qui se moque éperdument du positionnement des aiguilles sur l'horloge ou par vos neuveux et nièces sautant à pieds joints sur votre lit.

L’équation est pourtant simple : si au lieu de vous coucher à minuit pour vous réveiller à huit heures, vous vous couchez à onze heures pour vous lever à sept, dans les deux cas ça fait et fera toujours huit heures de repos. Est-il utile de préciser que l’exemple fonctionne aussi dans l’autre sens ?

Quoiqu'il en soit, été comme hiver, le quart d'heure thièrachien sera toujours le quart d'heure thièrachien. Si vous souhaitez qu'un événement débute à vingt heure, il faudra toujours indiquer que celui-ci commence à dix neuf heures quarante cinq.

         Maintenant, c’est décidé, la prochaine fois que l’on me casse les oreilles avec cette question, je file derechef m’installer sous les tropiques, où le changement d’heure n’existe pas, le soleil étant  présent douze heures par jour quelque soit la saison.

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