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26 mai 2010 3 26 /05 /mai /2010 12:06

     Une histoire de soulier en Italie.

 

Rome est une ville qui se visite en marchant. Alors, vous profiterez mieux du spectacle qui s'offre à vous. Piéton, méfiez-vous en traversant la chaussée, les romains ont le pied lourd à bord de leur grosse cylindrée, ornée d'un blason avec un cheval qui projette ses sabots ferrés vers l'avant. La patte de lapin accroché au rétroviseur central de la rutilante machine protégera peut être son propriétaire, mais pas vous.

 
   Si vous avez l'estomac dans les talons, mieux vaut lever le pied et se restaurer. Que vous ayez envie de mettre les pieds sous la table où de manger un panini "chaud sur" le pouce, les endroits ne manquent pas. Pourquoi ne pas opter pour une pizza ? Comment s'appelle t-elle celle qui est en chaussondéjà ? La calzone ? Ensuite, rien de tel qu'une petite sieste dans un jardin public pour éviter un coup de pompe l'après-midi.
 
 Messieurs, méfiez-vous de la jeune fille en talons-hauts, assise à l'ombre d'une terrasse. Si tout en  buvant un café, ( Un vrai capuccino, pas du jus de chaussette ! ), elle semble chercher chaussure à son pied, prenez vos jambes à votre cou, avant que la mama ne veuille que vous lui passiez la bague au doigt. Sans compter que quelques Roméo jaloux,  vous botteraient bien l'arrière train, sur les... deux joues ! Peut être que si vous pratiquez la savate ( boxe française ), vous pourrez vous sortir de ce mauvais pas sans dommage après un duel de mano à mano.  Vous pensez avoir la pointure ? Alors foncez ! Relevez la tête et ne regardez plus vos pieds ! Mais surtout avec elle ne les mettez pas dans le plat ( de spaghettis ) les méditerranéennes sont des dures "à cuir" et à son courroux, vous n'y échapperez pas !
 
   Il y a deux religions chez les transalpins, l'église et le football ( merde un anglicisme en terre latine, on dit "balle au pied en français ! ).Totti, capitaine emblématique de l'As Roma et ancien "soulier d'or 2007" est un dieu vivant là bas ! Alors, ne vous étonnez-pas si vous ne voyez personne dans les rues le dimanche après-midi, c'est que les supporters ont tous lacé leurs baskets et couru jusqu'au "Stadio olympico" assister à la rencontre du week-end. Si par chance vous assistez à un match dans l'antre de la louve, ne vous y méprenez pas, il s'agit bien de football et non de la " comedia del arte ", les joueurs du calcio la tête et le chevilles enflées par les salaires mirobolant qui leur sont versés,  font des pieds et des mains ( simulation, intimidation... ) pour tenter d'influencer les décisions arbitrales !
  le colysée (3)
 
    Vous avez compris, Rome c'est le panard ! Les miens sont plein d'ampoules et celle qui s'illuminait dans ma tête commence à s'éteindre. Je fonce chez le pédicure et vous dis à bientôt !
 
    Ps : Est -ce que quelqu'un aurait un pied à terre dans la ville éternelle que j'y retourne ? Dans le cas contraire tant pis, je passerai mes prochaine vacances à Saint-Jean Pied de Port et peut être même que je m'y rendrai en pouce....
 
                                                                                                                                                                  Stop !
    Forza Italia.
    Nous étions près de l'arc de triomphe après avoir visiter le Colysée, là où autrefois gladiateurs, esclaves et bêtes féroces s'affrontaient, parfois jusqu'à la mort, faisant couler sur le sable chaud, de la sueur et du sang.
    Nous discutâmes avec des vendeurs à la sauvette et rapidement, la conversation tourna autour du football. Nous apprîmes que Vincent CANDELA, jeune retraité de l'AS ROMA possédait des vignes dans la région. Nous ventâmes les qualités du capitaine TOTTI à nos interlocuteurs qui approuvaient avec fierté avant de nous retourner la politesse en approuvant la solidité d'un Philippe MEXES au poste de libéro.
    Malgré la rivalité qui existait dans ce domaine entre nos deux nations, la discussion restait plus que courtoise. Nous étions à des années lumières des échanges inamicaux entre un MATERAZZI et ZIDANE un soir de finale de coupe du monde. Respectueux réciproquement des couleurs que portait l'autre, nous prîmes congés en lançant un " forza Italia ! " . Alors, l'un des deux vendeurs ambulants forma des deux mains un cercle autour de sa bouche et s'écria " Forza la minetta ! " puis jouant de sa langue comme s'il faisait une gâterie qui porte un nom latin.
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26 mai 2010 3 26 /05 /mai /2010 12:05
  
   L'AS DU VOLANT. 
   Amis sportifs du dimanche, j'ai peut être une petite histoire qui vous amusera :
  Je devais avoir 11 ou 12 ans environ. Ce qui est sûr en regardant ma photo dans les pages jaunies du journal qui a été conservé par mes parents comme un trésor, c'est que je n'avais pas encore de poil au menton. A l'époque, nous nous étions rendus mon père, quelques amis et moi- même à Hirson, une petite ville de 10 000 habitants où je suis né, afin de participer aux championnats de l'Aisne de Badminton.
 Le bad, n'a jamais vraiment été dans mes cordes. Je navais pas de licence auprès de la fédération et d'ailleurs je ne pratiquais ce sport qu'occasionnellement, en extérieur, à la plage où lors de pique-niques dominicaux. J'assistai donc à ce tournoi plus en dilettante que dans la peau d'un compétiteur prêt à tout casser.
  Au cours de la journée de compétition où les rencontres s'enchaînaient à un rythme effréné, je ne gagnai pas un seul match. J'ai tout d'abord pris de mémorables volées contre des joueurs expérimentés et plus âgés que moi, j'ai également perdu contre des plus jeunes et aussi contre Fanny, une camarade de classe sosie de Vanessa Paradis avec ses dents du bonheur. Mon malheur à moi, c'est qu'elle ne me laissa aucune chance de repartir chez moi avec l'honneur sauf... C'est donc fanny, d'ailleurs que je finis la journée. Vint l'heure où s'effectua la remise des prix. Une annonce au micro m'invita à me rendre sur le podium où M. THOMAS, maire de la commune et président du conseil général, me décerna la médaille qui va de paire avec le titre de champion de l'Aisne dans la catégorie des benjamins. Comment cela pouvait-il être possible puisque je n'avais pas gagné une seule rencontre ? Tout simplement en étant là au bon endroit au bon moment car, je fus le seul ce jour là à concourir dans ma tranche d'âge. j'ai donc fini premier de ma catégorie pour autant de compétiteur inscrit. Même un manchot aurait fait aussi bien ! 
 Quelques jours plus tard, mon père qui était président du club de tennis de table de Neuve-Maison, un petit village de thiérache, convoqua fièrement le journal local qui me consacra une page entière titrée en gros caractères gras : " Bérenger, un fou du volant ! "
 Depuis ce jour, je n'ai plus jamais rejoué au badminton, préférant prendre ma retraite anticipée au sommet de ma gloire et de mon art !!!
    
      AQUABIKE.  
   Je devais avoir 15 ou 16 ans puisqu'à l'époque, je jouais au football les samedis après-midi dans la catégorie des cadets. A cet âge, avec un peu d'entrainement, les courbatures étaient quasi-inexistantes et j'étais tout à fait capable d'enchainer les efforts, même après une très courte période de repos. Alors, non content de courir sur les terrains boueux les jours de match en plus des entrainements du mercredi après-midi, je partais parfois le dimanche matin avec mon père et quelques amis vététistes suréquipés et surentrainés, pour une balade à vélo de trois ou quatre heures, sur les pistes et les sous-bois de la forêt de ST-Michel, du côté du Prè-Leurquin.
    A l'âge où l'on aime faire des grasses matinées, il est parfois difficile de se lever tôt le weekend et quitter son lit encore chaud pour affronter le froid, le vent et la pluie qui arrosent les bocages de la région d'octobre à...juin. Ce jour là, je trouvai la motivation nécessaire pour me réveiller aux aurores et sitôt debout, je bus une boisson chaude, épluchai une orange que je dévorai par quartiers avant d'enfiler un cuissard, un bonnet, des gants et un maillot moulant aux couleurs vives. Le rendez-vous avec les autres cyclistes amateurs devait se tenir à neuf heures, devant le café du père Charette. Lorsque nous fûmes tous rassemblés devant le bar-tabac du village, y compris les éternels retardataires, nous prîmes la route pour le site de Blangy situé à quelques kilomètres de la ligne de départ.
    Dès les premiers coups de pédales, nous entamâmes l'ascension de la côte de l'église, ce qui constituait un excellent échauffement, surtout pour Kiki, le simplet du village qui comme tous bons idiots ne sachant pas gérer ses efforts, partit comme une fusée, debout sur le vélo en danseuse, le visage rageur et se mordant la langue qu'il retournait vers l'intérieur de la bouche.
   Nous passâmes devant l'école primaire, celle qui m'a vu progresser au fil des années dans la maitrise et l'art délicat du jeu de billes et je constatai que de la buée sortait de ma bouche haletante ce qui signifiait que les températures étaient particulièrement basses en cette matinée dominicale. Nous fûmes à peine sortis du patelin et déjà, j'avais la piquette aux oreilles. Je descendis alors le bonnet que j'avais sur ma tête au maximum, l'abaissant jusqu'au ras des sourcils en me demandant pourquoi je m'étais embarqué dans cette galère.
   Arrivés à Blangy connu pour son camping et sa cascade, nous quittâmes les routes bitumées pour des sentiers d'une terre collante les jours de dégèle comme celui-ci. Dans les flaques d'eau, les erses de tracteur inondées ou sur les terrains marécageux, les plus petits gabarits étaient visiblement avantagés. Plus légers, ils ne s'enfonçaient pas dans les sols meubles alors qu'à plusieurs reprises j'eus à poser les deux pieds dans la gadoue, souillant mes baskets à l'occasion pour m'extirper des bourbiers dans lesquels je patinai comme dans de la semoule avant de replanter ma roue-avant quelques mètres plus loin dans d'autres sables mouvants.
    Nous descendîmes une pente abrupte, slalomant entre les arbres, pieds et bras tendus, le postérieur dans le vide à l'arrière de la selle et les mains jouant sans cesse avec les freins à tambours pour ralentir suffisamment les roues sans les bloquer et risquer une chute. En bas de la descente, le sentier se divisait en deux, comme une fourche que dessine la langue d'une vipère. Sur la droite se dressait une côte quasi-infranchissable, un mur. Le chemin de gauche paraissait lui plus accessible, plus plat. Nous discutâmes un moment sur la direction à prendre. Un ancien me fit un clin d'œil et expliqua à haute voix qu'en remontant la pente que l'on venait de descendre, on aurait suffisamment d'élan pour franchir le mur du chemin de droite.
    " _ J'ai déjà vu un belge la grimper jusqu'au sommet durant une course., annonça t-il. Kiki ? Tu veux essayer ? "
    Le benêt ne se fit pas prier. Il descendit de son vélo, fit demi-tour et remonta à pied la pente sur laquelle on pouvait distinguer nos sillons encore frais. De là haut, il se remit en selle, se concentra un instant et pris un départ en boulet de canon comme après avoir attendu le coup de feu qui annonce le départ d'un contre la montre sur le tour de France. Peut-être avait-il entendu la détonation du fusil d'un chasseur qui traquait dans les bois. Toujours est-il qu'il déboula à toute berzingue, passant devant nous, la langue tournée entre ses dents et s'attaqua à la ( presque ) infranchissable côte. Au beau milieu de l'ascension, il mit le pied à terre, se rendant compte qu'il ne pouvait pas prolonger son effort une minute de plus. Lorsqu'il tourna la tête dans notre direction, il nous aperçu en train de bifurquer en ricanant dans l'autre direction, sur le chemin le plus facile d'accès.

    Les autres obstacles qu'il faut savoir franchir lors de la pratique du " mountain bike ", en dehors des arbres déracinés qui meurs en travers du chemin, mangés par les champignons, sont : Les cours d'eau. Lorsque nous arrivâmes devant une rivière dont le niveau semblait assez bas, J-C m'expliquait que ça pouvait passer en prenant un peu d'élan. Pensant que le temps des blagues était passé et ne doutant à aucun moment qu'il puisse me faire le même coup que celui qu'il fît quelques instants plus tôt à Kiki, je me lançai à corps perdu dans le franchissement de la rivière. Seulement voilà, le niveau de l'eau était en réalité plus haut qu'il ne semblait. Au milieu de la rivière, j'eus de l'eau jusqu'à mi-hauteur des roues et je coinçai mon pneu-avant entre deux cailloux que l'eau trouble masquait, avant de tomber le cul dans le lit de l'Oise. Quand je me relevai, je vis à quelques mètres de moi, le petit groupe traverser paisiblement une passerelle située à quelques brasses de ma personne et que la végétation dissimulait à peine.

    Transi de froid, je terminai la randonnée tant bien que mal. Les muscles tétanisés, l'attention en chute libre, je fis une chute alors que nous étions presque rentrés au bercail en percutant la roue arrière de celui qui me précédait et c'est tout ensanglanté que je bouclai la boucle.

    Les vendredis, quand l'horloge du pc atteint seize heures, je bondi des starting-blocks comme un lycéen qui attendait la dernière sonnerie avant les vacances d'été. Souvent, cinq minutes après avoir quitté mon bureau je reviens sur mon lieu de travail parce que j'en oublie mon téléphone portable ou les clés de la maison ce qui fait dire à mon patron :
    " _ Si l'on a pas de tête, alors il faut des jambes. "
    Pourtant, ce récit tendrait à prouver que lorsque l'on pratique le V.T.T en amateur, les jambes, elles-seules, ne suffisent pas à éviter les pièges qui se dressent en travers de votre chemin.
 
 
   Platoche en string.
   Alors que la fédération française de football incitait les supporters de chaque club à venir en famille au stade afin d'endiguer les problèmes de violences trop souvent déplorés, à l'A.S Ohis le problème de mixité ne se posait pas derrière la main courante qui délimitait la surface de jeu.

    Une fois, elles se transformèrent même en mécène en nous offrant un joli lot de strings rouges pour toute l'équipe, remplaçants y-compris.

Depuis ce jour, notre capitaine, homme de vestiaire qui, souvent dans ces cas là, était aussi la grande gueule de l'équipe, vérifiait chaque weekend si nous avions bien emporté le minuscule bout de tissu dans notre sac de sport. Le plus dur pour moi au début, était de comprendre dans quel sens on enfilait ce machin mais malgré les difficultés, qu'il vente qu'il gèle ou qu'il pleuve, Il fallait absolument le mettre les jours de match, comme si par superstition, cet accoutrement allait nous influer l'énergie nécessaire avant de livrer bataille, et peut être même nous porter chance dans les moments clés durant les confrontations.

    Nous avions même à l'entrainement répété une chorégraphie au cas où l'un d'entre nous venait à scorer. Peu importe si nous étions dans le bon tempo ou pas, l'essentiel était que nous nous retrouvions le short baissé sur les chevilles. Cette façon de célébrer un but au cours d'un match, valut même un avertissement sanctionné d'un carton jaune pour l'un de mes coéquipiers. Lors du match retour, lorsque nous sortîmes des vestiaires et que les deux équipes se tinrent en file indienne à l'entrée du terrain, attendant un geste de l'officiel avant de fouler la pelouse, chaque camp se jaugeait. Chacun dans une rangée et dans l'autre cherchait son adversaire direct, le stoppeur guettait dans l'autre file celui qui portait le numéro neuf, le milieu défensif lançait des regards d'intimidation au meneur de jeu adverse qui remontait ses bas pour que ses protège-tibias tiennent bien.

    Pour ma part, quand je jetai un œil sur le joueur que je devais marquer à la culotte, celui-ci me lança un sourire et me toisa :

    _ Alors les mecs, vous avez mis vos strings aujourd'hui ?

NONO.

Nono, camarade de classe durant deux années, de la première à la terminale, était un écorché vif. Il était capable de faire hurler de rire une classe toute entière avant de leur clouer le bec d'effroi l'instant d'après, en proférant des menaces et balançant des insultes les yeux noirs de colère. Son humeur oscillait comme celle d'un névrosé, peut-être parce qu'il abusait des antidépresseurs qui ne lui étaient pas prescrit et que ça mère laissait trainer négligemment.

Bien que nous ayons joué au foot dans la même équipe, en pupille à Neuve- Maison, ce qu'il détestait avant tout, c'était le sport. Sa carrière de footballeur s'arrêta avec précocité, après qu'il eut pendant un match, traité sa mère qui nous accompagnait ce jour là, de femme au mœurs légères, en public. Ce n'était pas aussi joliment dit, les termes étaient plus crus, plus durs. A la mi-temps, la mère entra dans les vestiaires furibarde et frappa sa progéniture de plusieurs baffes. Elle lui jeta aussi une paire de crampons en pleine figure comme le fit Alex Fergusson à David Beckham à la mi-temps d'un match de Manchester United.

Les cours d'éducation physique et sportive du lundi matin entre huit heures et dix heures, dispensés par M. Gode Michel ( un nom comme cela, ça ne s'invente pas ), étaient un véritable supplice pour lui. En gymnastique, il ne savait pas faire la roue, pas même une pirouette avant. En musculation, bien qu'il culminait à un mètre quatre-vingt, il ne portait pas plus de trente kilos en développé-couché. Pendant les courses d'orientation, il attendait au pied d'un arbre, fumant cigarettes sur cigarettes, qu'on lui rapporte les numéros des balises que nous devions rechercher dans le bois de Blangy. En natation, nous ne l'avions jamais vu en maillot de bain, prétextant qu'il venait de se faire poser un drain tantôt dans l'oreille droite tantôt à celle de gauche, cela dépendait des versions.

Un vendredi, en fin d'après-midi, alors que nous nous apprêtâmes à prendre le bus pour rentrer à nos maisons, Nono nous interpella :

" _ Hey ! Les mecs, pas besoin de venir à huit heures lundi, le père Gode ne sera pas là., L'abus de psychotropes lui donnait-il des visions prémonitoires ? Se prenait-il pour Nostradamus ? " Faites comme vous voulez les gars mais moi, je serais vous, je ferai grasse mat et me pointrai en cours à dix heures seulement."

Le week-end passa. Comme je n'avais pas encore le permis et que je dépendais des bus de la RTA pour me rendre en cours à cette époque, je vins au lycée comme beaucoup d'autres à huit heures moins dix avec des baskets et un survêt dans mon sac. A moins cinq, la sonnerie retentit. Nous nous dirigeâmes devant la salle de sport en cherchant Nono du regard, il n'était pas là. Nous attendîmes cinq, puis dix minutes, un quart d'heure, toujours pas de Nono et toujours pas de prof non-plus. Nous rebroussâmes notre chemin en direction du café Le Pigeon Blanc qui faisait face au lycée en nous disant que les prédictions de Nono étaient exactes.

Lorsque nous le vîmes à la récréation de dix heures, celui que l'on prenait désormais pour l'oracle nous expliqua qu'il avait repéré où habitait le professeur de sport. Il avait remarqué son Van garé dans une cour derrière un portail en métal. La nuit du dimanche au lundi, il se tint devant ce portail pour y accrocher un gros cadenas. Le matin même, le bourreau au sifflet qui ne devait pas posséder de pinces monseigneur, ne put en sortir son véhicule pour se rendre au lycée. Le lundi de la semaine qui suivit, le professeur ne nous dit pas un mot à ce sujet mais le Gode se montra particulièrement de mauvais poil ce jour là...

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26 mai 2010 3 26 /05 /mai /2010 11:50

    En ces temps de crise, nous eûmes le possibilité de voir CURRY AND COCO en concert à l’Aéronef ce mardi 27 janvier et gratuitement s'il vous plaît !

    Le rendez-vous était pris, une opportunité comme celle-là, ne se refuse pas de nos jours car comme dans le film prophétique, nous vivons en ce moment " Une époque formidable. "

   Nous-nous rendîmes donc à cette évènement musical  à pied, après avoir mangé des pattes nature et bu du Ricard frelaté, dilué à l’eau de cuisson des nouilles sur lesquelles nous nous somme jetés comme des affamés. Pour le dessert, le rouquin sortit le syphon à chantilly qu'il venait d'acheter en solde mais comme il n'avait pas de crème fraîche, nous vidâmes les cartouches de gaz hilarant dans des ballons que nous prîmes sous assistance respiratoire. Même l'air se faisait rare !

Arrivé à l’intérieur, je fus agréablement surpris : la salle était chauffée, j'allai enfin pouvoir réchauffer mes pieds qui prenaient l'humidité à travers mes baskets trouées !!

    Le décor n’était pas digne d’une réception Élyséenne : La salle était petite, juste de quoi accueillir les 250 invités dont nous fîmes partis et aucun petits fours à se mettre sous la dent alors que mon insatiable estomac gargouillait toujours.

    La scène avait aussi dû subir les conséquences d’une restriction budgétaire, de constitution minimaliste, chevauchée d’un orchestre peu énergivore, uniquement composé d’une batterie et d’un synthétiseur. Je me suis dit à ce moment là « pourvu qu'il n’y ai pas de retard dans le paiement des factures et que l’on ne nous coupe pas l’électricité ». Une heure après notre arrivée, le concert tardait à démarrer et pas un membre du groupe ne pointait son nez. «  Peut être sont-ils venus eux-aussi à pied ? » Me demandai-je.. « Ou en stop ? A voir les prix du litre d'essence à la pompe, ça ne serait pas étonnant  ».

    Peu de temps après, la lumière baissa et mon angoisse de me retrouver dans le noir, sans chauffage et sans musique augmenta au fur et à mesure que l’ambiance se tamisa. C’est à ce moment qu’ils entrèrent en piste. Le batteur portait un marcel, des grosses lunettes, la barbe et avait les cheveux longs et gras. Quant au chanteur et joueur de synthé qui probablement dans un souci de rentabilité, n'était qu'une seule et même personne, celui qui multipliait les casquettes avait l'air plus propre sur lui. Avec des faux airs de Jammie LIDDEL, vêtu d'une chemisette, rasé de prêt et bien peigné. A croire que les deux frangins se prêtaient rasoirs, shampooing, lessive et autres accessoires de toilettes à tour de rôle.

    Le show commença mollement, ce qui ne rassura nullement la confiance des ménages qui s'étaient déplacés, mais le rythme et les décibels croissèrent de façon exponentielle dès le second morceau avant d'osciller par la suite entre des périodes de récession et des périodes de fortes activités. L'ensemble fût plutôt satisfaisant avec un style que je qualifierai de "pop électro" ou "électro eighties" avec quelques bombes comme sex is fashion ou smoke qui nous rappelaient que si l'on a le sens de la débrouille, on peut faire beaucoup de chose avec peu de moyens.

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26 mai 2010 3 26 /05 /mai /2010 11:45
    Nous étions à l'heure pour assister à la première partie de Prodigy. Nous avions quitté notre pavillon assez tôt et sur la route, il n'y avait pas de bouchon. Les bouchons étaient-eux, vissés dans les oreilles des spectateurs venus assister au concert car le son était excessivement fort, ce qui n'empêcha pas la foule d'onduler au rythme des basses, fracassantes comme des coups de marteau sur une enclume. Nous voulûmes mettre le pied à l'étrier, et danser avec la foule mais rien à faire, la fosse était trop remplie de monde. Nous avons pourtant tenté de nous faufiler dans ce labyrinthe osseux mais nous ne pûmes pas y rester sans être continuellement poussés dans le dos lorsque nous n'étions pas littéralement emportés par une marée humaine.
    Nous avons donc assisté au concert depuis les gradins nos vestes sur les genoux. Nos tympans sifflaient toujours autant et les décibels ne finissaient pas d'avoisiner le seuil de douleur. Je regrettai alors ne pas avoir acheté les Boules Quies que l'on nous proposait à l'entrée en me souvenant que lors de ma dernière visite à la médecine du travail, on m'avait diagnostiqué une perte d'audition de 30% des aiguës à l'oreille droite. Je pense que les dégâts sont suffisamment graves pour que je prenne des précautions, je n'ai pas envi de porter un sonotone. Les jeux de lumière étaient ahurissants, les lasers fendaient l'obscurité de la salle, là où il n'y avait ni fenêtre ovale ni fenêtre ronde pour que la lumière du jour put y entrer.
Après le concert, nous sommes allés faire un after chez Guillaume, nous avons pendant une bonne heure discuté de choses diverses, notamment de football et du lob de Ronaldinho sur Le portier anglais ( Seaman ) en demi-finale de la coupe du monde 2002.
    A notre retour à la maison le chat dormait tranquillement sur un canapé situé dans le vestibule. Il n'y avait aucun bruit, on pouvait entendre les mouches voler, nos conduits auditifs pouvaient enfin se reposer. Je me mis alors à parler de choses insignifiantes, juste pour vérifier si nous n'étions pas déjà atteints de surdité.

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