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12 août 2011 5 12 /08 /août /2011 21:46

L'aéroport de Paris-Beauvais Tille dans l'Oise est un petit aéroport loin de la cohue que connaissent ceux d'Orly et de Roissy Charles - De Gaulle pendant la période estivale. Sa situation géographique idéale et surtout, la variété des destinations proposées à des prix défiant toute concurrence vous amèneront peut-être un jour à décoller ou atterrir depuis cet aéroport. Voyageurs, futurs usagers de vols low-coast, laissez-vous guider.

Partir de Beauvais tIlle

Les compagnies. La compagnie irlandaise Ryanairs et la compagnie wizz-air sont les deux principales compagnies qui offrent régulièrement des vols depuis l'aéroport de Paris Beauvais Tille. Vous pouvez consulter les horaires des avions effectuer vos réservations sur internet (Aeroportbeauvais.com/.)

 

 

Les prix
Comme leur dénomination l'indique, les compagnies low-coast pratiquent des prix à bas coûts. Cependant, il faut savoir lire entre les lignes. Sur le web, les tarifs affichés sur le premier écran ne tiennent pas compte du supplément pour chaque bagage que vous emporterez dans la soute ( comptez 20 € aller et 20 € retour par bagage).

L'assurance annulation n'est pas incluse dans le tarif initial de même que si vous souhaitez prendre un encas à bord de l'avion, il vous faudra sortir votre porte-monnaie. Enfin, une fois votre réservation faite, il vous faudra, quinze jours avant votre départ, confirmer votre réservation en ligne en enregistrant votre numéro de passeport ou votre numéro de carte d'identité. Si vous oubliez de vous enregistrer, vous devrez payer un supplément de dix euros au comptoir de la compagnie avant votre embarquement.

 

 

Les destinations

Que vous souhaitiez vous rendre en Espagne, au Portugal, au Nord de l'Europe, à l'est ou sur les îles britanniques, les compagnies low-coast offrent depuis Beauvais un large éventail de pays à découvrir ou à redécouvrir. La liste est consultable sur les sites des compagnies ou directement sur celui de l'aéroport.

 

 

Le vol

Si vous voyagez avec Ryanair, le vol s'effectuera forcément à bord d'un Boeing 737-800, le seul modèle existant dans cette compagnie. Le jour de votre départ, présentez-vous une heure et demie avant l'heure du décollage. Pendant votre voyage, on vous prêtera des catalogues proposant des produits détaxés disponibles à bord.

Attachez votre ceinture

Franciliens, notez qu'un service de navette Beauvais-Paris est proposé sur le site de l'aéroport. Alors, parés pour le décollage ?

avion
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9 août 2011 2 09 /08 /août /2011 08:16

Durant la saison 2010-2011, la France a été la nation la plus représentée en NBA avec un contingent de plus de dix joueurs qui ont tenté leur chance dans la ligue de basketball la plus relevée de la planète.

Cependant, tous n'ont pas connu la même réussite qu'un Tony Parker ( trois fois champion NBA ou d'un Joachim Noah qui pour sa deuxième année avec les Bulls a figuré parmi les meilleurs rebondeurs de la saison.

Certains ont su tirer leur épingle du jeu ( Boris Diaw, Rodrigues Beaubois ), pour d'autres, l'adaptation au style de jeu de la ligue nord-américaine a été plus difficile.

Ainsi, nous avons assisté l'année précédente au retour de Mickael Gelabale dans notre championnat national, lassé qu'il était de cirer le banc de sa franchise.

Pourquoi les tricolores ont rencontré aux States des fortunes aussi diverses ? C'est surement par ce que ce sport n'est pas tout à fait le même sur le vieux continent et outre-atlantique.

Le physique

Ce qui a le plus choqué nos " petits frenchy " lorsque ils ont débarqué sur le nouveau monde, c'est la masse de travail physique qui leur a été imposé durant les camps d'été.

Les heures passées sur les bancs de musculation tendraient à prouver qu'en NBA, l'explosivité et la rapidité seraient privilégiées à la technique et au sens tactique chez un joueur.

Les règles

Rares sont les sports dont les règles diffèrent d'un continent à un autre. Pourtant, même si l'on tend vers une uniformisation le basketball fait partie de ceux-là.

À titre d'exemple, citons deux différences flagrantes :

  • Selon les règles FIBA, un match se décompose en 4*10 minutes alors qu'en NBA, un quart-temps dure 12 minutes.
  • En France, la ligne des trois points est tracée à 6,75 mètres du cercle, pour 7,23 mètres aux États-Unis.

Les budgets

À l'heure du sport-business, les meilleurs joueurs jouent dans les clubs les plus riches. En Europe, nous avons les équipes de football les plus compétitives de la planète ( Manchester, Barcelone ),aux U.S, à l'instar du soccer se sont les franchises NBA qui s'avèrent être un véritable Eldorado.

Aujourd'hui, le lock-out menace le bon déroulement de la saison NBA à venir et nombre d'expatriés se sont engagés à revenir jouer en Europe si une solution n'était pas trouvée. Peut-être serait-ce alors un grand pas pour l'uniformisation tant prônée ?

match de basket

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3 août 2011 3 03 /08 /août /2011 22:17

 Les jours commençaient à raccourcir.Je fumai une cigarette sur ma terrasse quand je vis des lueurs en mouvement fendre l'obscurité. Elles s'approchaient lentement dans ma direction, surplombant de peu l'horizon que dessinait un champ de mais. j'eu le temps d'en dénombrer une centaine. Je fis alors rapidement le tour de la maison pour fermer les volets avant de rentrer. A l'intérieur, je verrouillai la porte à double tour, éteignis toutes les lampes et je me précipitai dans la cave d'où je remontai un marteau, des clous et des planches de bois avec lesquelles je bouchai tous les accès. Je consolidai les barricades en plaçant juste devant, les meubles les plus lourds, ceux que j'étai capable de déplacer seul.

Haletant, je surveillai leur progression en jetant un œil par le Juda. Il me restait encore un peu de temps. Je décrochai le fusil qui était exposé au dessus de la cheminée et je fouillai dans les tiroirs du buffet en chêne massif de la salle à manger, à la recherche de munitions. Jamais je n'aurais cru qu'un jour, je serais amené à me servir d'une arme à feu. Le dernier tiroir, je le retournai sur la table pour en vider le contenu et je mis la main sur des cartouches spéciales gros gibiers. Je chargeai le canon de deux bastos, j'étais prêt à me défendre.

Ils ne devaient plus être très loin car j'entendais désormais le son de leurs voix. Les noms d'oiseaux fusaient : " Salaud ! Traitre ! Collabo ! Juda ! " C'étaient essentiellement des voix masculines mais l'on distinguait aussi des voix plus fluettes, des voix de femmes et d'enfants qui s'étaient mêlés au cortège. Je reconnus même celle de la femme de l'aubergiste qui se lamentait : " Maintenant que ce sale mouchard, ce rat, maintenant qu'il a tout craché, ils vont venir nous piller et tout détruire. Il ne nous restera même pas des miettes. Tout ça à cause de lui ! Que vais-je pouvoir préparer à manger maintenant ?

_ Ouais, et si nous pouvons plus nous promener dehors à l'aube, c'est aussi parce que cette balance leur a tout dit aux boschs"., renchérit une voix d'un timbre plus grave, un timbre enrayé par le tabac comme l'était la voix du père Lochard.

Je recollai mon œil par le petit trou percé à ma porte, tous se tenaient devant mon perron. Ils restaient pour le moment à distance respectable, bien qu'ils eussent pris le soin d'apporter avec eux des armes en tous genres : Les agriculteurs brandissaient des fourches, les ouvriers menaçaient avec des clés à molette, les bûcherons fendaient l'air de leur hache, l'aubergiste et sa femme aiguisaient des couteaux à viande et les chasseurs tiraient en l'air avec des fusils similaires à celui que mon grand père m'avait légué sur son lit de mort.

Les discussions continuaient d'aller bon train entre les villageois et je regrettai à ce moment là de ne pas être né sourd pour ne pas avoir à entendre leur propos.

_ Nous n'avons qu'à le déterrer de sa tanière et lui raser la tête. On verra alors s'il fait toujours le fier une fois dépossédé de sa fourrure., suggérèrent les chasseurs.

Avec effroi, je ne pu m'empêcher d'écouter la proposition des agriculteurs qu'ils destinèrent à mon sort :

_ Nous, nous sommes plutôt d'avis que nous balançons nos torches sur cette vieille baraque et que nous le regardons brûler vif. C'est comme cela que l'on rend la terre plus fertile et ça fait crever la mauvaise herbe et le liseron !

Aussi, les bûcherons et les restaurateurs voulaient me mettre en pièce comme l'on scie un arbre ou comme l'on découpe un quartier de bœuf. Je ne sus pas à ce moment là comment je pouvais me sortir de cette impasse et je culpabilisai de les avoir trahis. Tous étaient autrefois mes amis et je regrette vraiment d'avoir été trop bavard ce jour là.Mon dieu ! Oui je regrette vraiment... J'ai vendu notre intérêt commun à tous les habitants du canton en indiquant où se trouvait notre trésor depuis si longtemps, jalousement gardé. Jamais je n'aurais dû parler à ces touristes allemands en uniforme ( sandales, chaussettes et jumelles pendues autour du cou ).

 

Jamais je n'aurais dû leur dire où se trouvaient dans la forêt de St-Michel, les coins à champignons !

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20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 16:05

 Une fois le printemps de Bourges passé, ils pullulent l'été, comme des champignons après les premières pluies automnales. Poussant pendant Les Nuits Secrètes ( Aulnoye Aymeries ) sur Le Carré Vert ( Charleville Mézières ) qui nourrit Les vers solidaires ( Saint-Gobain ).

                Les Nordistes, sevrés de soleil, s'écriront " Tous au Sud " ( Lille Sud ), d'autres préféront la Belgique Dour, Werchter avant d'aller Au bout du Monde ( Presqu'île de Crozon ) à bord des vieilles charrues ( Carhaix ), trouver une île au beau milieu du Danube. A ce propos, s'avez-vous comment l'on dit " île " en hongrois ? La réponse est Sziget.

                Punks, rastas, fans de jazz, mélomanes en tous genres et mêmes les gosses avec le Dour Kids, vous serez encore nombreux cet été à vous rassembler, parfois par milliers, dans les nombreux festivals de l'hexagone et de Navarre et partager ce qui vous unira le temps de quelques jours : La musique, la proximité des tentes plantées sauvagement sur un terrain vague, les chiottes chimiques par trente cinq degrés Celsius ( degrés fahrenheit si vous vous rendez au Ben & Jerry's Sundae à Londres ), la crasse que l'on doit décoller avec pas plus qu'une bouteille d'eau et j'en passe...

 

                Je n'ai qu'une seule chose à vous dire : Festoyez-bien et écoutez, dansez, jumpez sans modération !

 

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9 juin 2011 4 09 /06 /juin /2011 17:14

  Un geste et je suis mort. Assis de force sur un banc devant les vestiaires, je me concentre sur une seule chose, ne pas broncher. Il paraît que l'on a déjà retrouvé des corps inertes, sans vie, dans un fossé à quelques pas de la boîte. Certains disent même qu'il existe une salle derrière la platine du DJ où ceux qui jouent les malins se font passer à tabac en toute discrétion, c'est à dire en toute impunité pour les bourreaux aux mains lestes. J'ai les mâchoires crispées et je tremble. Rester mettre de mes nerfs et fermer ma gueule me demande un pénible effort de concentration, pendant que les deux gorilles m'aspergent avec leur bombe à serpentin. Il y a à peine une heure de cela, l'un deux, le grand Djamal dormait debout, appuyé sur le piquet du tourniquet à l'entrée et les clients qui revenaient du parking, se demandaient s'il fallait le réveiller ou s'il vaudrait mieux attendre dehors dans le froid qu'il ne sorte lui-même de son comatage. Il y a soixante minutes de cela, je n'étais pas encore mis au coin comme un mauvais élève que l'on coiffe d'un bonnet d'âne. Il y trois millesix cents secondes de cela, trois mille six cents secondes qui sont passées à la vitesse de la lumière, je n'étais pas encore suspecté d'avoir voulu planter quelqu'un.

 

  Tout avait pourtant bien commencé en cette soirée de la Saint-Sylvestre. Mais maintenant, je suis là à regarder un écran de contrôle sur lequel défilent des photos de mecs aux visages patibulaires. Tous sont interdits d'entrée. La plupart  habitent des clapiers à lapin, superposés sur des structures de béton qui s'élèvent vers le ciel, empêchant la lumière du soleil de percer comme pour s'assurer que leur environnement, que ce soit à Maubeuge, Baix-route, Tourcoing, Mons ou la Louvière, demeure inexorablement gris. Et ouais les pélos, ici on est pas à une soirée jet-set sur la Côte-d'Azur. Ici les cocaïnomanes ne sont pas mondains; ils sont plutôt du genre peu fréquentables vous voyez ? Mais je divague. Où en étais-je ? Je ne sais plus. Mon esprit passe d'une idée à une autre par ce que mon cerveau joue à saute-mouton... Ah oui ! Je disais donc que tout avait bien commencé en ce réveillon du jour de l'an... Putain ! Si seulement ce connard de portier porto-ricain, qui se tient assis à côté de moi pouvait cesser de me marteler les côtes de coups de coude, peut-être pourrai-je vous raconter comment j'en suis arrivé là, dans cette situation plus qu' inconfortable.  

 _ Alors ? T'as un problème sale français ?, menace t-il les dents serrées, les pupilles dilatées. 

  Comment ce métèque peut-il me traiter de "sale" français ? Ne  surtout pas marquer un quelconque intérêt à ses provocations même si ma tête bout et fulmine. Ce mec n'a qu'un seul mode d'expression : LA VIOLENCE.

   C'est marrant. Je pense à tout cela, si fort que j'ai l'impression que vous me suivez comme si vous lisez mes pensées sorties de mon crâne, ouvert comme un livre. probablement un des effets des psychotropes.Si je devais vous narrer mon barratin à haute et intelligible voix, avec ma langue asséchée, ma bouche serrée par une pression phénoménale, nul doute qu'il vous faudrez tendre l'oreille pour me comprendre, car vous auriez l'impression que je m'adresse à vous tout en mastiquant une demi douzaine de chamallows en même temps. 

 

   Cet après-midi, mon patron m'autorisa à fermer la boutique de jeux vidéos et de bandes dessinées d'occasions à seize heures pour que j'eus le temps de préparer ma dernière soirée avant d'entrer dans une nouvelle année civile. Ce qu'il ne m'autorisa pas, c'est d'emprunter de l'argent dans la caisse, mais j'en pris le droit, allégeant la petite boîte métallique à compartiments que j'avais l'habitude de cacher dans la réserve, de deux cents euros. Lorsque je commis cet acte frauduleux, je me dis que de toute façon, je serai rentré dans mes frais avant la fin de la soirée et que ce n'était qu'un emprunt à taux zéro. Les billets seront remis à leur place avant même que quelqu'un s'en aperçoive. Avant de tirer le rideau de fer du magasin, alors que les lumières furent déjà éteintes, j'eus à servir une dernière cliente malgré mes protestations. Elle m'expliqua que son mari avait succombé à un cancer en janvier dernier, il y a presque un an et que son môme était rentré au collège en ayant toutes les peines du monde à s'adapter à sa nouvelle vie.

   _ Les jeunes de son âge, ils écoutent quoi ?, me demanda t'elle en me fixant d'un air suppliant.

  Ce genre de merdes du type r'&b qui passent en boucle à la radio où dans le Hit Machine, pensai-je.

   Je l'orientai en fonction de mes goûts personnels en me disant que je rendrai peut-être service à son mouflet si j'évitai de le rendre accroc aux prétendues divas de la chanson du type Beyonce, Mariah Carrey ou je ne sais qu'elles autres pouffes qui ont besoin de montrer leur cul dans des clips qui se ressemblent tous, car c'est le seul organe en lequel elles peuvent compter pour faire carrière.

    _ De la techno !, lui répondis-je d'un ton assuré.

   _ De la techno ? qu'est ce que c'est ?

    Merde, cette vieille peau n'a jamais écouté kraftwerk dans sa lointaine jeunesse ?

   _ De la musique électronique Madame si vous préférez. Conçue par ordinateur ou synthétiseur.

   _ Oh oui ! Je vois ! C'est à la mode en ce moment.

   " Mode", j'ai toujours détesté ce mot. Surtout lorsqu'il sort de la bouche d'une ringarde.

  Elle repartit avec un double album des Heretiks " Techno is beautiful", plus une b.d du Surfeur d'Argent que j'arrivai à caser comme vente additionnelle. Cela ferait plaisir à mon boss, lui qui n'a que ce mot là à la bouche " vente additionnelle " comme un leitmotiv qu'il régurgite tellement il a du en bouffer pendant son apprentissage des méthodes de vente, aujourd'hui complétement dépassées.

 

   Bordel ! J'ai mal au bide. Mes tripes me tiraillent et bien entendu, je ne peux échapper à la surveillance de mes gardes. Les mecs qui nous ont refourgué la dope dehors à notre arrivée, ont dû couper aux laxatifs leur speed à dix euros le gramme. Le plus jeune des trois lascars devait avoir pas plus de treize ou quatorze ans et le comble, c'est que c'était lui qui était au volant de la fiesta pourrie au neiman pété.Eh ouais les guys, ici c'est pas St-Trop où l'on travaille dans le show-biz, où l'on expose yacht, rollex, et voitures de sports. ici, c'est plutôt allocations, petits deals et voitures tunées.

   Maintenant, il ne me reste plus qu'à serrer les fesses et continuer à me faire aussi discret qu'une petite souris. Cela me permettra de finir de vous raconter ma journée le temps que cela se tasse, d'autant plus que l'ambiance autour de moi est électrique. Il y'a pas plus d'une demi-heure de cela, j'ai vu de mes propres yeux un mec éclater la tête de sa nana juste en face de moi sur l'un des nombreux miroirs qui sont accrochés sur les murs du couloir menant à la piste de l'after. Une simple brouille de couple sous fond d'amphétamines à la Cantat / Trintignant, ça finit souvent sur un air de Supertramp.

 

   Débarrassé de la vieille aux cheveux couleur caca d'oie, je me précipitai chez mes parents prendre une douche et enfiler une tenue adéquate pour la soirée : jean Energy, baskets Adidas jaunes et vertes comme celles que portait Gustavo Kuerten lors de sa victoire à Rolland Garros en 1997 puis un t-shirt Coxwen avec le spermatozoïde sérigraphié à la place du cœur. Je pris un sac dans lequel j'emportai du parfum, quelques cd de la compilation Solid Sound et une bouteille de champagne que je chouravai dans la cave de mon père.

 

                Quelqu'un est venu à ma rescousse. En ce moment même, la bile est en train de négocier avec l'un de ses bâtards de videur pour que l'on me relâche. Ce mec est un tchatcheur né. Bien qu'un peu mytho, il n'a pas son pareil pour vous sortir de situations délicates avec son bagou. Bien entendu, il est chargé à mort et ça fait aucun doute qu'il sera encore en descente lorsqu'il se retrouvera au volant de son poids- lourd lundi. A votre place les mecs, je sortirai pas de chez moi ce jour là, si je me trouvai sur son itinéraire ! Tous deux regardent dans ma direction et le grand Jamel hoche la tête en signe d'approbation. La bile pointe sa carcasse dégingandée vers moi et me dit :

                _ C'est bon, tu pourras rentrer dans un quart d'heure.

                _ Mais un quart d'heure, c'est long ou ça passe vite ?, je lui pose la question comme ça, parce que je m'en inquiète vraiment.

                _ Ouh la ! T'es bien perché toi !, s'esclaffe t-il. T'en fais pas, je lui ai dis que t'étais à l'Ouest et que les ciseaux tu les a pris sur mon tableau de bord avant de les mettre machinalement dans ta poche, sans penser à mal. Faut que j'aille danser là, j'aime trop ce morceau me fit-il avant de retourner se trémousser sur Open your eyes de At the villa people.

En attendant, j'ai trouvé la réponse à ma question : ce quart d'heure va me sembler terriblement long car j'ai une méchante montée qui me file la nausée. J'ai peur de gerber foie gras, toasts au saumon, chapon et buche glacée que l'on s'est envoyé chez les frères Mickey. Les frères Mickey, nous les appelons comme cela en référence au film "  Les trois frères  ", plus précisément en se remémorant la scène dans laquelle Didier Bourdon et Bernard Campan rentrent complètement à block de boîte après avoir pris un Walt Disney. Une fois, un des deux était tellement flyé qu'il voulut acheter des clopes dans cette boîte. Il se tint devant le distributeur de cigarettes comme on en trouve beaucoup en Belgique puis, il essaya pendant au moins dix minutes d'insérer un billet dans le monnayeur qui ne prenait que des pièces. Ici, on ne trouve pas de Walt Disney. Pour nous animer, les dessins gravés sur les pilules représentent des dauphins roses, des demies-lunes, des Mitsubishis bleues, etc.

 

   Alléluia ! Me voilà libéré. Je vais enfin pouvoir assister à la grande messe du dimanche matin et guincher à l'after autour de la fontaine. Enfin, en temps normal, c'est ce que j'aurais fait, mais cette embrouille m'a un peu coupé les pattes. Je rejoins donc mes potes attablés autour de quelques bouteilles de mousseux que les barmaids vendent en le dénommant "Champagne". Ceci dit, il n'en demeure pas moins que les bulles attirent les nanas comme des mouches sur un morceau de barbaque en décomposition. Tandis que j'ai une coupette à la main, une s'approche et commence à taper la causette. Je vois clair dans son jeu. J'ai beau être défoncé, je devine que tout ce qui l'intéresse, elle et ses pouffes de copines, c'est de se faire une soirée fontaine. Autrement dit, se rincer le gosier à l'œil grâce au premier mec qui louchera sur leur décolleté. Puis, changer de pigeon une fois ce dernier plumé. Mon ami Big Jim est complètement in love d'une autre blondasse. Il n'a rien compris à son petit manège. Il tchatche avec elle , se croyant irrésistible en remplissant son godet qu'elle vide d'un trait toutes les trente secondes. Moi, il n'y a pas moyen que je lâche quoique se soit mais la sangsue s'accroche et continue de me saouler avec son baratin.

                _ Blablabla, blablabla.

                Je n'arrive pas à me concentrer et je ne l'écoute même pas. Un moment, je saisis une phrase au vol :

                _ Et ton copain là bas, c'est pareil, il est mignon !, fait-elle en désignant Flash du doigt.

                C'est vrai que ce mec à vraiment une gueule à faire du cinoche.  Je lui réponds :

                _ Alors plutôt que de me les briser, pourquoi ne vas-tu pas le voir lui ?

                En voilà une qui ne reviendra pas me tanner de si tôt ! En plus, sa copine qui faisait les yeux doux au Big Jim, prend aussi la tangente en voyant que notre stock de pèteu s'amenuise.

               

   Les guys sont sortis s'envoyer dans les bagnoles, des traces grandes comme des autoroutes. Je suis resté ici à surveiller les nouvelles bouteilles que nous venons de commander par ce que je ne voulais pas repasser devant les malabars à l'entrée.

                _ Qu'est ce qu'il se passe ? J'espère que t'es pas enrhumé au moins ?, me demanda Big Jim sur le ton de la plaisanterie, en voyant que je ne me joignais pas à eux.

                Un mec lorgne sur ma coupe et me demande s'il peut prendre une gorgée pour faire passer le taz qu'il a déjà dans la bouche. Je lui dit que c'est ok. Il prend une rasade puis s'installe en face de moi.

                _ T'as pas l'air de t'éclater mec., me fait-il.

                _ Non, pas vraiment.

                Il me tend un cacheton.

                _ Tiens, prend ça et d'ici un vingtaine de minutes, tu vas grimper aux arbres. C'est moi qui te le dis.

                _ Cool ! Merci.

                Le mec tripote le piercing qu'il a à l'arcade et s'ensuit une tripotée de questions.

                _ Comment tu t'appelles ? T'as quel âge ? Tu vis où ? Tu viens souvent ici ?

                Merde ! Je percute juste maintenant. Je me racle la gorge, faisant remonter quelques miettes d'amphétamine qui n'étaient pas encore descendues dans mes poumons et balance :

                _ Excuse-moi gars mais il y a maldonne. Je suis hétéro tu vois. Donc je veux bien discuter avec toi mais ton plan drague... C'est mort !

                _ Ok, ok, je vois. Pas de souci. T'en reprends un ?

                _ Ouais vas-y. Envoie ! C'est quoi ?

                _ Des supermans.

                Je me retourne pour scruter vers l'entrée et je me sens soulagé de dire à voix haute :

                _ Tiens, voilà mes potes qui reviennent.

                Le mec fout le camp, d'autant plus que certains de la bande n'ont " pas des gueules de porte-bonheur " pour employer l'expression de Schwarzzy dans Prédator.   

 

                Bordel ! Dans le lot, je n'avais pas vu que Damien était là. Il a la tronche déconfite comme tout le reste de la clique.

                _ Eh beh ! C'est des anxiolytiques réduits en poudre que vous auriez du passer à l'aspirateur nasal. Vous en faites des trognes !

                On m'explique alors que quelqu'un, malgré la surveillance des vigils, a pété la vitre côté conducteur de la voiture de Dam et a braqué tout ce qui s'y trouvait à l'intérieur. Blouson en cuir, téléphones portables, portes-feuilles, argent liquide... Envolés ! Ces enfoirés ont même trouvé la planque sous le siège où se trouvait la beuh que Dam et ses passagers comptaient s'envoyer sur la route du retour pour aider à descendre.

                Je n'ai pas le temps de compatir que Big Jim déboule tout affolé.

                _ C'est bon les mecs ! On remballe, on s'arrache !

                _ Qu'est-ce qui t'arrive Pélo ? Tu tapes une crise d'angoisse ou quoi ?

                _ Nan, j'étais avec Vaness dans la salle transe quand un skin nous a cherché la merde.

                Les rasés ont une salle rien que pour eux. Il est impossible de s'aventurer sur leur territoire si vous n'êtes pas passés à la tondeuse et si vous ne portez pas le dresse code adéquat : Air max ou Docs Martens pour les pompes, chemise Fred Perry ou polo Lonsdal et enfin, le Bombers. Si par malheur, vous franchissez la frontière, gare à vous. En revanche, ces pecnots peuvent s'aventurer comme bon leur semblent sur les trois salles de la boîte.

                _ Et alors ? Que s'est-il passé ?

                _ Ben on a esquivé  mais on a recroisé le mec dans le couloir des chiottes. Il pissait du nez, apparemment, il s'en est mangé une. On l'a croisé et Vaness n'a pu s'empêcher de se taper une barre. Le mec est furibard que l'on se foute de sa gueule, il veut nous dérouiller.

     Je ne sais pas ce que vous comptez faire les gars mais moi, je me barre.

Il est presque midi. L'heure est venue pour moi aussi de rentrer, avant qu'il ne m'arrive une autre embrouille.

                _ Fait chauffer le moteur Pelo, je me casse avec toi.

A l'extérieur, la lumière du jour, réfléchissant dans la neige nous fait mal aux yeux qui ne sont plus que d'immenses tâche d'encre noire. Les clients de la boîte déambulent ci et là à pas saccadés, le visage tout vert et luisant. Un moment, j'ai l'impression d'être un figurant dans le clip '" Thriller " dont nous avons entendu un remix quelques minutes auparavant. Nous prenons place dans la voiture et Big Jim me demande s'il me reste du matos.

_ Oui, un peu de speed et toi ?

_ Pareil, une trace ou deux. On s'envoie le tout avant de repasser la frontière ? Histoire de ne rien avoir à déclarer à la douane.

_ Ok.

Nous vidons le contenu de deux petits paquets en forme d'enveloppes, confectionnées en un savant pliage de papier. Les traces sont énormes. Il faut m'y reprendre à deux fois pour la sniffer et aussitôt, je me mets à claquer des dents.

_ C'est encore une sacrée vrille qu'on s'est faite là me dit Big Jim, heureux malgré les tourments de la soirée.

_ Oui, une sacrée vrille, vivement le week-end prochain qu'on remette ça !
( à suivre )

 

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19 mai 2011 4 19 /05 /mai /2011 15:29
Voici un album qui évolura au gré des saisons, des pousses et maturations. Espèrons que la récolte soit bonne !
Voici un album qui évolura au gré des saisons, des pousses et maturations. Espèrons que la récolte soit bonne !
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Voici un album qui évolura au gré des saisons, des pousses et maturations. Espèrons que la récolte soit bonne !
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Voici un album qui évolura au gré des saisons, des pousses et maturations. Espèrons que la récolte soit bonne !
Voici un album qui évolura au gré des saisons, des pousses et maturations. Espèrons que la récolte soit bonne !
Voici un album qui évolura au gré des saisons, des pousses et maturations. Espèrons que la récolte soit bonne !
Voici un album qui évolura au gré des saisons, des pousses et maturations. Espèrons que la récolte soit bonne !

Voici un album qui évolura au gré des saisons, des pousses et maturations. Espèrons que la récolte soit bonne !

Salicornes.

Salicornes.

Capucines.

Capucines.

Obione.

Obione.

Souci officinal.

Souci officinal.

Marrons ou châtaignes ?

Marrons ou châtaignes ?

Orchidée.

Orchidée.

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9 mai 2011 1 09 /05 /mai /2011 17:50

Certains films demeurent inoubliables de part la beauté de leurs images, leurs dialogues cultes ou encore leurs bandes-originales. Ainsi, la plupart d'entre vous possède dans sa discothèque et j'entend par discothèque votre collection de disques et pas l'endroit où vous allez vous trémousser le weekend, au moins un laser tiré d'une bande originale de film ou une compilation regroupant les plus grandes musiques du cinéma. Si nous devions faire une liste des indispensables qu'un DJ cinéphile devrait posséder dans sa sacoche, nous pourrions citer : The Tarantino connection, Full Metal Jacket de Kubrick, le double cd de Forest Gump, Trainspotting avec les participations de Beck et l'homme lézard Iggy Pop, ou encore des morceaux extraits de westerns-spaghetti à la Ennio Morricone...

                Certains réalisateurs s'essaient même à composer eux-mêmes, comme David Lynch avec le très réussit Good day today.

                Ce business doit sans aucun doute constituer une manne financière non-négligeable pour les producteurs du septième art qui en plus d'empocher des royalties sur les entrées dans les salles obscures, la vente de produits dérivés, de DVD quelques mois plus tard et des droits télés, arrondissent leur fin de mois en emplissant les bacs du côté rayon musique des FNACS, Virgin mégastore et autres distributeurs de produits culturels.  C'est aussi un opportunité pour des groupes qui ont une étiquette bien déterminée de se faire découvrir par un plus large public, qui jusqu'avant se limitait à leurs fans sans compter les has been qui rêvent de revenir sur le devant de la scène avec une seule chanson. Avant Godzilla, je connaissais évidemment Led Zeppelin mais moi qui suis né à la fin des années 70, le nom de Jimmy Page m'était complètement inconnu.

                S'il existe bien une industrie qui se retrouve à ce niveau lésé par rapport à l'univers hollywoodien, c'est celui de l'édition et de la littérature.En effet, à moins d'ouvrir un livre pour non-voyants ou un recueil de comptines pour les 0 à 7 ans, il n'existe à ma connaissance, pas de bande originale de livre. C'est pourquoi j'ai décidé d'en créer une moi-même à partir du bouquin " Une ordure " d'Irvine Welsh. L'idée de relever toutes les chansons mentionnées dans ces pages m'était venue auparavant à la lecture de " Glue " un autre roman du même auteur dans lequel il était beaucoup question de musique. Voici ci-dessous la liste, il ne me reste plus qu'à vous souhaiter une bonne lectu.. heu ! Je voulais dire une bonne écoute !!

 

                                                    http://www.youtube.com/playlist?p=CEC516D0D5E0F814

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29 avril 2011 5 29 /04 /avril /2011 23:40
Album - Budapest--Avril-2011
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Album - Budapest--Avril-2011
Album - Budapest--Avril-2011
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18 avril 2011 1 18 /04 /avril /2011 18:17
Album - Créations.
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11 avril 2011 1 11 /04 /avril /2011 11:30

            Durant les vacances d'été, les distractions ne couraient pas les rues de Neuneu pour les pré-ados que nous étions.
                Il y avait bien le café du père Charette à l'intérieur duquel nous pouvions passer des après-midi entières à jouer au baby-foot avec seulement deux francs en poche, parce que les buts étaient bouchés par nos mouchoirs en tissu. Le flipper, recouvert d'une épaisse couche de poussière, lorsque Ginette ne l'avait pas nettoyé avec le même chiffon qui lui servait aussi à essuyer les verres, nous le connaissions par cœur. Il fallait une coupure de courant voir une secousse sismique provocant un " tilt " de la machine pour   abandonner une partie entamée.
                En dehors de cela, nous pouvions disposer du terrain d'entrainement de l'équipe locale de football pour jouer au ballon. Celui où se déroulaient les matchs officiels nous était interdit d'accès depuis que mes camarades avaient eu un soir l'étincelante idée d'allumer un feu de camp sur la ligne de touche.
                Les plus chanceux se déplaçaient à mobylette. Les autres, admiraient les transformations faites par les propriétaires de MBK Magnum, Peugeot 103 SPX, exhibées  devant l'arrêt de bus comme lors d'une concentration : " Alors tu vois, ici j'ai mis une casquette de phare, là une barre de renfort, j'ai aussi ajouté des chromes, scié le garde-boue...
                _ Et elle est kitée ?
                _ Oui, j'ai installé un kit 50 ( sous entendu 50 cm3 ). Je peux maintenant piquer une pointe jusqu'à 80 kilomètres / heure. Compteur mobylette ! "     
                 L'été, quand les températures le permettaient, nous pouvions également nous baigner dans l'Oise aux lieu dit de la croix Guy Ferchaud dans le bois des usages et effectuer des plongeons acrobatiques du haut d'un arbre situé au dessus d'un trou d'eau. Lorsque nous rentrions de baignade, nos parents nous envoyaient aussitôt prendre une douche parce  que nous sentions la vase et aussi de crainte que nous attrapions des boutons.
                J'ai passé beaucoup de temps au bord de cette rivière parce que je pêchais aussi toutes sortes de poissons d'eau douce : perches, gardons, verrons, goujons, rotangles, grémilles, meuniers...  C'est au cours d'une partie de pêche qu'un ami, remarquable pêcheur à la bourriche pleine, et moi même qui n'avais pas eu une seule touche de la journée, que nous fîmes une fantastique découverte : Nous marchions le long de la berge nos cannes à la main quand nous découvrîmes au fond de l'eau une masse sombre d'environ deux mètres de long et dont les contours étaient déformés par les ondulations provoquées par le courant. Poussés par la curiosité, nous enlevâmes nos chaussures, retroussâmes nos pantalons jusqu'aux genoux et nous nous aventurâmes dans l'eau fraîche et peu profonde pour voir de quoi il s'agissait.  Nous avions de l'eau jusqu'à mi cuisse quand Fred la crevette nous interrompit dans notre progression :
                _ Et s'il s'agissait d'un sciure ? On devrait peut être pas trop s'approcher, des fois qu'il nous bouffe un pied...
                  Je n'étais pourtant pas le plus téméraire mais je ne crus pas à l'hypothèse qu'un monstre d'eau douce puisse vivre ici. Je cassai cependant la branche d'un arbre pour m'en servir afin de sonder le fond et toucher la masse sombre à tatillon, m'assurant ainsi qu'elle ne bouge pas au contact du bout de bâton.
                _ Tu peux approcher Fredo, il ne s'agit pas d'un animal, on dirait plutôt un bout de bois sculpté. Aide-moi à l'extirper de toute cette vase.
                Nous prîmes chacun un côté de l'O.T.N.I ( Objet Tapi Non Identifié ) puis nous comptâmes jusque trois, rassemblant nos efforts pour remonter cette masse à la surface.
                _ Génial ! Un canoë !
                Fred fût le premier à  mettre un nom sur  le mystérieux objet.
                _ Mais que fait-il là ?, demandai-je. Vite ramenons-le sur la berge et vidons-le de toute cette flotte !
                _ Ce doit-être probablement des mecs du Thiérache Sport Nature qui l'ont abandonné ici. Pas étonnant regarde, il est percé à l'avant !
                _ Ah, c'est ballot, il faudrait colmater la brèche avec je ne sais quoi pour que nous puissions nous en servir.
                Après concertation, nous cachâmes notre embarcation dans les buissons et décidâmes de revenir le lendemain pour réparer le rafiau. La nuit qui suivit, je ramai pour m'endormir, impatient que j'étais d'être au lendemain et mettre les voiles.
                 Le lendemain matin, je fis le tour du lotissement où j'habitais afin de recruter des jeunes mousses qui constitueraient notre équipage, le canoë comportait six places. Notre voisine Aliénor, la fille du gendarme et son petit ami Maxime, étaient tous deux partants pour prendre le large avec nous. Mieux que ça, les deux nouvelles recrues s'investirent complètement dans leur mission et Maxime ramena l'après-midi deux pagaies poussièreuses de son garage. Tous les quatre, nous retapâmes le navire en colmatant le trou avec de vieux chiffons et nous le remîmes à l'eau en le baptisant avec une bouteille de soda. Nous prîmes place à bord de façon à ce que chacun qui se trouvait à une extrémité du bateau faisait face à l'une des deux personnes assises au milieu, dos à dos. Nous mîmes le cap en direction d'Ohis. Peu aidé par le courant, il fallut que je pagaie tout comme Fredo qui se trouvait lui aussi à une extrémité du bateau. Parfois, nous nous  approchions dangereusement de la rive et les branches d'arbres menaçaient de nous percuter.
                _ Baissez la tête !, avertis-je en bon capitaine.
                _ Cap, à tribord !, ordonna Fredo nommé pour l'occasion second capitaine.
                C'est en changeant ma rame de côté par un brusque mouvement circulaire que Maxime se la prie en pleine figure.
                _ Désolé Maxime, ça va ?
                _ Ben ça pourrait aller mieux., zozota t-il en crachant du sang qui giclait de ses lèvres.
                La première journée nous progressâmes si bien que le lendemain, il fallut prendre nos vélos pour nous rendre là où nous avions fait escale la veille. Le surlendemain, il fallût compter sur un parent compréhensif pour qu'il nous emmene en voiture jusqu'à un autre port imaginaire.
                Peut-être que nous aurions pu arriver jusqu'à l'affluent de la Seine à Conflans-Sainte-Honorine dans les Yvelines si un violent orage n'avait pas englouti notre navire à la fin Août, signe d'un prémisse de l'été qui déclinait. Notre croisière s'étant ainsi terminée par un naufrage, annonçant qu'il était désormais temps de troquer nos marinières, nos bananas à têtes de morts et nos pagaies, pour une nouvelle tenue d'écolier, une paire de lunettes rondes et  un double décimètre. Nos envies d'évasion, coulèrent sous le poids de nos cartables. Nous tanguions devant nos exercices, au son de la voix stridente et sévère de l'institutrice que l'on refusait d'entendre comme si elle provenait de l'organe d'une sirène. Nous jetâmes l'encre sur papier en sabordant la présentation. Tel fut notre bagne jusqu'à l'été suivant...

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