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24 juillet 2014 4 24 /07 /juillet /2014 18:39

Pour le plus grand plaisir de nos zygomatiques, Chanchan était de retour en Thiérache. Chanchan, vous l'avez devinez, c'est le diminutif de Chantal comme dans la pub fromagère où, l'un s'exclame quelque chose comme " Chantal, t'as pas oublié le... Maroilles ? " Vous ne la remettez pas ? Souvenez-vous, ma marraine parisienne, celle-qui voit voler des aigles au dessus de l'axe vert ! ( voir le billet d'humeur de Bérenger n°3 ).

Celle qui, selon ses dires, était élue plus beau bébé de Wimy il y a bien longtemps de cela, profita d'une semaine de congés payés pour quitter le tumulte parisien et revenir fouler les pas de sa tendre enfance. Elle fit pendant sa semaine de vacances des ballades rétrospectives, se remémorant les moments oubliés d'une jeunesse passée. Elle se promena du côté du lavoir et de son ruisseau, ce même ruisseau qui au cours d'un violent orage, était sorti de son lit et avait emporté dans sa fureur, des moutons qui avaient fini par se noyer. Elle entra dans l'église fortifiée, l'église dans laquelle mon père officiait comme enfant de cœur. Elle sourit se rappelant le mémorable coup de pied au cul qu'il avait pris par mon grand-père, quand il eut sifflé en cachette le vin du curé dans son calice. Ce fût le seul châtiment corporel qu'il eut à subir de mon grand-père en toute une vie. Elle refit le trajet à pied entre la maison de mes grands parents et celle de la ferme où enfants ils allaient chercher le lait cru avec deux timbales. Le parcours était lui aussi truffé n'anecdotes rigolotes, comme la fois ou l'une des timbale se transforma en arme de destruction massive, allant s'écraser sur le front de son frangin, après une dispute puérile. Mon père se vengea quelques jours plus tard, alors que la bosse qu'il avait sur la tête n'avait toujours pas désenflée. Il lui écrasa une tartine beurrée, du beurre de cette même ferme, sur la face.

Un jour, au cours d'une de ses nombreuses pérégrinations, elle entra dans la cours de la ferme et en revint toute chamboulée. Ce qu'elle avait vu là bas, jamais elle ne pourrait l'oublier. Ce jour là, elle ne prit pas le vélo, comme elle en avait l'habitude pour rentrer à Neuve- Maison où elle séjournait chez son frère. Elle emprunta la voiture de jeune, une 205 Lacoste essence de mon toujours branché grand-père, pressée qu'elle était de décamper. Une fois entrée à la maison, elle s'assit dans le sofa, du salon portes et fenêtres fermées, radio et télévision éteintes, puis elle attendit dans cette position, dans le noir, que mon père rentra de son travail.

L'histoire avez été ressassée, répétée des dizaines de fois déjà avant que je ne l'apprenne de la propre bouche d'Annie Cordy, comme on l'appel affectueusement, du fait d'une vague ressemblance.

_ " Hantée ! Voyons, tu n'es pas sérieuse...

_ Si si, je t'assure. J'ai aperçu sa silhouette à la fenêtre du premier étage. Ses contours semblaient flous. Elle se tenait derrière les rideaux et d'un coup sec, elle les a tiré. A ce moment là, je l'ai parfaitement vu comme je te vois en ce moment.

_ Justement, j'ai combien de doigts là ?

_ Je plaisante pas. Elle avait la même mise en plis, les cheveux gris, les mêmes lunettes rondes mais elle était blanche comme un linge. C'était Mme Trucmuche comme avant son décès il y a...ça fait combien de temps déjà ? Papa, ça fait combien de temps que Mme Trucmuche est morte ? Papa ?

_ Pépé ? Il dort...

Mon grand-père a toujours été un taiseux, quelqu'un de digne et réservé.Il parait parfois si effacé, qu'il n'a jamais manqué de temps à autre, de piquer des petits roupillons à la table des interminables réunions de famille.

_ Bref, c'était Mme Trucmuche. De toute façon, dans la maison de tes parents, c'est pareil, il se passe des choses bizarres là bas.

_ Ecoute, j'ai vécu à Neuve- Maison plus de cinq ans et je n'ai jamais rien relevé d'anormal. Bien que l'idée de poltergeists venus frapper une ancienne gare transformée en habitation soit enthousiasmante.

_ C'était son fantôme à Mme Trcumuche.

_ Les fantômes n'existent pas. J'ai vu pléthore d'émissions sur le paranormal, les Ghost Adventure, Paranormal Activity, Hanté, R.I.P... J'ai visité le cimetière de Calton Hill, les souterrains du Mary King' Close à Edimbourg et je demeure comme Saint-Thomas, je ne demande qu'à le voir de mes propres yeux pour le croire. Bon le récit le plus flippant, c'était dans l'émission de Jacques Pradel avec la maison qui saigne à St-Quentin mais je n'ai jamais entendu parler de lieux hantés en Thiérache.

_ Si si, souviens toi, il y a bien eu cet article dans " Le Courrier d'Hirson" un papier sur les revenants de l'Abbaye de St-Michel.

Mes cousines vinrent se mêler à la conversation.

_ Et vous parlez de quoi vous deux ?

_ Et bien, je disais à ton cousin que la ferme de Mme Trucmuche était hantée par son ancienne propriétaire.

_ Qu'est-ce qu'il faut pas entendre comme conneries ! Je me demande si parfois il ne vaut pas mieux être sourd.

_ Papa ? Tu es réveillé ? Pourquoi tu me dis ça mon petit papounet ?

Alors mon grand-père exulta :

_ Parce que Mme Trucmuche n'a jamais habité cette ferme rue Duvilliers, mais celle de l'autre côté du village. A l'opposé !

_ Pourquoi ne pas lui avoir dit plus tôt pépé ? ça fait dix jours que marraine répète inlassablement la même histoire.

_ Ben quand on entends le flot d'âneries que vous êtes capables de débiter, je me rappel ce dictons qui dit que " le silence et d'or, la parole est d'argent".. Bon je prendrai bien du gâteau moi. Il reste du dessert ?

Sous nos yeux médusés et nos têtes ébahies, il se servit une part de forêt noire qui devait fichtrement lui sembler bon vu le sourire qu'il avait en coin en le mâchouillant...

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6 juillet 2014 7 06 /07 /juillet /2014 18:36

Ou quand Johnny à l'idée de venir chanter à Neuve- Maison...

" _ Neuve- Maison Est-ce que vous êtes là ?

_ Ouiiiiiiiiii !

_ Alors on vas vous allumer le feu !

_ Y a t-il des gonzesses axonaises ce soir ?

_ Ouiiiiii !

_ ça Tombe plutôt bien parce que j'ai une chanson pour vous. ça s'intitule : Ma gonzesse.

_ Parce qu'on sait jamaiiiiis. Mééééh...

Qui aurait cru qu'à la fête de Neuve- Maison on pourrait un jour faire un selfi et partager, dans la salle des fêtes de la commune, un verre de whisky avec l'idole des jeunes, notre Johnny national ?

Qui aurait imaginé, même dans ses rêves les plus fous, que Renaud serait venu tantôt se biturer sous le chapiteau, monté à l'occasion sur la place municipale, avant de cracher des "tatatin" sur scène, la bouche en mitraillette ?

Quel esprit tordu aurait parié sur la présence d'un Christophe Maé venu beugler dans nos bocages ?

Mères, belles mères et surtout grands mères de Thiérache désiraient ardemment pouvoir, une fois dans leur vie, glousser devant la plastique, la chevelure et le timbre d'un Frederic François et leurs vœux s'exaucèrent.

A mon grand étonnement et à l'instar du Stade de France, le centre-village de Neu-Neu était devenu "The place to be" où tous les troisièmes weekends de juin, on pouvait entonner les refrains de Marche à l'ombre, de Laura et autres trémolos vocaux.

Le comité des fêtes de ce petit patelin avait-il joué et gagné au loto pour attirer, depuis quelques années, toute cette pléiade d'artistes ? Le bourg avait-il supplanté St-Tropez dans le cœur des célébrités ?

Il fallut juste un peu d'astuce et de malice, de ruse et quelques bonnes idées pensées par les organisateurs ruraux en événementiel. Tout simplement, en employant des sosies, beaucoup moins onéreux en terme de cachet mais pour certains, aussi gourmands et épris de boisson...

The place to be
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30 juin 2014 1 30 /06 /juin /2014 12:14

Quoiqu’il en dise aujourd’hui, je le percevait comme quelqu’un de populaire au lycée. Certes, il n’était peut-être pas aussi célèbre que son grand frère, reconnu pour des exploits ici innommables, mais c’était quelqu’un de rigolo avec la langue bien pendue. Plus jeune que nous de quelques mois à peine, il faisait une bonne tête de moins et à entendre son débit de paroles, les mots devaient déjà se « caramboler » dans sa tête. Une fois, il vint me voir secrètement alors que je fumai derrière la ligne blanche qui délimitait la zone fumeur dans la cours du lycée, et me chuchota « _ Bérenger, toi qui aime bien le hip hop, est-ce que tu peux me suivre, j’ai quelque chose à te faire écouter ». A l’époque, tout le monde écoutait du rap. Les Iam, NTM, Assasins cartonnaient dans les charts mais flatté d’être si soudainement, devenu en quelque sorte une référence musicale, un chroniqueur de FNAC, je le suivis jusqu’au parking des profs, à l’abri des regards indiscrets. Alors, il sortit un baladeur de sa poche, me tendit un écouteur et vissa l’autre dans son oreille. Il enfonça le bouton lecture et l’on pouvait entendre du break beat qui battait la mesure. Il rembobina un peu la cassette. « C’est moi qui ai fait les instru me dit-il, j’ai enregistré cela à l’aide d’un magnétophone. » La cassette une fois calée, il se racla la gorges et la voix tremblante se lança à l’eau et chanta un morceau qui n’était pas du hip-hop mais un genre de soupe dans le plus pur style « poétic-lovers ».

Quand il eut terminé, il me demanda ce que j’en pensais. Je n’osai pas lui dire que ce n’était pas ma tasse de thé alors je lui balançai un « c’est vraiment pas mal, tu devrais continuer ».

Les années passèrent, nous obtînmes nos diplômes et prirent chacun des itinéraires différents jusqu’à se que nous nous perdîmes de vu. Cela devait faire trois ou quatre ans que je travaillais dans une société lilloise d’assurance après avoir multiplié les contrats d’intérim et les CDD en tout genre. Lors d’une pause déjeuner, alors que nous surfâmes tous dans les bureaux sur le web, une collègue axonaise comme moi mais originaire de Laon, me dit « J’ai vu une vidéo sur You-tubes, c’est un mec de ton coin qui fait du rap au milieu des vaches et des pâtures ». Je lui demandai de me retrouver le lien, ce qu’elle fît aussitôt j’éclatai aussitôt de rire devant la lecture du clip sans le son. « Mais je le connais ce keum ! », bien qu’il avait grandi, bien qu’il s’était étoffé de quelques kilos de muscles, les cheveux avaient poussé aussi et s’étaient ébouriffés mais c’était toujours le même.

En 2006, ce qui devait être une blague de potache sur la toile devint un tube certes éphémère mais qui eut le mérite d’exister et d’être diffusé sur MCM, Trace tv, MTV et bien d’autres chaînes musicales encore.

En 2006, Kamini venait de composer, chanter et avec l’aide de quelques amis, réaliser le clip « Marly-Gomont ».

Marly-Gomont
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5 mai 2014 1 05 /05 /mai /2014 12:11

CHEMIN DE FER DE LA BAIE DE SOMME.

Il n'est pas question ici de vous vanter le progrès notamment dans le domaine des transports à la façon d'un Jules Vernes dans l'ensemble de son œuvre. Au contraire, à bord de ce train qui nous emmène de Le Crotoy à St-Valery ( comptez 13 € pour un aller-retour ), nous faisons un rétropédalage de plus de 100 ans en arrière, comme le fit Marty McFly dans la trilogie "retour vers le futur" , à une époque où les rames n'étaient pas alimentées à l'électricité mais tractées par une locomotive à vapeur.

Le confort dans notre wagon de troisième classe et sommaire. Assis sur une banquette en bois sans rembourrage, nous n'avons pas encore quitter la gare de départ que j'ai les fesses comme celles d'un fakir qui vient de poser son popotin durant deux heures sur une planche à clous.

La première partie du trajet entre Le Crotoy et Noyelles S/ Mer et plutôt décevante. Notre machine remarquablement restaurée traverse quelques pâtures d'herbes grasses, irriguées par quelques canaux. Le spectacle est plutôt pour les conducteurs et leurs passagers, bloqués dans leur habitacle au passage à niveau, qui nous font de grands signes derrières leur pare-brise. Le train fascinait autrefois à l'époque de la révolution industrielle et continue de passionner aujourd'hui petits et grands alors qu'il il est désormais plus commun de se déplacer en avion.

Arrivés à Noyelles S/ Mer nous nous arrêtons pendant ce qui paraît une éternité. Le temps nécessaire pour que quelques passagers prennent leur correspondance. C'est aussi temps qu'il faut pour de grandes manœuvres. La locomotive qui nous tractait jusque là se décroche du reste du train, passe devant nous dans le sens opposé sur d'autres rails et vient se raccrocher à l'arrière pour enfin partir, après plus d'une demi-heure d'attente, dans une autre direction.

La fin du parcours qui relie Noyelles S/ Mer à St-Valery et beaucoup plus attrayante à mes yeux. Nous traversons enfin ce pourquoi je suis monté à bord, les prés-salés qui donne l'appellation d'origine contrôlée aux moutons qui ruminent paisiblement en ces lieux, ce qui donne à la viande des ovins un goût salé naturellement. Ces zones humides constituées d'herbage marécageux attire également grands nombre d'échassiers et confère un caractère unique à ce type de paysage. Malheureusement cette deuxième étape est courte et ce n'est que trop rapidement que nous descendons à St-Valery.

Une nouvelle fois, la locomotive se détache du reste du train, avance jusqu'à une plateforme pivotante à 180 degrés pour que cette dernière puisse se réorienter dans le sens inverse, tout cela sous le crépitement des flashs des amoureux du train.

 

PARC ORNITHOLOGIQUE DU MARQUENTERRE.

Il est 10 heure et le parc vient d'ouvrir ses portes. Nous entrons à l'intérieur après avoir réglé, à l'aide de mes chèques ANCV le droit d'entrée qui s'élève à dix euros cinquante par adulte. Avant de nous élancer, il nous faut faire un choix entre trois parcours proposés. Les circuits balisés de bleu et de vert sont les plus faciles à boucler, tandis que les flèches rouges tracent une balade de six kilomètres pour une durée estimée à environ deux heures ( le prix d'entrée n'est pas dégressif en fonction du nombre de kilomètres parcourus ).

Dès les premiers pas dans la réserve qui était autrefois des terres agricoles, nous gravissons une bute nous conduisant à un panorama où l'on peut observer cigognes en vol ou nichées dans les arbres et en contrebas, des oies cendrées et quelques foulques qui barbotent à la surface d'une étendue d'eau. Nous descendons ensuite un chemin sinueux, passons devant une petite marre où sont déjà apparus les pétales jaune de quelques iris d'eau puis, arrivons face à un autre bassin dans lequel nage avec élégance deux cygnes fiers et majestueux. Le sentier que nous empruntons est recouvert d'un revêtement qui amortit considérablement les choques de chacun de nos pas. Le genre de surface idéale pour la pratique de la course à pied. A une centaine de mètres de là où nous nous trouvons désormais, au beau milieu d'un pré, nous apercevons un oiseau de belle taille, au plumage fauve, qui déploie ses ailes en faisant des bons à la verticale. J'ai déjà vu quelque part ce manège.

" _ C'est un faisan., pronostiquai-je à voix haute.

_ Non, c'est une perdrix., me répond un habitant de la champagne crayeuse dont j'avais remarqué le numéro 51 de la plaque d'immatriculation sur le parking à l'entrée.

_ Une perdrix ?, répétai-je incrédule.

Ce qui me semble être deux chasseurs vu l'accoutrement : chaussés de bottes en caoutchouc de la marque Aigle, vêtus de pantalons treillis camouflage et d'un gilet sans manche aux poches multiples couleur kaki et chapeau de pluie sur la tête, tranchent en ma faveur.

_ Il s'agit bien d'un coq faisan.

Nous, les trois viandards, même si je n'ai jamais tenu un fusil dans une autre circonstance que sur le stand d'une fête foraine, avec le viseur volontairement déréglé de la ligne de mire, devons penser en ce moment précis à la même chose : voir le gibier mijoter dans une cocotte en fonte, arrosé de vin blanc, garni de quelques champignons, d'oignons nouveaux, avant d'y ajouter en fin de cuisson un peu de crème fraîche. Je continu mon chemin avec cette parenthèse en tête quand j'entrevois au loin, en dehors même de la réserve, un grand oiseau de la taille d'un émeut se tenant sur ses deux pattes dans une pâture prêt d'une citerne à lait. Comme les deux braconniers m'emboitent le pas, je leur indique de l'index ce qui pour eux, comme tout animal vivant s'assimile à une proie, un trophée potentiel.

_ C'est bien une grue ça ? Là bas.

Ils regardent en direction de mon doigt à l'aide des jumelles qu'il portent autour du cou et confirme que je ne suis pas si mauvais dans la reconnaissance des différentes espèces d'oiseaux. Je commence cependant à regretter de ne pas avoir loué une paire de jumelles à la caisse du parc.

La météo annonçait à la radio un temps variable et voilà maintenant qu'il commence à bruiner. Cela n'est pas très grave puisque nous pouvons nous abriter dans le premier observatoire à oiseaux qui se présente à nous. Nous entrons dans le petit cabanon en bois et ses fenêtre ouvertes avec vue sur un étang moucheté de petits ilots, sur lesquels se reposent une colonie de mouettes rieuses, comme celle domestiquée par Gaston Lagaffe dans les planches de Franquin. Les murs sont richement illustrés de dessin d'oiseaux, à la façon d'une encyclopédie sur les migrateurs. J'apprends donc à reconnaître sur l'instant des avocettes élégantes, outillées de leur long bec fin, utiles pour fouiller la vase quand elles recherchent de la nourriture. La pluie cesse déjà. Nous pouvons remettre le nez dehors en nous demandant quelles seront les prochains spécimens que nous aurons à identifier. Est ce que se sera une galinette cendrée ? Une quincaillette des prés ? Pourrons-nous comme dans le sketch des Inconnus l'exterminer à coup de Kalashnikov, l'achever avec la crosse, jusqu'à ce qu'il n'y ai plus rien à manger dessus ? Je divague ainsi dans mes pensées délirantes jusqu'au prochain observatoire. Dedans, une guide braque un gigantesque monocle en direction non pas de bêtes à plumes mes de mammifères à poils.

_ Sont-ce des chevreuils qui broutent paisiblement au loin ?

_ Non. , me répond t-on. Ce sont des bouquetins. Le Marquenterre n'est pas leur biotope naturel. D'ordinaire, ils préfèrent se balader sur les arrêtes des massifs montagneux. Ils ont été importés depuis la Corse ici, pour entretenir les prés du parc. Vous voulez regarder de plus près ? Ils ne sont pas très beau en ce moment car en pleine mue.

Je colle un œil sur la lentille, montée sur trépied et observe le troupeau de caprinés la fourrure en lambeaux comme s'ils avaient contracté la galle.

_ Merci ( pour cette vision d'horreur ).

Dans un autre poste d'observation, nous rencontrons un photographe professionnel. Son appareil et si grand qu'il fait complexer mon petit Fuji acheté une centaine d'euros dans un magasin Pixmania. Une assistante qui l'accompagne est chargée de transporter et poser le trépied, mais aussi de repérer avec les jumelles les oiseaux à capturer dans la boîte à image. Une cible est repérée. Le photographe tente quelques réglages dans une ouverture de quelques centimètres entre deux lattes de bois.

_ Je n'y arriverai pas., Dit-il. C'est trop gros, mon objectif ne passe pas. Quand c'est trop gros, ça ne rentre pas. Cette réflexion et conclue par de petits rires lubriques.

Sur le chemin qui nous conduit à la sortie du parc, nous nous intéressons également à la flore qui jonche le sentier. Je repère un argousier dont une brasserie local se sert des baies rouges au goût amer pour en fabriquer une bière. Il faudra que je goûte à cela lors d'un repas au restaurant ou pendant une pause rafraîchissement à l'ombre d'une terrasse.

A la sortie, une touriste dit à son mari.

_ ça m'a vachement plus cette sortie au Domaine du Marquenterre., Celui-ci lui répond :

_ Non bécasse ! Le Parc du Marquenterre ! Le Domaine du Marquenterre, c'est une autre chose.

GASTRONOMIE.

  1. Les spécialités.

La ficelle picarde : La ficelle picarde est une crêpe fourrée de champignons, de jambon blanc et d’échalotes et gratinée avec de la crème fraîche te de l’emmental râpé.

Dans certains restaurants du bord de mer, on trouve une variante à cette recette : La ficelle picarde aux fruits de mer.

La salicorne : La salicorne est une plante comestible qui s'épanouie sur nos côtes maritimes et dans les marais salés. Les jeunes ramifications de la salicorne peuvent être mangées crues, natures ou en vinaigrette, mais aussi revenues dans un peu de beurre à la poèle. La salicorne est naturellement salée et un peu amer. Attention, la cueillette de la salicorne en Baie de Somme est réservée uniquement à l'usage de quelques professionnels détenteur d'une licence spéciale.

L'aster maritime ou oreilles de cochon : L’aster maritime pousse dans le même biotope que la salicorne. Elle doit son surnom à la forme de ses feuilles, lorsque la plante est encore jeune. Elle se consomme crue ou cuite et accommodera aussi bien les viandes que les poissons. Comme la salicorne, la récolte de l’aster maritime est strictement régulée en Baie de Somme.

2. Les restaurants.

A Le Crotoy, des restaurants, il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses, de la baraque à frite au petit restaurant cossu, en passant du bar à salade à la brasserie. L’avantage c’est que presque tous acceptent les chèques vacances et les tickets restaurants; pour le moment, avant que notre cher gouvernement qui s’évertue à chercher des poux sur la tête des honnêtes travailleurs du privé plutôt que de donner botter le cul de ceux qui se complaisent dans l’oisiveté, ne restreigne l’usage de ces derniers qu'au seul cadre professionel. « Le socialisme, c’est se partager équitablement la misère du monde » disait à peu de chose près Churchill mais je m'égare.

Restaurant des aviateurs.

Certes les hôtesses et Stewards sont accueillants. La décoration d’un des plus ancien établissement de Le Crotoy et qui fait référence aux pionniers de l’aviation comme Caudron est magnifique, petits avions suspendus aux plafonds, photos de biplan en sépia encadrées et accrochées sur les murs, boiseries… mais ce qui était servi dans nos assiettes, ne nous à pas fait décoller vers d’autres cieux. Pourquoi rajouter de la ciboulette sur mes tagliatelles au maroilles ? C’est pas bon, les ingrédients ne se marient pas harmonieusement. La tarte aux pommes façon tatin, nous avons fait une croix dessus puisque celle-ci a carbonisé dans le four comme les Boeing 747 après le crash de Los Rodeos  du 27 mars 1977. Bref, malgré le cadre et le personnel sympathique, les repas servis étaient juste bons à servir comme plateau aérien à des passagers à bord d’un vol low cost .    

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25 février 2014 2 25 /02 /février /2014 12:48

 

 

Etre français et se rendre en Belgique pour aller déguster du vin produit localement, c’est comme :

 

Partir en Roumanie pour faire la manche.

Réserver ses vacances au Sénégal pour skier.

Un fonctionnaire qui voterait à droite.

Si nous avions besoin d’un second aéroport prés de Nantes.

Jean-Marie LE PEN parrain de la fille d’un humoriste noir de peau.

Donner à manger de la viande à des bovins.

Prescrire des médicaments qui s’avèrent être très mauvais pour la santé.

Engager Stevie de Loft Story comme chroniqueur.

Une entreprise qui augmente ses profits mais continue de dégraisser.

Elire comme président quelqu’un qui n’a jamais occupé une fonction ministérielle.

Se doper « à l’insu de son plein gré ».

Vendre des encyclopédies à un aveugle ( ou de la glace aux esquimaux ) .

Acheter une résidence secondaire en Normandie et ne pas supporter le chant du coq au petit matin.

Convoquer Pascal Chibonda pour jouer la coupe du monde.

Faire porter des costumes à des joueurs de NBA.

S’exiler pour la Russie et raconter que Poutine est un merveilleux humaniste.

Acheter une Ferrari et être limité à 130km/h sur autoroute.

Tuer des gens au nom de dieu et prétendre pouvoir accéder au paradis.

Autoriser la vente et le port d’armes sur son territoire, pour que les citoyens se sentent plus en sécurité.

Aller à la pêche et ne pas aimer le poisson.

Etre ministre des sports et ne pas savoir distinguer Ronaldo ( le brésilien ) de Christiano Ronaldo ( le portugais ).

Se déplacer en fauteuil roulant et préférer prendre l’escalier plutôt que l’ascenseur.

Etre chasseur et penser participer de façon bénéfique et écologique à la régulation de la population de gibiers.

Etre ministre des sport ( encore elle ) et penser que Laura Flessel est une judokate.

Etre ministre délégué chargé du budget et posséder un compte en Suisse puis un autre à Singapour.

Jouer dans un groupe punk et boire du Fanta en soirée.

Porter l’écharpe de miss France et ne pas être « pour la paix dans le monde ».

Intenter un procès à un viticulteur parce qu’il refuse d’asperger abondamment ses vignes de pesticides.

Etre président de la république et confondre un chinois et un japonais.

Quitter la tête d’une entreprise en faillite et empocher un parachute doré.

Suivre un régime et redemander de la mayonnaise au fast-food.

Peser 110 kilos, avoir de l’acné et travailler chez Yves Rocher.

Habiter en ville et rouler en 4*4.

Etre écologiste et croire que l’on doit forcément être de gauche.

Etre catholique et pour le mariage pour tous.

Etre bien pensant et contre le mariage pour tous.

Se promener à Marseille avec un t-shirt du PSG sur le dos.

Avoir un chat et le promener en laisse…

 

Etre franchouillard et se rendre dans la région de Namur pour y déguster du vin wallon, ça peut paraître absurde mais il y a des fois où l’absurdité dépasse la fiction.

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12 février 2014 3 12 /02 /février /2014 13:25

   On avait 16 ou 17  ans. On écoutait Les Garçons boucher, Pygalle, les berrus... Nous étions à l'aube du vingt et unième siècle et pourtant, la scène post-punk française perdurait. Avec nos coupes de cheveux improbables, soit la boule rasée, soit les tiffs longs, parfois les deux sur la même caboche, nous suivions cela de prêt.

    Je me souviens avoir assisté à un concert de Lofofora à la salle de l'Eden à Hirson. On pouvait slamer à volonté, parce que l'on était à des années lumière de remplir  le Parc Des Princes, même pas le dixième d'un Zénith. Le groupe était venu jouer en Thièrache car le père du bassiste était du coin ( ou quelque chose comme ça ) . Oui, "nous sommes tous sortis du même moule, du même oeuf, du sang de notre mère, la terre. Yeaaah ! "  Rue Charles De Gaulle, on pogotait aussi, virilement mais sans violence, sous le son de groupes locaux, comme les " Bloody Tears" dont l'un des membres donnait des leçons de gratte aux Caves A Musique Hirsonnaise. 

   Nous étions rebelles et consuméristes, anarcho et rangés,  subversifs et sympas. Nous nous chaussions de Doc Martens pour éclater les cannettes de kro vides avec la coque de nos pompes. " Qu'est ce qu'elle a fait de moi la bière ? La bière, c'est comme si c'était mon frère ". Un Ché sérigraphié suffisait à nous recouvrir le dos, et les plus cabots d'entre nous, refusaient de quitter leur jean troué, même pendant les cours d'Education Physique et Sportive. Leur argument était "qu'il n y avait pas de meilleure tenue pour la gymnastique . Puis de toute façon la gym, ce n'est que de la torture, comme aux temps moyenâgeux. No Futur ! Gnééééé..."

   Cette volonté de non-conformisme, c'est ce que certaines têtes bien-pensantes appellent... " L'âge con !

  

   De l'eau a coulé sous les ponts depuis. Nous regardons moins assidument le Grosland, son générique des Sex Pistols, les idéaux de déglingos sont tombés dans le ruisseau...

    ça fait à peu près vingt ans déjà. L'hiver dernier, alors que j'étais rue des martyrs, chez moi, pas dans la "salle du bar-tabac", je reçu une invitation pour assister au concert de Pygalle qui se déroulerait au familistère de Guise, je n'hésitai pas bien longtemps.

   Ceux qui lisent, la page "Notre Thièrache" depuis les antipodes vont se demander : " Le familistère, qu'est ce que c'est ? ". Faisons cours et concis. Allons à l'essentiel comme dans un morceau keupon, composé de cinq ou six accords maximum. Je ne peux plus me débiner... Le Familistère de Guise est ce que l'on pourrait appeler : Le monument du progrès social en Thiérache. Il s'agit d'un ancien site industriel. On y fabriquait les fameux poêles en fonte : "poêles Godin " du nom de son inventeur aussi fondateur de l'entreprise. Les salariés qui travaillaient à l'usine disposaient sur le principe de la coopération, d'appartements de grands conforts pour l'époque, d'une école obligatoire jusque l'âge de 14 ans, de bibliothèques et même d'un thêatre !

     C'est dans ce théâtre, réouvert depuis peu au grand public, que se déroula le concert. L' endroit est mignon avec ses balcons de bois, et intimiste avec ses strapontins.

    Avant l'ouverture du bal, nous aperçûmes François Hadji-Lazaro et son band de désosseurs au restaurant du Familistère. Nous n'étions pas nombreux à nous être attablés, les serveurs attendaient "le chaland qui passe" jusqu'au moment où ils poussèrent la porte pour se diriger vers un espace réservé. Il n'y avait nul besoin d'un regard perçant, d'un oeil photographique pour le reconnaître entre mille. Dodu, comme un jambon, déplumé comme un poulet, le pantalon soutenu par des immuables bretelles, des godasses qui ressemblait à des pantoufles, il ressemblait de plus en plus à un  pré-retraité. Il ne manquait plus qu'il nous jouât de l'accordéon le Hadji. Pourtant, le charisme était encore là, la voix ne temblait pas et de l'accordéon il en pianota, mais pas seulement. Il joua d'un instrument différent à chaque morceau pioché ça et là dans les différents albums qui dessinaient la carrière du groupe. Les textes étaient moins abrupts, plus polis, la bonhomie avait supplanté la douce folie furieuse qui les caractèrisait.

   Du no futur, on a appris ensemble à conjuguer le passé.

Concert de Pigalle ( familistère de Guise le 15/02/2014 ).
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3 septembre 2013 2 03 /09 /septembre /2013 11:39

                Il règne comme un air post-apocalyptique dans les rues du centre-ville ce matin.

 

                Tous les services communaux sont sur le pied de guerre depuis l’aurore.

 

                La totalité des véhicules de la flotte municipale ont quitté leur place de parking.

 

                Les métropolitains, fraîchement rentrés de vacances, se sont aussi précipités dans leur voiture et jouent du klaxon, pare-chocs contre pare-chocs.

 

                Des détritus jonchent les trottoirs et flottent dans la rivière.

 

                Les tas d’ordures se déplacent seuls au gré du vent comme le fond les dunes dans le désert ou encore les congères en hiver.

 

                ça grouille de partout.

 

                Les corbeaux rodent autour de ces banquets improvisés et croassent de plaisir à la vue d’un tél festin.

 

                Les chats chassent les rats eux aussi  attirés par l’odeur des poubelles.

 

                Ca sent la pisse à tous les coins de rue.

 

                Visiblement, des gens ont été malades et vomis leur repas sur le bitume.

 

                Certains ont délaissés leurs effets personnels. Réfrigérateurs, congélateurs, banquettes sont abandonnés le long de la route.

 

                La braderie de Lille vient de se terminer, après le passage de plusieurs millions de visiteurs, il faut désormais nettoyer.

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12 août 2013 1 12 /08 /août /2013 12:07

                 Zadar est une destination qui nous était complètement inconnue. Nous l’avions découvert par hasard sur le site Ryan air, tout en bas du menu déroulant des vols au départ de Beauvais et de Charleroi. Après une rapide recherche sur internet, nous pûmes enfin pointer du doigt cette ville sur un planisphère ou sur un globe lumineux. Quelques description et illustrations photographiques finirent par nous convaincre de réserver nos prochaines vacances pour la Dalmatie.     

 

                De l’aéroport au centre-ville.

 

                Puisque nous atterrîmes à une heure assez avancée de la soirée alors que la propriétaire de l’appartement nous attendait pour nous remettre les clés en main-propre, nous nous étions arrangés au préalable avec elle pour que cette dernière nous envoie un taxi , qui nous attendait à l’aéroport pour la modique somme de 100 Kunas soit environ 14 € ( 1 euro = 7.20 Kunas ). La nuit tombée, nous ne vîmes pas grand-chose à travers les vitre teintées de la Mercedes qui parcouru les 10 km qui séparaient l’aéroport à notre immeuble, facilement reconnaissable à sa couleur rouge.

 

                 Le logement : Urban appartement Zadar.

 

                Au pied du bâtiment, je sortis de mon sac les consignes d’Elija envoyées par mail et que j’eus pris le soin d’imprimer. Je composai le code indiqué sur l’interphone et nous prîmes l’ascenseur jusqu’au sixième étage. L’accueil fût des plus chaleureux et malgré la fatigue accumulées durant le voyage, nous eûmes à lutter contre l’endormissement plus d’une heure pendant que notre hôte, soucieuse que nous passâmes un agréable séjour, nous expliquait en anglais dans un premier temps les équipement de l’appartement, puis dans un second temps, carte et flyers en mains les attraits touristiques de la ville et de la région. Enfin, nous nous acquittâmes du prix de la location pour une semaine ( 350 € ) et nous nous couchâmes dans le plus grand des deux lits que proposait l’appartement.Cette première nuit fût l’occasion de noter un petit bémol concernant notre location : l’appartement était bruyant. L’immeuble était planté au pied d’un boulevard, surement le plus fréquenté de Zadar et avec une mauvaise isolation acoustique. En dehors de cela, nous disposâmes d’à peu près tout ce dont nous avions besoin : une climatisation ( indispensable en cette période de l’année ), télé câblée, connexion wifi, machine à laver, plaques à induction, frigo pour y déposer quelques bières à refroidir, ustensiles de cuisine, vaisselle, aspirateur et d’un balcon où je pourrai fumer mes clopes. Les différentes pièces étaient décorées comme dans un catalogue Ikea. Une copie de la Joconde nous regardait dormir toutes les nuits, des stickers codes-barres collés au dessus de l’évier, et un tapis ébouriffés de vieilles chaussettes fixées en sa base, s’étendait dans le séjour.

                 Sitôt levés, nous décidâmes de nous rendre dans le centre-ville à pied, histoire de vérifier si les quinze minutes de marche annoncées sur le site « booking.com » pour rallier la vieille ville, n’ont pas volontairement étaient sous-évaluées. Il était à peine neuf heure du matin et déjà, il faisait très chaud. Tout du long du chemin, les cigales hurlaient plus fort encore que les pots d’échappements. Il nous fallut environ un quart d’heure pour atteindre le bord de mer, mais nous n’étions qu’à mi-chemin avant de franchir la porte d’entrée du vieux Zadar. Nous nous arrêtâmes prendre un café à l’ombre d’une paillotte, le temps de souffler un peu puis, nous nous remîmes en route en longeant la plage de galets.  Enfin, nous traversâmes la porte de la Terre-Ferme ornée d’un lion vénitien et divaguâmes à l’intérieur des fortifications, dans cet espace exclusivement destiné aux piétons. Nous découvrîmes la place des cinq puits, les vestiges antiques romains et un petit marché local où des particuliers exposaient de jolis fruits et légumes colorés cultivés dans leur propre potager. 

 

                De la chaleur, des glaciers tous les cinquante mètres, des plagistes mangeant d’énormes tranches de pastèques pour se rafraîchir, des cafés corsés servis aux terrasses accompagnés d’un verre d’eau… Il soufflait comme un air d’Italie dans le vieux Zadar. Le long des quais, des personnes proposaient des excursions pour les différents parcs nationaux comme Krka, les îles Kornatie, Pletivice… Nous réservâmes nos places pour Pletivice le lendemain avec un départ tôt le matin, aux alentours de 8h. Pour 75 € par personne, nous nous payâmes à la fois le transport, l’entrée du parc et une lunch box pour le repas du midi.  Maintenant que nous sûmes ce que nous allions faire de notre journée du lundi, nous pûmes prendre un encas, assis sur des tabourets de bar, accoudés à une table haute en extérieur près d’un office du tourisme. Je pris un sandwich méditerranéen avec à l’intérieur du jambon, un fromage local, produit sur l’île de Pag et une bouteille d’eau.  Stef, nostalgique de ne pouvoir aller le soir même, comme à l’accoutumé les dimanches soirs, à la friterie de notre quartier,  commanda un cornet de « french fries ». Ne manquait plus que la sauce samouraï pour que le compte y soit… Pendant le repas, je lui fis la promesse d’une bonne glace pour le dessert que nous allâmes acheter, chez le premier glacier qui se présenta sur le chemin d'une balade digestive. 5 kunas la glace soit moins de 1 euro, c’est cadeau ! Un cornet à la main nous marchâmes le long des quais à la découverte de l’orgue marin « The sea organ » comme il était indiqué sur notre plan en anglais.

             L’orgue marin est une création artistique se matérialisant par des marches descendant dans la mer et percées de quelques trous pour que l’eau puisse si engouffrer en provoquant par la même occasion, des sons, une mélodie au gréé des flux et reflux des vagues et vaguelettes. A quelques pas  de cet instrument aquatique se trouvait une autre œuvre du même artiste :

             La salutation au soleil.

La salutation au soleil se distingue par un grand cercle tracé sur le sol et formé de panneaux solaires qui emmagasinent la lumière des rayons astraux la journée, pour ensuite les restituer sous la forme de dalles luminescentes la nuit tombée. Le reste de l’après-midi, nous le passâmes à roussir au soleil sur la plage en piquant quelques têtes dans l’eau transparente pour nous rafraîchir au milieu des petits poissons que nous pûmes voir aisément passer entre nos jambes et frôler nos pieds nus et meurtris par quelques cailloux acérés.

             Le soir venu, puisque nous étions repassés à l’appart prendre une douche, nous nous mîmes d’accord pour aller manger à la pizzéria qui faisait face à notre location. Nous nous installâmes à la terrasse, prêt de la télé dont le son était monté au maximum et qui diffusait un match de football opposant Rijeka à l’Hajduk Split. Nous commandâmes d’abord les consommations, une « piva » qui veut dire bière en Croate comme à Prague d’ailleurs, et un Coca-Cola. Il est facile de deviner qui avait commandé quoi. Nous réclamâmes ensuite une pizza et une lasagne que nous dévorâmes. Puis, nous finîmes le repas avec un café. Au moment de réclamer l’addition, nous nous aperçûmes sur le ticket que seules les boissons étaient comptées. Sur le moment, je ne sus que faire. Payer juste les trente Kounas demandés ou avertir la serveuse de son oubli ? Je me leva de la chaise et me pointa devant la caisse en tendant la note. Et dans un anglais approximatif, on me demanda à nouveau de m’acquitter de 30 kounas  seulement alors que nous aurions du payer au moins le double. « _ How many ? » fis-je pour la faire répéter en me disant que peut-être elle se rendrait compte de son erreur. «  Thirty kounas ». Je me résolu à commettre un délit de grivoiserie et demanda à la puce outrée, de prendre avec moi la poudre d’escampette.

 


   Il était 7 heures du matin et déjà le soleil cognait dur sur le trajet qui nous emmenait jusqu’au point de rendez-vous. Sur place nous soldâmes la somme restante due auprès de l’excursionniste. Nous nous installâmes dans une fourgonnette qui se remplissait au fur et à mesure des arrêts qu’elle effectuait devant quelques hôtels et, nous fûmes déposés là où un bus, à moitié rempli d’une colonie de jeunes français, nous attendait.  Nous n’eûmes par encore tout à fait quitté Zadar que déjà nous fîmes une halte devant une pharmacie parce que l’une des adolescente était souffreteuse. Enfin nous prîmes de l’altitude via une autoroute et rapidement le décor de bord de mer fût remplacé par un paysage montagneux de type méditerranéen.  A mi-chemin nous nous arrêtâmes au bord de la route, devant un restaurant où était parqués à l’arrière, des ours qui amusaient quelques touristes sans empathie.

 

 

 

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13 mai 2013 1 13 /05 /mai /2013 17:51

               Le Pont du 8 mai 2013.

                        Nous sommes sur l’A1 en route pour l’Oise normande et comme à chaque fois que nous décidons de passer quelques jours de vacances en France, il pleut comme vache qui pisse…

 

                Heureusement, arrivés à Gerberoy, le ciel s’éclaircit un peu.  Cela fait pas mal de temps que nous voulons visiter ce petit hameau, depuis que nous en avons entendu parler dans une émission présentée par Stéphane BERN, dans laquelle il fallait élire le plus beau village de France parmi une sélection choisie sur le fil. Et il est vrai, déambuler sur les pavés de cette citée fortifiée et fleurie ne vous laissera pas indifférent. Le décor est magnifique et en ce jour du 8 mai, un petit marché médiéval nous fait traverser les âges jusqu'au temps des chevaliers. Le patelin comporte quelques galeries d’artistes, un petit musée et plusieurs restaurants où vous pourrez déguster des spécialités locales comme la tarte au Rollot, un fromage cru fabriqué dans les environs. Le tout, arrosé d’un bon bol de cidre pressé dans un village voisin de l'Oise normande. Gerberoy.

 

               Après une petite balade digestive, l’heure est venue pour nous de regagner notre chariotte de fer, direction les Andélys. Quelques kilomètres plus loin, sur une route adjacente est signalée l’Abbaye de MORTEMER à proximité de là où nous nous trouvons. Nous nous détournons alors de notre chemin pour aller voir cela d’un peu plus près.

               L’abbaye de MORTEMER est réputée pour être le lieu le plus hanté de l’hexagone. Elle fût même le sujet d’investigations d’une équipe de chasseurs de fantômes dans l’émission « R.I.P » diffusée sur PLANET NO LIMIT. Plus que les esprit frappeurs ou autres démons, c’est le prix affiché à l’entrée ( comptez 6 euros par personne ) qui nous fera détaler comme Scoobidoo face à un farceur caché derrière un drap blanc et faisant des « Bouououuuuu ! ».

 Abbaye de Mortemer.

                 Des Andelys, nous suivons la direction de Gaillon qui se trouve prêt de notre hôtel et où paraît-il, il y a un château. Vu de l'extérieur, le Château de Gaillon de type renaissance, paraît mal entretenu avec de nombreuses vitres cassées. Encore une fois, il faut mettre la main au porte-monnaie rien que pour entrer dans la cours. La fatigue se faisant sentir, nous décidons alors de nous rendre à VIEUX-VILLEZ où nous pourrons nous installer, prendre une bonne douche et nous reposer dans notre chambre d'hôtel.   

 Chateau Corneille ( Vieux Villez ).

                Bien que nous ayons réservé et payé notre nuit au Château Corneille avec une Naturabox "séjour parcs et jardins", offerte par le site Qype à la suite d'un jeux-concours dans lequel il fallait écrire deux avis en insérant dans chacun le mot "nature", l'accueil est des plus cordial. En guise de bien venu, on nous remet en même temps que la clé un petit colis avec à l'intérieur un pot de confiture et une petite bouteille d'un apéritif fabriqué à partir de mou de cidre. Le cadre est fantastique, les chambres sont chauffées, dispose d'un mini-bar, d'une télé avec le satellite et nous nous sentons si bien ici que nous décidons de réserver une table pour le dîner au restaurant de l'hôtel.

                La closerie, le restaurant situé dans le parc de 1,5 hectare de verdure qui entoure le château, est à l'heure du dîner une autre grande satisfaction. Le menu fait saliver nos papilles avec un rapport qualité/prix difficilement égalable. A titre d'exemple, je commande pour 35 € le menu : "Le feuilleté de poissons fait son marché à la criée",  en plat principal: " La rencontre entre la sauce béarnaise et l’entrecôte normande "  puis une assiette de fromage tandis que ma compagne préfère "Demi-lune aux deux saumons et son nuage de basilic", "Le papillon de maquereaux vole vers son Curaçao" et évidemment un dessert dont j'en ai oublié la contenance. Les présentations sont soignées, les portions gourmandes et le service ultra-rapide. Bref, nous nous régalons comme nous ne l'avons pas fait depuis un moment à la table d'un restaurant.

                     Après un petit café, nous faisons une courte ballade dans le parc du château puis nous regagnons notre chambre. Nous nous endormirons la fenêtre ouverte, ( une première cette année ) après avoir comater devant « PEKIN EXPRESS » mais surtout, après que je me sois occupé du mini-bar.

                 Tôt le lendemain matin, nous prenons notre petit déjeuner et je me gave de tout ce qui me passe sous la main, œufs, café, jus d’orange, pain, jambon, frômage, yaourt… Acummulant les sucres, les graisses et les vitamines afin d’être paraît pour une matinée de visites et de marche. Nous quittons les lieux pour Givergny sans avoir oublié de nous acquitter de la note du restaurant et des quelques bières manquantes dans le petit frigo de la chambre.

               Givergny et la fondation Monnet, son jardin remarquable et le musée des impressionnistes sont les principales attractions qui nous ont poussé à nous perdre dans le bocage normand. En arrivant, nous garons la voiture à l’entrée du village sur un parking prévu à cet effet et déjà bien rempli, bien qu’il est à peine dix heures. Devant l’entrée de la maison Monnet et du jardin du même nom, c’est pire qu’à Eurodisney avant de monter dans le Space Montain. La file d’attente doit atteindre les deux cent mètres de long, une farandole de touristes japonais, chinois et américains attendent patiemment en rang serré leur sésame pour venir s’entasser à l’intérieur. Déçus, nous rebroussons chemin et nous nous replions sur le musée des impressionnistes qui lui est étrangement vide. L’exposition temporaire porte sur Signac, le pointillisme et la représentation de l’eau, en particulier la Seine et les côtes bretonne et normande, mais aussi Venise et d’autres contrés plus exotiques.   

                  De Givergny, nous roulons au hasard jusque La Roche Guyon et ses deux châteaux. L’un, féodal et perché au sommet d’un rocher, dominant le village, l’autre, plus récent se trouve aux pieds de son aîné. En ce jour férié, se tient une brocante ou plutôt une « foire à tout » comme le disent les gens ici. C’est pour nous l’occasion de déambuler entre les exposants en regardant les éventuelles merveilles que ceux-ci ont à nous proposer. C’est également une opportunité de déjeuner à moindre coût, un sandwich-merguez et quelques patisseries achetés à un stand du foyer rural. Nous mangeons assis dans l’herbe et face à la Seine, sortie de son lit et qui en ce moment même, inonde plus loin à l’Est certaines villes comme celle de Troyes. 

             De retour de vacances ( juillet 2013 ).

             Puisque en provenance de Zadar, notre avion eût atterri à Beauvais malgré la super cellule orageuse qui menaçait, nous eûmes directement mis le cap en direction de Montfort sur Risle dans le but de nous économiser de quelques kilomètres par rapport à un trajet au départ de Lille.

            Nous eûmes donc le temps, en quelques jours, de continuer nos excursions normandes sous un ciel de traîne et dans un premier temps, retourner à Becque Helloin prendre quelques photos du site abbatial et du village, particulièrement fleuri en cette période de l’année.

Abbaye du Bec-Helloin. 

            Comme les éclaircies persistaient et qu’aucune menace de tornade ( comme il s’en était développée une à Dieppe la veille ) n’était annoncé, nous suivîmes les indications touristiques sur les panneaux routiers pour nous rendre jusqu’au portes du Château du Champ de Bataille. Nous garâmes la voiture sur le parking jouxtant le château. De l’autre côté, se trouve un terrain de golf créé par l'actuel propiétaire chatelain. En face, un bois et c’est à peu près tout, avec la façade ce que nous découvrîmes du Château du Champ de Bataille, car les prix des entrées sont à eux seuls un véritable massacre : 12 € pour visiter les jardins et encore 12 € pour visiter l’intérieur de la bâtisse. Comme j’eu entendu dire : «  24 euros ! Le Champs de Bataille, c’est pas Versailles quand même ! ».

Château du champ de bataille.  

                      L’Eure ce n’est pas la Loire non-plus mais ceci dit, ce ne sont pas les châteaux, manoirs et abbayes qui manquent. Quelques kilomètres plus loin du Champ de Bataille, se trouve le château de Harcourt. La visite du Château et de l’arboretum situé derrière ses remparts ne coûte que 4 € , un prix qui cette fois ne nous dissuada de franchir la cap.  La visite de l’arboretum se fit en suivant un sentier tracé dans l’herbe haute au moyen d’une tondeuse.  Entre les cèdres du Liban, les hêtres tortillards et plus de 400 essences d’arbres sont disposés des jeux, la plupart en bois pour que petits et grands puissent passer un bon moment en famille dans un endroit paisible et frais.

                L’édifice datant du XIIème siècle pour les structures les plus anciennes, est de toute beauté. Le gris des vielles pierres se marie à perfection avec le vert de la nature qui l’entoure. A l’intérieur, une exposition permanente retrace l’histoire de cette place forte médiévale.

Château de Harcourt.

 

LA GASTRONOMIE NORMANDE : avec Le Petit Pont Levêque, crême fraîche d'Issigny
LA GASTRONOMIE NORMANDE : avec Le Petit Pont Levêque, crême fraîche d'Issigny

LA GASTRONOMIE NORMANDE : avec Le Petit Pont Levêque, crême fraîche d'Issigny

Le vieux Rouen.
Le vieux Rouen.
Le vieux Rouen.
Le vieux Rouen.
Le vieux Rouen.
Le vieux Rouen.
Le vieux Rouen.
Le vieux Rouen.
Le vieux Rouen.
Le vieux Rouen.

Le vieux Rouen.

Saint-Philbert Sur Risle, Le Prieuré.
Saint-Philbert Sur Risle, Le Prieuré.
Saint-Philbert Sur Risle, Le Prieuré.
Saint-Philbert Sur Risle, Le Prieuré.

Saint-Philbert Sur Risle, Le Prieuré.

Parc zoologique de Cerza.
Parc zoologique de Cerza.
Parc zoologique de Cerza.
Parc zoologique de Cerza.
Parc zoologique de Cerza.
Parc zoologique de Cerza.
Parc zoologique de Cerza.
Parc zoologique de Cerza.

Parc zoologique de Cerza.

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5 avril 2013 5 05 /04 /avril /2013 21:39
    Assarotti - Gênes Via Assarotti 40. 

    Un hôtel deux étoiles de bonne tenue avec un personnel accueillant et surtout, chose indispensable si vous visitez Gênes en été, des chambres climatisées ! On regrettera un buffet un peu pauvre au petit déjeuner pour ceux qui se lèvent de bon appétit, le bruit des scooters le matin qui descendent la rue Assarotti  à plein gaz. Une pente qu'il vous faudra remonter munis de vos plus confortables baskets pour regagner l'hôtel, à chaque fois que vous serez descendus vers le centre ville et le vieux port.

    Barbarossa - Gênes piano San Andrea 23r. 
    L'apéritif ( dit apéritivo en italien ) est un moment privilégié et incontournable à Gênes, pour ses habitants comme pour les touristes de passage, une tradition que je devais respecter, un rite auquel je n'étais pas encore initier.
                J'avais déjà par le passé bu quelques bières, de la Bud avec des tchèques dans les bars embrumés de Prague aux heures de sortie des bureaux, partagé le thé à la menthe, présenté comme " le whisky marocain " avec des berbères quelque part entre Marrakech et Essaouira, enfilé des pintes de Guinness le dimanche dans les pubs de temple bar à Dublin en regardant du football gaélique à la télévision, enquillé des litres de chocolat chaud avec une larme de rhum pour se réchauffer sur le pont d'un bateau à travers les fjords norvégiens. Bref, ce nouveau défi de l'homme contre la boisson ne devait être qu'une formalité.
                Que ce soit dans le port antique à une terrasse sur pilotis au bord de l'eau, dans le centre historique à l'ombre du soleil caché par des immeubles de cinq ou six étages, sur une place jouxtant la Piazza Ferrari en plein cagnard, peut importe  pourvu que la coutume soit respectée.
                La particularité des apéros à Gênes, c'est lorsque vous commandez un verre en début de soirée, de préférence un cocktail, chaque établissement accompagnera votre breuvage d'un plateau d'amuse-bouche composé de tranches de mortadelle à la pistache, de petits pains garnis de pecorino, de carottes coupées en bâtonnets à tremper dans une sauce blanche, des olives marinées et bien d'autres antipasti ).
                Ayant essayé un endroit différent pour l'apéritif chaque soir passé à Gênes, j'en conclu que la Barbarossa avec ses terrasses couvertes  est certainement le meilleur endroit pour siroter votre verre de jaune, de whisky, ou de marguarita. Alors que partout ailleurs les cocktails sont à sept euros avec des plateaux plus ou moins bien fournis en victuailles, à la Barbarossa, les consommations dépassent rarement les cinq euros et sont servies avec ce qui pourrait constituer un véritable repas pour les petits estomacs. Aperitivo.

 

    La Forchetta Curiosa - Gênes Piazza Renato Negri 5. 

    Quel dommage que quelques instants avant de m'installer à la terrase de ce restaurant face à une imposante église, je me sois gavé d'antipasti pendant l'apéritivo dans un bar aux pieds de "due torre". Mon assiette de pâtes au frutti di mare était succulente et la présentation des plâts qui défilaient aux tables voisines faisait vraiment envie, mais je n'avais plus faim. J'ai tout de même terminé mon primo piatti sans difficulté, mais aussi pour ne pas décevoir le patron, un personnage haut en couleur, les autographes de différentes personnalités accrochés aux murs du restaurant le prouvent.

 

    villa durazzo pallavicini - Gênes Via Ignazio Pallavicini 13. 

    Le trajet aller / retour Gênes - Pegli peut-être effectué en bateau, ( départs réguliers de Navebus depuis le port antique de Gênes ), permettez-vous une petite excursion maritime. Au départ, vous verrez le vieux port et son globe de verre ( la biosphère ) s'éloigner, votre regard se détrounera alors vers de somptueux yachts à quai. Après les yachts, les ferries, ces immeubles flottants, aussi gros que les porte-conteneurs visibles en longeant le port industriel, avec ses grues et ses structures métalliques. La lanterna se dressera bienveillante sur votre droite et juste avant votre arrivée sur le ponton de Pegli, se sera le tour des avions au départ de l'aéroport Cristoforo Colombo, de parader fièrement au dessus de vos têtes.
   Arrivés à Pegli vous aurez alors l'occasion de visiter le Parc Durazzo Pallavicini et de cacher vos épaules rougies par le soleil à l'ombre des arbres, humant le parfum des fleurs, avant de vous reposer sur un banc près d'une fraîche fontaine. Partez à la recherche du zen, observez les carpes Koi nagez sans effort, passant sous vos pieds en desous du pont chinois, tournoyant paisiblement autour d'un ilôt qui héberge une pagode. Le nirvana malhereusement, jamais vous ne l'atteindrez, parce que déconcentré par le va et vient des voitures sur l'autoroute à quelques pas. Les crachats des pots d'échappement, les vrombissements des moteurs, les tûûts tûûûts des klaxonnes, tant de décibels que peinent à couvrir les chants des cigalles qui s'époumonent à leur poste, sur les branchages.

 

 

   Bigo - Gênes Via al Porto Antico.

   Le bigo, cette espèce d'araignée métallique renversée sur le dos, n'est rien d'autre qu'une nasselle qui vous enmènera à une quarantaine de mètres de hauteur pour que vous puissiez prendre de superbes photos panoramiques du port antique de Gênes.   

Le bigo ( ascenseur panoramique ).   

   Biosfera - Gênes Porto Antico.
   5 € pour rentrer dans ce petit globe de verre, c'est pas donné, et ce n'est pas les génois réputés pour leur radinerie qui me contrediront. Cependant, depuis le port, vous pouvez regarder les ibis rouge à l'intérieur qui vous font signe de la cime des arbres tropicaux pendant que vous sirotez un apéritivo à la terrasse d'un café sur pilotis.      
   Ferrovia Genova Casella Srl - Gênes Via Stazione Per Casella 15.

Le petit train
S'en va dans la campagne
Va et vient
Poursuit son chemin
Serpentin
De bois et de feraille
Rouille et vert de gris
Sous la pluie

 

   Tout le monde connaît cette chanson des Rita Mitsouko même s'il va falloir la couper pour les standards du web : " vert et gris sous la pluie " ne sont pas utile.

 

    De l'eau ici, il en tombe que très rarement en Ligurie. Cependant, les collines sont verdoyantes et la végetation assez dense. La locomotive peine à nous emmener vers les sommets, grinçant, fatiguée par plusieurs décennies de bons et loyaux services.  Quelques minutes seulement après le coup de sifflet du contrôleur annonçant le départ, nous avons commencé notre oxygènante ascension. L'unique voie ferrée et serpentueuse. A chaque virage en épingle le vieux coucou électrique à les entrailles qui couinent, mais il y a plus bruyant encore que du métal oxydé : Une joyeuse colonie de vacances et quelques scouts, Game-Boy à la main, parés pour des vacances en plein air. Rapidement, l'odeur des pins nous fait lever de notre banquette en sky pour humer ce parfum à travers la fenêtre de notre wagon. Gênes s'éloigne rapidement, ses murs sont visible en deuxième plan, prise en sandwich avant le vert  des forêts et des vallons puis après au loin, le bleu de la mer. Le trajet jusqu'au terminus dure moins d'une heure mais je regrette de ne pas avoir emporté de Boules-Quiès. Qu'importe, nous en prenons plein les mirettes et c'est bien là l'essentiel. A mi-chemin, le siffleur de gare qui n'a pas oublié sa casquette passe dans l'allée, entre les banquettes et demande : " Campi ? Campi ?                              

   _ Non, Casella ! "

   Nous faisons un arrêt au milieu de nul part, face à une petite gare à l'abandon, portes et fenêtres clauses. Personne ne descend, personne ne monte. Au nouveau coup de sifflet, le vieillard de fer et de bois se remet à rouler péniblement tandis que les castors juniors braillent ce qui doit être leur score respectif à Pokemon, sans lever la tête de leurs minuscules écrans. 


   Sur le côté des rails, des ouvriers en bleu de travail arrêtent de s'activer pour nous saluer pendant que nous passons au ralenti. Quelques habitations isolées longent désormais la voix. Dans les jardins, de la vigne, des oliviers, des pruniers exposent leurs fruits sucrés au soleil.

 

    Enfin nous arrivons à Casella. Tout le monde descend. La petite bourgade est paisible, loin de la circulation et du brouhaha des scooteurs génois. Nous nous arrêtons à la première terrasse qui se présente et nous installons sur deux chaises à l'ombre d'une pergola. Le temps semble s'être arrêté dans ce village de campagne. Je sirote ma bière tranquillement aux côtés de quelques anciens qui papotent en dégustant un espresso corsé. Nous attendons que le cadran solaire sur la place indique midi et rejoignons une autre terrasse, dans un autre restaurant. Je goûte une assiette de gnokis au pesto préparée avec du basilique de Pra, accompagnée d'un pichet de vino de la casa pour faire passer. Le dessert, nous le prendrons dans un troisième établissement, une gelateria qui propose une multitude de glaces aux parfums inédits. Parce que nous avons frôlé l'insolation la veille par quarante degré, nous n'osons pas trop nous aventurer dans l'arrière pays en pleine digestion. Devant les caisses à l'entrée d'une piscine, où lézardent quelques touristes tandis que leurs femmes s'agitent dans l'eau lors d'une séance d'aquagym, nous regrettons de ne pas avoir pris nos maillots de bain. Le tarifs affichés sont cependant quelque peu dissuasifs. Puisque nous pensons avoir fait le tour et comme le petit train nous attend déjà sur le quai, nous montons à bord et entamons notre retour jusque Campi où nous décidons cette fois-ci de nous arrêter.

 

   Face au cabanon fermé qui fait office de gare, nous nous demandons ce que nous foutons là, avant de descendre l'unique route qui doit probablement mener quelque part, même si nous ne voyons rien venir à l'horizon. La descente est raide et si nous ne voulons pas trop souffrir de la chaleur au retour pour regagner le train, il va falloir bientôt songer à faire volte-face. Derrière un ultime virage, nous apercevons un restaurant. Nous demandons au patron si nous pouvons nous désaltérer  à l'extérieur et nous asseyons à une table. Il n'y a pas un touriste, seulement quelques locaux qui viennent de finir de manger. Les mouches volent autour des assiettes vides, chassées par des mains pas plus agacées que cela, qui saisissent de temps à autre les bouteilles de vin des " cinque terre "  pour en vider les dernières gouttes dans leur verre.   Un chien dort à l'ombre sous une chaise, ça sent ici plus le rustique que l'eau de javel. Nous payons notre verre au patron qui me demande d'où l'on vient. " Frances

    _ Ah ! Frances ! "

 

   Il me baragouine quelque chose à propos de la grande boucle qui a lieue en ce moment mais c'est tout ce que je comprends et je reste muet, ne parlant pas un mot d'italien. Nous remontons jusqu'à la station ferroviaire de Campi, attendant notre voiture sur des chaises laissées ici à l'abri. Nous apercevons notre cheval de fer mais qui se dirige dans le mauvais sens. Deux touristes descendent et se ruent vers nous, en entendant que nous nous exprimons dans la langue de Molière.  Le jeune couple est en quête d'un sentier botanique, nous les envoyons vers l'unique route sans être surs qu'ils trouveront dans cette direction, ce qu'ils recherchent. Enfin, notre train qui à fait demi-tour à Casella redescend dans notre direction, nous montons à bord pour un dernier trajet jusque Gênes, les paupières gonflées et un peu fatiguées d'avoir pris un bon bol d'air pur.

En train vers Casalla.

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