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1 avril 2012 7 01 /04 /avril /2012 13:27

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26 mars 2012 1 26 /03 /mars /2012 08:43

MERCREDI 21 MARS 2012.

 

    Moi qui me vantai souvent de ne jamais avoir connu de blessure, malgré des années passées à pratiquer du judo, du  basket et du foot en extérieur sur des piègeuses pâtures comme en salle, il suffit qu'un ballon puissamment frappé croise le chemin de l'arrête externe de mon pied gauche en extension, pour que la cheville craque. Tout de suite, je devine que ça sent mauvais et je ne cherche pas à reprendre mes appuis, me laissant tomber sur le revêtement synthétique du terrain. Je reste un moment sur le sol, refusant de poser le pied à terre, et attendant que quelqu'un me porte secours pour évacuer l'aire de jeu. J'assiste à la fin de la rencontre du bord du rectangle vert en pressant une poche de glace sur ma cheville gonflée et bleuie. 

    Parce que je décide de ne pas aller à l'hôpital tout de suite, on me raccompagne chez-moi. La douleur est supportable alors je prends la décision d'attendre le lendemain et regagne ma chambre, en montant les escaliers menant au premier étage sur les fesses, à reculons et en poussant avec la jambe encore valide.

 

JEUDI 22 MARS 2012.

 

   La nuit ne fût pas trop mauvaise vu les circonstances. Au réveil, je prends une douche car je suis pas repassé par les vestiaires du futsal la veille et j'ai beaucoup transpiré pendant mon sommeil. Puis, nous décidons ma petite amie et moi de prendre la route pour le CHR de Lille. Le hic, c'est que j'ai laissé mon portefeuille avec ma carte vitale au complexe sportif, comme caution en échange du prêt du ballon et des chasubles. Stéf prends la route pour Villeneuve-d'Ascq afin de récupérer mes papiers une fois que je suis pris en charge par les urgentistes.

 

   Pour une première incursion dans l'univers du Docteur Ross, je suis brancardé de part et d'autre du service. formalités administratives faites, je passe devant un premier check-point où me questionnent trois gardiennes. On scrute ma chaire meurtrie et on me demande d'évaluer la douleur sur une échelle de un à dix.

   " _  Euh... Si j'ai pas mal, je peux dire zéro ? "

      Je suis transféré en salle de suture, à attendre qu'une interne blasée de traiter les traumatismes de foot du jeudi matin, m'examine. Cette fois, on me manipule, m'oblige à pauser le pied et aussitôt, je reconsidère ma précédente évaluation sur le barème du supportable. Ensuite je suis poussé avec mon lit à roulettes en salle de radio par un infirmier efféminé qui trouve mon nouveau look de très mauvais goût : une basket au pied droit, un chausson à l'autre.   

   " _ Excusez-le, c'est une victime de la mode ! ", me soufflent ses collègues femmes.

   Comme à la radio, on soupçonne une légère fracture où selon leurs termes " un arrachement osseux "  on m'expédie passer un scanner. J'attends les résultats dans un couloir, devant une chambre porte fermée. Derrière, un jeunhomme faisant une crise d'appendicite, dégobille de toutes ses tripes avant qu'on lui prête une tondeuse pour qu'il se rase le mont du pubis. Dans la chambre d'en face, une aide-soignante placarde une fiche de procédure de mise en quarantaine, a priori parce qu'un diagnostic n'a pas était déterminé chez une femme qui revenait d'un voyage, dans une contrée exotique. Les visiteurs qui viennent s'assurer de l'état de santé de la femme soumise au principe de précaution, doivent impérativement enfiler blouses blanches et masques, avant d'approcher son lit. Enfin, je termine le tour du propriétaire par la salle de plâtrage afin d'immobiliser ma cheville de trois à six semaines pour soigner cette " vilaine entorse ".

 

   Cinq heures après avoir été admis aux urgences, je suis libéré en début d'après-midi, l'estomac dans les talons. Sans faire d'entorse à un quelconque régime, nous nous arrêtons au MC-Drive avant de rentrer à la maison.

 

VENDREDI 23 MARS 2012.

 

   L'avantage avec ma patte folle, c'est qu'il m'est impossible de me lever du pied gauche. Je fis donc mine d'être de bonne humeur ce matin même si mon chat me fait hérisser les poils à se mettre toujours en travers de mon chemin, à marcher sur mon plâtre-bande...

   Après la visite tardive du médecin hier soir, il fallut que je rende compte à mon employeur par téléphone de mon indisponibilité qui porte pour le moment sur une durée de quatre semaines.

   _ " Seras- tu là pour la journée de formation du 30 ?, me demande t-on.

   _ Oui, ma petite amie ne travaille pas et pourra me déposer.", Fais-je, sans me douter déjà des difficultés que cela impliquerait.

 

   Après mon patron, j'avertis également par sms mes coéquipiers du basket de mon absence pour les semaines, voir les mois à venir, car le vendredi soir est habituellement consacré aux entraînements.

   _ " Merde, qu'est-ce t'as branlé ? ", me répond Mike avec son langage de charretier qui n'est pas en accord avec sa fonction dans les relations publiques.

   De mes dix doigts, je tapote le diagnostique :

   _ Avulsion osseuse de la pointe de la malléole latérale témoignant une fracture arrachement ligamentaire avec épaississement des parties molles.  

   _ Putain, merde, ça craint ! Bon rétablissement et on espère te revoir très vite.

 

SAMEDI 24 MARS 2012.

 

   Tantôt coéquipier les mercredis, tantôt adversaire selon la composition des équipes, Guy est passé prendre sa moto qui dormait dans le garage et profita de l'occasion pour installer sur mon pc portable, des jeux vidéos. Avec les films que je lui avais déjà piqué sur son disque dur, j'ai désormais de quoi passer le temps.

 

   Après le départ de mon collègue footeux en pleine possession de ses moyens, je décide de prendre une douche, moi qui ne connais pas encore la technique du sac à poubelles. Quelle défi ! Une serviette jetée à terre, un linge abandonné sur le sol, deviennent aussi glissants qu'une peau de banane. Dans la baignoire, je joue les contorsionnistes, suivant les conseils de Bear Grylls lorsqu'il escalade une fissure entre deux falaises : Toujours garder trois appuis ! La jambe gauche en l'air, le plâtre pendant dans le vide, la main gauche sur l'autre rebord de la baignoire et le robinet dans le dos, il ne me reste plus qu'une mimine disponible pour faire ma toilette. Après séchage et rhabillage, c'est à bout de souffle que je m'écroule dans mon canapé, comme l'otarie de la pub IKEA.

 

DIMANCHE 25 MARS 2012.

 

   Quatre jours à prendre des anti-inflammatoires et j'ai les intestins en feu. Sur l'ordonnance, figuraient aussi des Doliprane mille et une piqûre quotidienne de Arixtra 2,5mg pour prévenir de la phlébite. J'ai lu sur Doctissimo qu'une phlébite et un caillot de sang qui peut se former pendant une longue immobilisation d'un membre qui, dans les cas les plus graves, conduirait à une embolie pulmonaire. C'est rassurant ça ! Aux urgences, le toubib m'avait laissé le choix entre faire appel à une infirmière qui viendrait chaque jour à domicile, à la même heure pour faire l'injection, ou alors, m'administrer l'anti-coagullant comme un grand. Après un petit moment d'hésitation, j'opte pour la deuxième solution, la moins contraignante pour moi-même, et la moins onéreuse pour la sécurité sociale. Depuis quelques jours, j'ai des bleus sur le ventre, aux divers endroits où l'aiguille s'enfonce sous la peau.

 

LUNDI 26 MARS 2012.

 

   Le jeu "Football manager" n'a pas beaucoup changé depuis la dernière version sur laquelle j'avais passé beaucoup de temps. A l'époque, je devais être encore au lycée et je m'étais essayé à la fonction d'entraîneur du PSG pour la saison 1999-2000 . Il existe cependant quelques améliorations comme la possibilité désormais d'assister aux conférences de presse ou de regarder et enregistrer les ralentis des buts marqués ou encaissés. Je me suis lancé dans une nouvelle partie à la tête de l'Olympique Lyonnais, j'espère que la saison sera riche en trophées.

 

MARDI 27 MARS 2012.

 

   Télé, internet, internet, télé... J'ai l'impression que mes journées ne se résument qu'à ça, et ce n'est pas qu'une impression ! Dommage que la blessure ne soit pas intervenue un peu plus tard, pendant l'Euro ou durant les Jeux Olympiques. " Le sport à la télé ou sur Playstation, comme l'avait déclaré l'infirmier fashion victim, c'est encore ce qu'il y a de moins dangereux ".

   Chaque matin, j'écume sur le web les jeux concours et participe à un maximum de tirages au sort, à partir du moment où les lots mis en jeu m'intéressent. Peut-être qu'avec une telle assiduité, je regagnerai quelque chose d'aussi beau qu'une croisière en Norvège à bord du Hurtigruten.

   Aujourd'hui, je fais une scéance cinéma à domicile avce les films que Guy m'a copié. En premier, je visionne Sherlock HOLMES et ensuite Limitless. En ce qui concerne la première adaptation, même si je ne connais pas son oeuvre , je ne suis pas sûr que celle-ci soit fidèle aux romans de Sir Arthur Conan Doyle. Pour le deuxième movie, nous suivons un écrivain atteint du syndrome de la page blanche et qui découvre des gélules lui offrant la possibilité d'exploiter cent pour cent des capacités de son cerveau. Sous l'effet des psychotropes le personnage principal connaît une ascension sociale extraordinaire mais rencontre également quelques problèmes, pour certains liés aux effets secondaires de cette drogue. Le deuxième long métrage était assez captivant et m'a fait pensé sur certains points au " Fight Club " de David Fincher. Les deux productions ont en communs, la dénonciation du libéralisme à outrance et la schizophrénie des personnages principaux.

 

MERCREDI 28 MARS 2012.

 

       Je reviens de l'extérieur et j'en ai plein la patte. C'est le manque de nicotine qui m'a poussé à mettre le nez dehors, pendant mes heures de sortie. Je voulais acheter des clopes au tabac au bout de la rue. Il faisait doux et sec, chose rare à Lill. J'ai mis une éternité à faire trois cents mètres, me traînant péniblement en faisant des pauses fréquentes, reprenant mon souffle au beau milieu d'un passage clouté. Toute cette peine pour me retrouver devant une porte fermée.

       Il faut que j'appelle ma patronne. Je ne pourrai pas aller à la journée de formation vendredi. Pas avec se moulage de plomb, accroché à ma jambe.

 

 

JEUDI 29 MARS 2012.

 

    Kébabs, pizzas, américains-fricadelle, traiteurs asiatiques, hamburgers... Je me demande bien ce que nous allons manger ce soir, maintenant que nous avons fait le tour des plats à emporter. A la longue, je crains que les menus soient aussi variés que les programmes de " Planet No Limit ". En une semaine à peine, j'ai déjà vu toutes les rediffusions de " Sos Alligator, Les traqueurs de Fantômes" ou encore " Tune mon Truck"... La semaine, avant d'aller travailler, Stéf met mon assiette et les couverts sur la table pour mon repas du midi, comme une auxiliaire de vie ferait de même pour un vieillard qui aurait perdu toute autonomie.

    Ne pas pouvoir faire la popote m'ennuie. De temps en temps, j'entreprends de faire la vaisselle mais je suis contraint de faire des coupures, pour reposer la jambe d'appui par défaut. Même si je suis droitier, j'aurai préféré que ce soit cette jambe qui soit immobilisée. L'autre est beaucoup plus musclée, ou plutôt l'était dois-je dire, parce que mon mollet de campeur devient flasque et fond comme neige au soleil. Je devenais assez adroit du gauche devant les petites cages du Footsalle. 

 

VENDREDI 30 MARS 2012.

 

   Une camionnette se gare devant la maison. Un coursier coupe le contact, sort et sonne à la porte. Je prends mes béquilles et vais ouvrir :

    " _ Monsieur Jean DEBOIS ?

      _ Oui ?

      _ J'ai un colis pour vous.

      Il me tend un énorme paquet.

      _ Vous voulez bien entrer et le poser sur la table du salon ? Comme vous le voyez, je suis un peu emmerdé...

      _ Bien-sur., Il pose le carton là où je l'ai demandé.

      _ Tenez. Signez ici.

    L'employé de Chronodrive une fois reparti à bord de son véhicule pour une prochaine livraison, j'arrache l'emballage.

    Mmm, je connais une gourmande au palais délicat qui va être heureuse de découvrir un frigo rempli de boissons sucrées. Je décolle un petit carton scotché au pack de canettes de Tropico sur lequel est écrit quelque chose à l'encre noire : " BRAVO ! VOUS ETES L'HEUREUX GAGNANT DE NOTRE GRAND JEU CONCOURS TROPICO POUR LA SEMAINE DU 19 AU 25 MARS.

POUR VOUS REMERCIER, NOUS AVONS LE PLAISIR DE VOUS OFFRIR UN PACK DE 36 CANNETTES DE VOTRE BOISSON FAVORITE.

AVEC TOUTE NOS FELICIATATIONS !

                                                                                                          COCO."

 

   Je me souviens avoir joué sur le net. C'était un concours photo où il fallait envoyer une image la plus représentative possible de la marque. Je suppose que la photo devait être prise par la personne qui concoure mais j'ai grugé un peu. J'ai en fait, utilisé une photo de moi avec un énorme ara sur l'épaule. Le shoot fût pris par un professionnel, à l'entrée d'un par d'attraction. Je l'avais ensuite acheté à la sortie.

   C'est tout pour aujourd'hui.

 

SAMEDI 31 MARS 2012.

 

   Je viens de terminer ma première année virtuelle à donner mes consignes aux Gomis, Lissandro, Kallstrom, Bastos et consorts. Le bilan de la saison est mitigé. Certes je termine second du championnat et qualifie mon équipe directement en Ligue des champions, sans passer par le tour préliminaire, mais Lyon n'a brillé dans aucune coupe. Comme monsieur Aulas ne m'a pas ( encore ) viré, je prépare la prochaine saison en m'activant sur le marché des transferts pour, peut-être, dénicher la perle rare.

 

DIMANCHE 1ER AVRIL 2012.

 

   Dans l'édition en ligne de La Voix du Nord, je tombe sur un article qui traite de " La Quinzaine de L'Entorse ".Il s'agit d'une manifestation culturelle qui a lieu tous les ans à Lille et qui gravite autour du thème du sport et plus particulièrement cette année, autour de l'olympisme. En lisant le titre de ce festival, je ne peux m'empêcher de cliquer sur l'îcone avec un pouce levé qui signifie que " j'aime " ce lien. Peut-être que pour la prochaine édition, je pourrai leur envoyer ce journal que je voulais au départ intitulé " Journal d'un estropié " mais finalement, " L'entorse " paraît plus significatif, plus évocateur et plus élégant.

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 VENDREDI 6 AVRIL 2012.

 

    Aujourd'hui c'est la débandade ! J'étais un peu anxieux la veille, car j'attendais ce jour avec impatience. Cela fait plus de deux semaines que je ne vois du pied gauche, que les dernières phalanges de mes orteils. Le plâtre une fois enlevé, je me sent d'abord plus léger avant de m'apercevoir qu'au bout de la jambe, le pied est enflé comme une Belle de Fontenay éclatée, parce qu'on l'a laissé trop longtemps cuire dans l'eau bouillante.

    Je sors du service traumatologie, le pied nu parce que je n'ai pas prévu de basket assez grande à enfiler, muni d'une nouvelle ordonnance ainsi que d'un rendez-vous pour une échographie le vendredi suivant.

   A nouveau, c'est Stéf qui se coltine la mission d'aller à la pharmacie. Elle revient avec mes nouveaux jouets, d'autres seringues à usage unique, une atèle que je devrai porter nuits et jours pendant deux semaines et, de la pommade, du Voltarène que j'étalerai une fois le pied encore maculé de plaques de plâtre, lavé à l'aide d'une bassine..

    J'avais arrêté les anti-douleurs et anti-inflamatoires mais je viens d'en reprendre. Ma cheville me fait un mal de chien. La douleur qui s'était terrée et endormie au chaud à l'intérieur du plâtre, vient de se réveiller maintenant que nous avons détruit sont nid douillet.

 

SAMEDI 7 AVRIL 2012.

 

   Dans mon entourage, tout le monde est heureux de ne pas travailler lundi. Je leur réponds que j'en ai encore pour au minimum deux semaines de repos forcé. Le comble, c'est que je passe pour un veinard, quelqu'un qui a de la chance de rester bloqué, allongé dans son canapé pendant d'interminables heures.

   Ce samedi, c'est différent. Nous allons profiter de ce long week-end pour nous aérer un peu, respirer l'air pur et humide de Thièrache et nous attabler en famille, autour d'un morceau d'agneau sacrifié pour les fêtes de pâques. Manger et boire, voilà un truc qui est dans mes bandes ! Bien entendu, je ne prendrai pas mes cachets aujourd'hui pour ne pas faire une mauvaise association avec l'alcool. De plus, la douleur a complètement disparu. Peut-être avai-je trop serré mon atèle hier ?

 

DIMANCHE 8 AVRIL 2012

 

   Se déplacer avec des béquilles n'est pas chose évidente. Le faire beurré l'est encore moins. Il paraît que je me suis vautré de tout mon long la veille en sortant fumer une ultime cigarette, après une énième poire. Je m'en souviens vaguement, les bleus sur ma cuisse droite me rafraîchissent la mémoire.

    L'avantage avec mon handicap temporaire, c'est que je suis exempt de la traditionnelle chasse aux oeufs. Une première depuis trente-deux années. Pendant ce temps, j'entreprends une sieste digestive dans mon ancienne chambre. Je ne me dispenserai pas pour autant de faire quelques provisions de chocolats que je pourrai grignoter la semaine devant la téloche.

    Comme activité ludique, en lieu et place de la cueillette chocolatée, je propose à ma grand-mère que nous fassions une course de cannes sur la place de la gare. Malheureusement, la météo ne si prêtera pas.

 

LUNDI 9 AVRIL 2012.

 

   Hier, j'ai évité de trop picoler cette fois-ci et me suis couché pas trop tard, peu de temps après le classico PSG-OM auquel nous avons pu assister, parce que mon père bénéficie actuellement d'un mois d'essai à la chaîne cryptée. Nous rentrons à Lille en fin d'après-midi les estomacs ballonnés et épuisés. Neveux et nièces étaient en ' pleine forme " ce week-end.

 

MARDI 10 AVRIL 2012.

 

   Pour une fois que j'ai une ordonnance qui n'est pas écrite avec des pattes de mouche, je me lance :

   " _ Allô ?

     _ Bonjour Monsieur. Je vous appelle car suite à une entorse grave de la cheville, j'ai une ordonnance pour une douzaine de séances.

     _ Oui, expliquez-moi.

     Je lis le papier :

      _ Alors, les travaux consisterons en un drainage lymphatique, renforcement musculaire en isométrique et concentrique, physiothérapie antalgique, rééducation pro-prio-ce-ptive , je ne sais pas si je prononce correctement ?

      _ Oui oui, c'est correct Monsieur. Ce sont les traitements classiques pour ce type de pathologie. Très bien, je ne pourrai pas vous prendre cette semaine car je n'ai pas de place, mais je peux vous caser trois séances la semaine prochaine. Voyons, vous êtes en arrêt ?

      _ Oui.

      _ Disons lundi 16 à dix-sept heures, mardi à douze heures et jeudi 19 à douze heures trente. ça vous convient ?

      _ Parfait.

      _ Alors c'est noté. N'oubliez pas de ramener la première fois carte vitale, attestation de la complémentaire et vos radios.

       _ Pas de souci. Et bien merci beaucoup Monsieur et à la semaine prochaine. Bon week-end. "

 

VENDREDI 13 AVRIL 2012.

 

   Échographie faite et surprise, c'est une cheville ! Ne manque plus qu'une IRM pour compléter mon album Panini de l'imagerie médicale. L'examen, toutes les mamans le connaissent. Il consiste à passer une sorte de scanner sur votre peau enduite de gel pendant que l'on scrute sur un écran votre beauté intérieur. Le reste ne sont que des commentaires dans un jargon médical incompréhensible. Je me suis quand-même fait un peu gronder car l'oedème est encore conséquent et qu'il faut que je mette plus la jambe en surélévation et que je prenne des bains de pied glacés. Je veux bien faire tout ce que l'on me demande, mais la glace... Brrrrr ! J'ai le ressenti que le froid provoque plus la douleur qu'elle ne la soulage.

 

SAMEDI 14 AVRIL 2012.

 

    Pour la finale de la coupe de la ligue, j'envoie Stéf m'acheter une Trois Monts chez Momo. Je sors la bouteille du frigo au moment du coup d'envoi et la ramène jusqu'au salon à cloche-pied. J'ai oublié de prendre un tire-bouchon en passant dans la cuisine. Je dévisse donc le bouchon avec mes dents et une bonne partie du breuvage m'explose à la tronche. Une deuxième binouze n'aurait pas été de trop pour luter contre l'ennui jusqu'au terme des prolongations de ce match soporifique.

   Marseille ne démérite pas de gagner. Les phocéens sont les plus entreprenants avec une seule occasion en quatre-vingt dix minutes... Lorsque Brandao s'apprête à rentrer sur le terrain pendant le temps additionnel, je me doute qu'il va se passer quelque chose avec lui. Le sport est fait de belles histoires. C'est écrit il va marquer comme il l'a fait contre l'Inter de Milan en quart de finale retour de la ligue des champions. Lorsque l'attaquant brésilien plante quelques minutes après être rentré en jeu, je m'écroule de rire sur mon canapé. Le joueur tant décrié pour sa technique pauvre,devient le héros de Marseille.  Je suis cependant triste d'avoir vu un Lyon aussi apathique et impuissant. Le club rhodanien que l'on a connu tellement régulier et performant sur la scène nationale et européenne ses dernières années, connaît une inquiétante période de récession. La troisième place en championnat semble promise à Lille. La quatrième place qualificative pour l'Europa-Ligue sera disputée entre plusieurs prétendants. La finale de la coupe de France contre Quevilly semble être la dernière bouée de sauvetage à laquelle les Gônes peuvent encore se raccrocher.

 

MARDI 17 AVRIL 2012.

 

   Aujourd'hui j'ai mon premier rendez-vous chez le kinèsithérapeute. On dénombre pas moins de trois cabinets rien que dans ma rue. Bien entendu, il a fallu que je choisisse celui qui est le plus éloigné de la maison... Même si je n'ai que trois cent mètres à faire, je pars un bon quart d'heure en avance pour me traîner jusque là bas. La première séance consiste en quelques massages doux pour faire résorber l'hématome.

 

MERCREDI 18 AVRIL 2012.

 

    Ce qu'il ya de bien ici, c'est que la salle d'attente est remplie d'anciens numéros de l'Equipe magasine et de revues sur la course à pied. D'ailleurs, c'est certainement par le footing que je reprendrai une activité sportive. Le foot et le basket seront mis de côté un moment, parce que ces activités sont trop violentes pour une cheville convalescente. Je termine de lire un article sur le sport et l'alcool quand une jeune femme ouvre la porte.

   "_ Monsieur, je crois que nous avons rendez-vous ensemble.

    _ Vous êtes sure ?, J'ai un doute. Le cabinet est composé de trois personnes. Il me semble que les kinésithérapeutes sont deux hommes et que Mademoiselle est ostéopathe.

    _ Oui oui, vous  voyez bien que vous êtes seul à attendre. J'en déduis que nous avons rendez-vous ensemble.

    J'entre dans une pièce, me déchausse et enlève mes chaussettes.

    _ Alors, vous vous êtes fait renversé par un camion c'est ça ?

    _ Pas du tout, il s'agit d'un accident de foot, en voulant contrer un ballon.

    _ Oh ! Excusez-moi. Vous aviez raison, c'est bien Charles qui va s'occuper de vous. C'est pas juste, j'ai jamais de sportif moi qui aime parler de sport."

    Je me rechausse et retourne dans la salle d'attente avant d'être pris en charge cinq minutes plus tard.

 

VENDREDI 20 MARS 2012.

 

    Chers amis,
    A trente-deux ans et neuf mois, je suis fier de vous annoncer que j'ai fait aujourd'hui mes premiers pas. Souhaitez-moi la bienvenue dans le monde des plantigrades. Je vais pouvoir ranger mes béquilles au grenier. Quelqu'un a une échelle ?
    Quel bonheur de retrouver un minimum d'indépendance. Viva la libertad !

    C'est à le demande du docteur de garde, lors de ma consultation du matin, que je me suis lancé dans le grand bain. Pieds-nus, j'ai d'abord fait un pas devant l'autre, ramené l'autre pied à hauteur de son prédécesseur.    

     " _ Bien. Essayez de marcher normalement maintenant, d'une démarche fluide."

      J'ai reculé, fait demi-tour pour avoir de l'espace devant-moi et miracle ! Évidemment les articulations et les tendons sont raides et un escargot pourrait me doubler sans difficulté, mais au moins, il n'y a pas de douleur aiguë. Je parviens même à monter les escaliers debout, ce qui me change de sur le cul. Stef quand à elle est partagée entre un sentiment de soulagement et d'appréhension.

 

 

SAMEDI 21 MARS 2012.

 

   Si je peux marcher, alors je peux conduire. Pour me rendre chez le médecin afin de prolonger mon arrêt qui court jusque lundi, j'emprunte la C3. La cheville est encore un peu raide pour enfoncer à fond la pédale d'embrayage mais je parviens quand même à passer les vitesses. Ce qu'il faut, c'est que je ne roule pas trop vite pour ne pas avoir à écraser la pédale de mon pied gauche trop brusquement. Je trouve une place de parking pas trop loin du cabinet. Comme je suis en avance, je profite de l'occasion d'être en ville pour me rendre lentement mais sûrement dans un magasin de téléphonie. Je dois acheter un chargeur pour mon Nokia. Cela fait prêt d'un mois que je n'ai plus de batterie et peut-être que si j'avais été joignable, j'aurai reçu plus de visite. Le médecin généraliste est généreux lorsqu'il s'agit de donner des jours de repos. Il me propose trois semaines supplémentaires. Je refuse et négocie pour que je sois arrêté jusqu'au lundi 30 parce que cette semaine là, j'avais posé des congés et j'aimerai partir à Deauville, me dégourdir les jambes plutôt que de rester alité. Je sors du cabinet avec une ordonnance pour une chevillère mais je ne sais pas encore si je la mettrai. Il y a deux écoles pour le port d'une chevillère après une entorse. Certains spécialistes sont pour, d'autres disent qu'il faut remuscler plutôt que maintenir;

 

JEUDI 26 AVRIL 2012.

 

   Dernier rendez-vous chez mon masseur avant que nous partons réciproquement en vacances, à Aix en Provence pour lui, à Deauville pour moi-même. Je rentre à la maison avec en poche, une série de petits exercices alors que dans ma tête son enregistrées une tripotée d'interdictions ; Interdiction de marcher sur le sable, interdiction d'aller à la piscine, interdiction de faire du vélo... On fera avec, ou plutôt, on fera sans !

 

 

 

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20 mars 2012 2 20 /03 /mars /2012 19:41

   Fright Night est le remake du film " Vampire vous avez dit vampire " , film des années 1980 mi-fantastique mi-comique que possédait mon père dans sa vidéothèque. Et c'était de loin l'un de mes préférés. Je devais avoir onze ou douze ans. Dès que mes parents concédaient me laisser seul à la maison quelques heures, le temps pour eux d'aller faire quelques courses au Mamouth, je fourrai la VHS et sa bande usée par de nombreuses lectures, rem-bobinages et relectures, dans le magnétoscope du salon. Le lecteur de la marque Thompson était lui aussi fatigué.Lorsque ce n'était pas moi qui l'utilisai, ma soeur sautait sur l'occasion pour revoir une énième fois Patrick SWAYZE en collant, essayant de soulever une jeune femme  aussi gracieuse que la chaîne de supermarché que fréquentaient mes parents. Contrairement aux nosferatus, les magnétoscopes ne sont pas éternels et l'engin finit par rendre l'âme alors qu'il n'avait que vingt ans à peine.

   Dorénavant entré de plein pied dans les années 2010, ma passion pour se genre de cinéma ou plutôt pour le cinéma de genre, n'a pas faiblit. C'est donc fort logiquement qu'en surfant sur un service de location de vidéo je fûs tenter, à la vue de la jacket, de découvrir la version du xixème siècle du film de ma pré-adolescence. Quelle déception ! Il n'y avait franchement de quoi réveiller un mort. Si le regretté Roody MacDowal ( Peter Vincent dans les eighties ) avait fait une apparition dans notre ère le temps d'un visionnage, peut-être serait-il retourné dans sa tombe avant même d'avoir vu le générique de fin. Ce que l'on peut dire là dessus, c'est que les auteurs ne se sont pas cassés les dents sur le scénario. Ainsi, moins de cinq minutes après le début du navet, les principaux protagonistes ont déjà décrochés les gousses d'ail qui étaient suspendues au grenier. Inopinément, comme un cheveu tombant dans le potage agrémenté d'un peu de sang de boeuf, on apprend que le nouveau voisin de Charlie est un vampire. L'info vient de la bouche de l'ami geek de Charlie qui n'a pas encore encore de canine proéminente à ce moment de l'histoire. Évidemment, personne ne les croit et pire encore, il fallut que la mère de Charlie lève l'ultime barrière de protection qui tenait la bête à distance, en invitant son charmant voisin à passer le perron de la maison familiale.   

   Le reste n'est qu'une succession d'évènements, de scènes lourdingues aussi organisés qu'une explosion de chauve-souris à la lumière du soleil. Le messie Peter VINCENT n'est plus l'incrédule présentateur télé de show horrifique mais un magicien en pantalon de cuire, un peu comme si David COPPERFIELD avait choisi de se relooker en imitant le style de Motley CRUE. De plus ce dernier est convaincu de l'existence des vampires contrairement à son prédécesseur puisque ses parents ont été tués par l'un d'eux ( rien que ça ).

    Le point commun entre cette adaptation et les créatures de la nuit, c'est qu'ils ne méritent pas d'être exposées au grand jour et doivent rester dans l'ombre.

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11 mars 2012 7 11 /03 /mars /2012 14:26

LUNDI 5 MARS 2012.

 

  Fraîchement débarqués à l'aéroport d'Elmas, un premier couak se pose. Il nous faut acheter des tickets de bus pour rejoindre le centre de Cagliari mais dans le hall des arrivées, nous ne trouvons aucun guichet pour nous renseigner. Les sésames ne peuvent être achetés qu'auprès d'une machine pas plus grosse qu'une boîte à lettre qui dévore vos piécettes mais recrache votre carte bancaire où vos billets. Si de la petite monnaie, vous n'en avez pas, ne comptez pas sur le serveur de la chaîne implantée sur la zone de transit pour vous en échanger...

 

   Le trajet en autocar jusque la gare routière s'effectue rapidement puisque seulement sept kilomètres séparent l'aéroport de Cagliari. C'est en marchant que nous nous rendons ensuite Viale Giuseppe Garibaldi, une rue passante et commerçante, jusqu'au n° 105 où est scellé notre hôtel. C'est chaleureusement que nous sommes accueillis par Marco. En quelques minutes seulement, notre hôte nous remet les clés de la villégiature, griffonne sur une carte, les quelques bonnes adresses où se restaurer et nous dessert huit tickets cartonnés, un par jour et par personne, pour le petit déjeuner que nous prendrons à l'Antico Caffé, qui se trouve à quelques pas du Bed & Breakfast.

 

   Située dans le coeur de la ville, le Cagliaricentro possède des chambres somptueuses avec au sol du parquet, un énorme lustre suspendu au plafond, un grand lit dont la tête est capitonnée. La pièce est également équipée de la climatisation, d'un dressing, d'une machine à café et enfin, d'une télé avec le câble. Pour vous rafraîchir, vous disposerez d'une salle de bain privative en marbre, munie d'une spacieuse cabine de douche, d'une vasque, sèche-cheveux, bidet et d'un balcon qui donne sur la rue commerçante Giuseppe Garibaldi. Chambre Cagliaricentro.

 

 

 

  Après une journée passée à ingurgiter de la nourriture d'aéroport, autrement dit, des sandwichs pas plus épais que ceux de la SNCF, nous sortons affamés de la chambre aux environs de dix-neuf heures, à la recherche d'un repas typique de la région. Nous essayons un premier restaurant rue Napoli, celui-ci est fermé. Peut-être parce que nous sommes lundi. Nous testons un second, toutes lumières allumées, le gérant nous explique dans son dialecte proche du latin antique, " qu'il est trop tôt, qu'il ne sera prêt que dans une demi-heure". Nous continuons notre prospection avec les mêmes causes, les mêmes effets jusqu'à ce que nous trouvons des restaurateurs prêts à nous accueillir. Ainsi, pour notre premier repas en Italie, nous nous retrouvons à une table avec au menu des beignets, pâtes, veau, champignons typiquement... chinois !

   Repus mais fatigués, nous regagnons notre chambre avec son grand lit et son matela épais, ferme mais tendre, comme un panacotta, locale.

 

MARDI 06 MARS 2012.

 

       Une nuit réparatrice plus tard, nous nous réveillons les estomacs toujours gargouillant. Alors, nous nous habillons rapidement en n'oubliant pas de fourrer dans nos sacs à dos, appareils photos et le guide du "Petit Futé Cagliari" avant de prendre notre petit déjeuner dans le bar au bout de la rue aux nombreux magasins de fringues, Piazza Constituzionne.

   L'Antico Caffé est l'endroit à la mode de Cagliari, souvent fréquenté, parait-il, des artistes et des hommes politiques sardes. On y sert des antipastis, des glaces, tiramisus et autres douceurs, ainsi que des vins français, du champagne ou encore du Pouilly-Fuissé comme j'ai pu voir les bouteilles exposées en vitrines à l'entrée de l'établissement qui date du XIXème siècle. C'est depuis la terrasse couverte et encore chauffée les fraîches soirées de mars, que nous prendrons tous nos petits-déjeuners. Le personnel parle anglais avec un fort accent sarde, ce qui rend la compréhension difficile. Nos estomacs se réveilleront quotidiennement avec un cappuccino, du jus d'orange, un croissant fourré à la confiture d'abricot et des petits pains chauds à tartiner de confiture.

 

      De l'Antico Caffé au Bastion ST-REMY, cela ne demande que quelques efforts, quelques marches à gravir pour prendre de la hauteur et admirer le panorama avec vue sur le port et une bonne partie de la ville. Nous profitons du spot pour prendre quelques photos puis prenons notre chemin en direction du château à travers la via Universita et d'autres rue du quartier médiéval. De fil en aiguille nous passons devant la Torre de Elephant, nommée ainsi en raison d'une statue de pachyderme sculptée sur une de ses façade, où furent autrefois emprisonnés les brigands les plus chanceux, les autres étaient décapités et leur tête empalée puis exposée du haut du donjon. Haute d’une quarantaine de mètres, il est possible de se rendre sur son toit pour environ 4 € et bénéficier d’un splendide panorama mais pour le moment, nous l'ignorons et poursuivons notre avancée, passant par le belvédère, jusqu'au Giardini Pubblici.

 

   Ce petit parc est bien agencé et bien entretenu. D'ailleurs, lors de notre passage, les jardiniers s'affèrent et il nous faut zig-zaguer entre les arroseurs mécaniques pour ne pas nous mouiller et faire de l'ombre aux palmiers nains, très nombreux sur l'île. A l'une des extrémité du jardin, se trouve un petit palais qui héberge la Galleria Communale d'Arte Moderna. Le prix d'entrée de six euros, nous dissuadera d'y pénétrer.

 

   A la sortie du parc, nous descendons la viale Fra Ignazio et passons devant l'Anfiteatro Romano. A priori, le site est fermé en mars et les grilles cadenassées. Pour visiter ce monument vieux de prêt de 2 000 ans, il faut venir l'été où il est possible de s'installer dans les gradins pour assister à divers spectacles. Après avoir vu ce que nous pûmes voir à travers les barreaux, nous poursuivons notre descente jusqu'à arriver devant l'entrée des jardins botaniques.

Anfiteatro Romano.

 

   Dans la capitale Sarde, le printemps est précoce par rapport à la France. Pour trois euros, le plaisir des yeux et seulement des yeux lorsqu'il s'agit de cactus, est sans équivoque. Ce qui m'a le plus impressionné hormis les espèces endémiques canariennes, ce sont les ficus magnolese avec leurs surprenantes racines aériennes qui poussent de sous les branches et se tressent, avant de creuser dans le sol et former un deuxième, voir un troisième tronc.

   Cette petite ballade matinale a creusé nos estomacs. Toujours dans la rue Ignazio où ont choisi de s'établir quelques universités, nous flairons l'air à la recherche de nourriture et sommes emportés jusque la Piazza Yenne où nos nous attablons à la terrasse d'un restaurant, proposant des menus bon-marché à base de pâtes et de pizzas.

   Jardins botaniques.

    Tandis que les cagliaritani font la sieste et que la plupart des boutiques et des sites touristiques sont fermés jusque 16 heures, nous nous accordons le droit à une petite douceur et partons en quête d'une gelateria afin de goûter une véritable glace italienne. Situé au 245 Corso Vittorio Emanuele, IL GELATO est réputé être le meilleur glacier de la ville. Il est vrai que la glace au chocolat est un vrai délice. Lorsque vous posez votre langue dessus, vous avez l'impression de croquer dans une véritable plaque de chocolat à 95% de cacao.   

    C'est au pied d'une madone aux mains coupées, sur un banc Piazza Del Carmine, que nous finiront notre cornet, les lèvres barbouillées.Piazza Del Carmine.

 

   Forts de notre expérience de la veille, nous ne sortons de notre chambre qu'à 19h30 pour aller déguster une pizza à Il Fatasma, l'un des établissement que notre hôte nous a chaudement recommandé. La pizzeria se situe non-loin de l'hôtel à une rue au dessus, parallèle à la Via Garibaldi. Nous entrouvrons la porte d'entrée et aussitôt, une bonne odeur de feu de bois chatouille nos nasaux, signe que les pizzas doivent être de qualité. Le cadre semble chaleureux avec juste ce qu'il faut d'éclairage, sans lumière éblouissante. Encore une fois, on nous fait comprendre qu'il est encore trop tôt. Il nous faudra repasser aux environs de huit heures et quart. Pour patienter, nous allons prendre un apéritif à l'Antico Caffé. Je commande une grande bière tandis que Stéf opte pour ce qui est désigné comme un grog, un étrange cocktail à base de rhum et de clous de girofles. L'heure H arrivée, dépassée même, nous retournons à Il Fantasma et cette fois-ci, on nous fait asseoir à une table. Quel dommage que la carte ne soit pas traduit en français ou ne serait-ce qu'en anglais. Quoique ça n'aurait pas changé grand chose, je sais que " carne " veut dire viande, alors pensant commander une pizza avec de la viande hachée, je me retrouve avec une galette sur laquelle sont déposés ce qui semble être des steaks de cheval. Il faut dire que les sardes sont très friands de viande chevaline.

 

MERCREDI 07 MARS 2012.

 

   En suivant les conseils de Marco, nous partons à la découverte de la Cathédrale Di Danta Maria, bâtiment datant xiième siècle à l'intérieur duquel les fervants habitants de la ville se rendent pour prier dans un cadre baroque. Sous l'autel, descendez les marches et découvrez les reliques des 179 martyrs de Cagliari.

 

   La Cittadella Dei Musei, c'est pas moins de quatre musées autour d'une petite place qui porte le même nom : Le Musei Archeologico Nazionale indiqué comme payant sur l'édition 2011-2012 du petit fûté alors qu'en basse saison, nous sommes entrés gratuitement, le Museo d'Arte Siamese, Le Museo Etnografico Regionale où sont exposés des objets anciens de la vie courante d'autrefois ( entrée gratuite ) et enfin, la Pinacoteca Nazionale.

 

   Exma est un ancien abattoir reconverti depuis en centre d'art où sont exposés indifféremment des oeuvres photographiques, peintures, sculptures selon le vent. Depuis la cours hantée par les âmes bovines autrefois assassinées dans ces lieux, nous pouvons nous installer à la terrasse du café de l'Exma et nous asseoir sur les canapés extérieurs, à côté des chats qui ronronnent confortablement installés au soleil. Mineta.

 

JEUDI 08 MARS 2012.

 

    Parce que nous avons déjà fait le tour de la ville de long en large, nous passerons la journée d'aujourd'hui sur la plage Del Poetto. Pour cela, il nous faut descendre à la gare routière ou plus précisément Piazza Matteotti comme nous l'indique un guichetier de ARST, société de transport locale. Nous achetons nos billets de bus à un kiosque sur la place même et nous nous installons dans le bus PQ qui en dix minutes, nous amènera à destination. Nous descendons au pied d'un immense rocher sur une plage privé avec des transats vides. Seuls quelques promeneurs, quelques joggeurs foulent comme nous le sable blanc. L'eau est d'un bleu turquoise comme sur les vidéos consultées sur le net. Nous effectuons une promenade de près de deux heures et commençons à avoir les gorges sèches. Nous trouvons une paillote qui n'est pas fermée en ce premier trimestre et demandons s'il est possible de nous désaltérer, le patron acquiesce et nous invite à nous asseoir à une table face à la méditerranée. Je commande une Ichnusa bière sarde, una grande que je finis sans peine. Nous reprenons ensuite notre chemin avec en ligne de mire un petit village au loin qui n'aura aucun intérêt puisque uniquement composé de villégiatures et désert en ce moment de l'année.

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1 mars 2012 4 01 /03 /mars /2012 17:30

    Avec la multiplication des sites d'information sur la toile, les nouvelles sont relayées de plus en plus rapidement auprès du public. Comme d'autres journaux locaux, la voix du Nord publie quotidiennement des news de dernières minutes, des dépêches sur des faits qui se sont produits à peine quelques heures plus tôt.
Ce matin, j'ai devancé ces médias et leurs impressionnants moyens mis à disposition tél un crieur public, avec le simple outil que j'avais en ma possession : mes yeux et ma voix.
    D'abord, il fallut trouver l'information ou plutôt, le fait divers m'était tombé dessus. J'étais à V'Lille et j'effectuai le trajet matinal entre mon domicile et mon travail en empruntant toujours le même chemin : celui qui longe la Deûle. J'arrivai rue Longevine, à quelques pas du Colysée de Lambersart quand au loin, j'aperçu des camions de pompiers garés gyrophares allumés, le long du canal. Dans un premier temps, je me suis dis que quelqu'un qui habitait une maison faisant face au centre nautique avait fait un malaise. Je continuai d'avancer, et alors je vis aussi une voiture de police, puis deux, et aussi des gens qui se tenaient debout près de la rive. Quand je passai à leur hauteur, je vis leurs mines déconfites et aussi à leurs pieds, un sac blanc opaque qui masquait une forme inerte qui avait la forme d'un corps. Aucun scribouilleur n'était présent dans les parages ce qui prouve que la macabre découverte était plus que récente. Au loin, des ouvriers en cote bleue quittaient la scène, le visage pâle ce qui confirmait mes impressions : A nouveau, un noyé venait d'être repêché.
    En arrivant à mon bureau, je fis part à mes collègues avec objectivité de ce que j'avais vu quelques minutes plus tôt.

Je les conseillai d'aller, dans quelques heures consulter le site de la Voix du Nord car j'avais le sentiment que l'on avait repéché un énième noyé.

Aux environs de dix heures, l'info fût confirmée :

http://www.lavoixdunord.fr/actualite/L_info_en_continu/Metropole_Lilloise/2012/03/01/article_lille-le-corps-d-une-femme-repeche-dans-la-deule.shtml

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16 février 2012 4 16 /02 /février /2012 17:38

                Tous les troisièmes dimanches du mois, ils fourmillaient dans les rues, faisant des vas et viens avec leur fourgonnette rouillée. Ferrailleurs, brocanteurs, ceux que l'on surnomme " les bouffeurs de hérissons " ou encore " les voleurs de poules", fripiers, chiffonniers, étudiants fauchés, artistes à la recherche de matières premières... Tous partaient à la quête du trésor que d'autres ne désiraient plus conserver dans leur maison.
                 Meubles anciens, vieux livres, jouets cassés, fringues démodées... n'attendaient pas longtemps sur le pas de porte, avant de se voir offrir une seconde chance, une nouvelle vie. Trop peut-être pour certains citadins, qui se plaignaient de la place que prenaient ces objets désuets sur le trottoir. Pourtant, chaque matin quand je sors de chez moi et me rends à pied jusqu'à la station de métro la plus proche, je ne quitte jamais le sol des yeux, de peur d'aplatir par chance ou par malheur une crotte de chien. Et l'on n'a pas supprimé les fidèles amis de l'homme pour autant !
                 Que les français achètent du neuf et des produits fabriqués sur notre territoire est la priorité de certains éligibles. Et maintenant ? Qu'allons nous faire de nos gravas ? De nos vieilles armoires et autres babioles trop encombrantes ? On ne répara plus les pieds cassés de votre commode, on ne rafistolera plus les bras de votre voltaire, fini les points de suture sur vos coussins éventrés. Dorénavant se sera à vous de les amener à la déchèterie comme un jockey emmenait autrefois son vieux cheval fatigué à l'abattoir, et en plus, il faudra payer !
                 Pour certains qui choisiront la facilité, il leur restera la solution d'abandonner leurs déchets sur le bord de la route avant un départ en vacances.Les terrains vagues deviendront systématiquement des décharges sauvages, les bosquets des débarras et ce qui est sur la dedans, c'est que personne n'y gagnera sauf peut-être, la grande distribution.

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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 17:45

    La valse des bébés continue.
    Aujourd'hui, ce fût le tour de l'assistante comptable de venir présenter sa progéniture encore toute baveuse à l'ensemble du personnel de la boîte. C'est en quelques sortes une coutume in utéro à l'entreprise.Toujours en congés maternité mais, comme toutes dans ce cas de figure, impatiente et fier d'exposer à ses collègues le fruit de ses entrailles, elle n' hésita pas à venir au siège, oscillant entre les étages, passant des frais bureaux climatisés des cadres supérieurs, à la chaleur étouffante des employés plus modestes, entassés les uns sur les autres dans un brouhaha formé par le bruit des imprimantes, des photocopieuses, fax et des bavardages. Même le DRH qui, s'il le pouvait, n'embaucherait que des femmes stériles et célibataires, eut droit à sa visite de courtoisie.
    Bien entendu, tout le monde était gaga et alla de son petit commentaire en écarquillant les yeux et balançant des banalités comme :
    _ Oh ! Qu'iiiiiil est beau !
    _ Belle ! C'est une petite fille !
    _ D'où les habits roses, je comprends. "
    Quand la poussette s'approcha de la marguerite où je siégeai, j'essayai à mon tour de rentrer dans la ronde des complimenteurs complaisants. Je regardai un instant la crevette asexuée au teint violacé qui les yeux fermés, faisait des bulles avec sa salive. Dieu merci, elle sentait le lait et pas l'odeur qui vous monte au nez, celle de la moutarde dont les couches se remplissent avec une exaspérente régularité. Je tentai de trouver l'inspiration du complet-menteur pour trouver la formule d'usage à employer dans cette situation. J'hésitai un instant, me raclai la gorge, enfin, je me décidai à me lancer, ne trouvant rien d'autre à dire, qu'elle avait des boutons.
   "_ Oui, c'est normal. On appel ça l'acné du nourrisson. Il faut que je surveille mais ça devrait disparaitre.

    _ Ah ? Bon. Heu...
    _ Oui ?
    _ Non, rien. "
    Décidemment, la vue de cette forme inerte et insignifiante ne m'évoquait rien. En plus, je n'avais pas de temps à perdre avec ces futilités. J'étais pressé de boucler mon travail pour la journée. Car à 16h00 pile, dans moins d'un quart d'heure, je dois aujourd'hui redescendre en Thiérache où ma sœur a accouché la nuit dernière à la maternité de Fourmies, celle d'Hirson où nous sommes nés et désormais fermée pour cause de manque de rentabilité. C'est la première fois que je suis parrain et je trouve ça génial ! J'avais bien espéré l'être un moment lorsque ma cousine avait accouché de son premier enfant mais elle en avait choisi un autre.
    Pour célébrer ce nouvel et heureux évènement, j'ai acheté à ma petite nièce un château en peluche dans lequel on peut y entrer des licornes en doudou de toutes les couleurs : une verte, une bleue, une rouge et une jaune. J'ai trouvé le jouet si mignon, je n'ai pu résister.
Il va vraiment falloir que je vous laisse, le temps de ranger mon bureau avant de partir car ce soir, j'ai mes nouvelles fonctions à assumer des gouzis-gouzis, areu-areu et gros poutous à délivrer.

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9 janvier 2012 1 09 /01 /janvier /2012 18:21

   Réchauffement climatique, catastrophes naturelles, raréfaction des énergies fossiles, déboisement, famine sont autant de thèmes que les médias abordent à profusion alors que la population mondiale atteint désormais les sept milliards d'habitants.

    D'un autre côté, le bio, la récup' et les énergies propres ( solaires, hydrauliques ou éoliennes ) sont à la mode et l'on compte autant de décroissants qui glanent à la fin des marchés, que l'on recense de bobos aux environs. Un béret sur la tête, le dos courbé, poussant un caddy d'une main, ramassant des fruits gâtés de l'autre, vous les reconnaîtrez facilement de part leur look de berger pyrénéen vivant en milieu urbain.

    Le décroissant fréquente toujours les mêmes endroits où il sera sur de côtoyer des personnes qui partagent ses idées comme ses goûts vestimentaires, dont la tenue phare est composée d'un sarouel, d'un gilet en peau de mouton ou d'autres habits 100% pur coton . Le café citoyen du coin de la rue est son Q.G. Les figures de proue de l'alter-mondialisme comme Besancenot et la célèbre moustache de José Bové ses idoles. Le régime alimentaire du bourgeois-bohème est au mieux de type végétarien lorsqu'il n'est pas carrément rachitico-végétalien.

    Cependant, il est possible de diminuer son impact néfaste sur le nature sans tomber dans je ne sais quel carcan écolo, ni faire de prosélytisme. Sans propagande donc, voici une petite liste de nouveaux gestes, adoptés au quotidien et de mauvaises habitudes que j'ai chassé pour le bien de notre mère nature.

 

    Mettre un autocollant stop-pub sur la boîte à lettre.

    Auchan, Carrefour, Leclerc, Agrigel, Picard... autrefois gavée de publicités alimentaires ou non-alimentaires jusqu'au bord de l'explosion, il était temps de mettre ma boîte à lettre au régime ! Celle-ci ne risque plus l'indigestion, dégobillant par la fente des réjections de prospectus en boule, maintenant qu'est scotché à son front un autocollant sur lequel il est écrit : " pas de pub, merci ".    ( voir : http://berengerlapin.over-blog.com/article-mail-envoyee-a-plusieurs-distributeurs-de-gratuits-51835904.html )

 

     Passer à la facturation électronique.

    EDF, GDF, opérateurs téléphoniques... proposent d'envoyer vos factures à votre adresse mail et encore une fois, c'est ma boîte à lettre qui en a profité. Afin d'éviter tous litiges avec votre fournisseur d'énergie ou de télécommunication, vérifiez bien que les factures ne restent pas bloquées dans vos spams.

 

    Faire du compost dans votre jardin.

    Facile et peu coûteux à fabriquer, mon composteur est devenu le paradis des lombrics, limaces, escargots et autres charmantes petites bébêtes qui ingèrent déchets végétaux et les restes de nos assiettes pour les transformer en un terreau fertile, bon pour le potager.

 

    Acheter des piles rechargeables.  

    J'ai d'abord, raclé mes fonds de tiroirs et ramassez toutes les piles usagées qui traînaient, avant de les déposer dans l'un des nombreux collecteurs disposés à l'entrée des magasins. En échange, j'ai acheté des piles rechargeables et leur chargeur. Faites-en autant pour que votre fille, puisse continuer à jouer avec sa poupée qui pleure, pendant que votre fils vous casse les oreille avec son camion de pompier qui fait "pin-pon" tandis que vous zappez devant votre télé. Finis d'acheter en permanence des alcalines contenant des produits toxiques comme du mercure par exemple.

 

    Laisser la voiture au garage.

    Depuis que j'ai serré le moteur de ma chiotte, une vieille Fiat Uno immatriculée en " WC", j'ai d'abord utilisé les transports en commun avant de passer au V'LILLE, le système de vélo en libre-partage qui permet de se déplacer en se dégourdissant les jambes et en s'oxygénant sans polluer. Messieurs les bien-pensants, laissez la Fiat Cinquecenta à l'étable et ressortez vos vieux vélos hollandais. Si vous ne trouvez pas les freins, souvenez-vous que les roues se bloquent par rétropédalage.

 

    Trier vos vieux objets en métal.

    Un V.T.T qui croupissait dans le garage, une vieille armoire métallique, des poêles et des vieilles casseroles rouillées, ont été apportés à FRT, une casse à quelque mètres de chez moi qui rachète tout les vieux métaux. En plus de gagner un peu de place à mon domicile, j'ai empoché un petit chèque non-négligeable lorsque les jours de repos, vous joignez l'utile à l'agréable.     

 

     Recycler son ancien mobile.

     Dans toutes les maisons, ils en traînent dans les tiroirs, des téléphones portables usagés ou obsolètes. Dans les boutiques Bouygues Telecom, il est possible de donner une seconde vie à vos portables. Ramenez ceux dont vous n'avez plus besoin et avec un peu de chance, ils pourront s'ils sont en bon état et assez récents, vous rapporter de l'argent sous la forme de bons d'achat où de dons à des associations caritatives, déductibles de vos impôts. Les téléphones recueillis seront retapés pour ensuite être revendus sur des marchés émergeant.

 

      Acheter une carafe à eau filtrante.

      Les professionnels de la santé recommandent de boire environ un litre et demi d'eau par jour. S'hydrater et favoriser l'élimination est une chose importante pour nos organismes, mais chaque litre bu par des personnes qui ne supportent pas le goût chloré de l'eau du robinet, c'est autant de bouteilles en plastique vidées et un demi litre de pétrole utilisé pour la conception d'un seul contenant. De plus, il semblerait que les produits chimiques nécessaires à la fabrication du plastique des bouteilles, contamineraient l'eau à l'intérieur. En achetant une carafe filtrante, vous n'aurez plus à transporter d'encombrants et lourds packs d'eau, vous réduirez vos déchets et bénéficierez d'une eau délicieuse, débarrassez de son calcaire, du goût de chlore, et des éventuels pesticides ou traces de plomb. Utilisez votre carafe pour remplir votre cafetière ou votre théière, vous les sauverez d'une mort prématurées causée par le calcaire.

 

     Adopter une gallinacé. _ " Fais la poule, fais la poule. Tu seras plus cool ! Fais la poule, fais la p... "   C'est ce que chantent les habitants de la ville de Mouscron en Belgique depuis que la mairie eut une drôle initiative. Les élus ont décidé d'offrir à ses habitants deux poules pondeuses aux foyers volontaires dans le but de réduire les déchets alimentaires. On rigole souvent des histoires belges mais là, faut avouer que c'est pas con. Épluchures, restes d'assiettes, tout y passe sauf les os ! A l'instar des chiens, les poules n'ont pas de dents et ne peuvent rogner le cartilage. Adoptez deux cocottes, et vous réduirez vos déchets et pourrez manger des oeufs frais, issu du *** de vos poules, des bêtes heureuses de gambader dans l'herbe et de picorer une nourriture sans OGM.

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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 18:52

    Dans le cadre d'un jeu concours ( je fais souvent des jeux concours, surtout depuis que j'ai gagné une croisière en Norvège ) il me fallait me livrer à un exercice d'écriture qui consistait à rédiger la biographie d'un catcheur.
Souvent le weekend, il m'arrivait autrefois de regarder Raw ou Smackdown sur NT1 parce que les désopilants commentateurs ( Christophe Agius et Philippe Chéreau ) me faisaient marrer. Voici donc ma biographie de Rey Mystério :

    Nulle ne sait qui se cache derrière son masque. Malgré des années passées à combattre devant des milliers de personnes sur des rings aux quatre coins des Etats-Unis, le mystère demeure entier. Aucun paparazzi, aucun adversaire n'a su dévoiler son vrai visage. C'est à se demander si sa propre mère et sa femme savent à quoi il ressemble.
Cependant, nous avons tout de même quelques indications sur lui. Nous connaissons son pays natal, le Mexique, là où le catch est aussi populaire que le football en Italie, le rugby en Nouvelle-Zélande ou encore le baseball... au Japon. Les initiés savent aussi que ses caractéristiques physiques sont peu communes pour un catcheur, puisque de petite taille par rapport aux mastodontes que sont les Marc Henry, Battista, Big Show et consorts. Le fait qu'il soit plus proche du tapis que ses concurrents ne constitue en aucun cas un désavantage pour ce combattant, qui compense son manque d'altitude par une agilité à faire pâlir Tarzan et n'importe quel autre primate, jouant des cordes pour se propulser dans les airs, voltiger et tomber sur ses ennemis comme un rapace pique sur sa proie.

 

    Son style si spectaculaire, alliant souplesse, énergie et ruse font de lui, l'un des gladiateurs des temps modernes les plus adoubés chez les enfants, et leurs parents. Constituant l'un des plus beaux palmarès mondial dans sa discipline, Rey Mystério est un mythe vivant. Et pour que chaque mythe demeure, il doit rester une part de mystère, quelques secrets qui ne seront jamais dévoilés.

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30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 17:46
Ma petite amie est une conductrice formidable.
Elle contrôle si minutieusement ses rétroviseurs, qu'elle en oublie de regarder devant à travers le pare-brise....
Accident

 

Lorsque une assurée venait à l'agence apporter un constat amiable d'accident automobile,
mon premier patron, celui qui m'a conduit à entrer dans la vie active, me disait toujours :
" Le seul engin motorisé que les femmes devraient être autorisées à conduire, c'est la tondeuse !
Puis, il marquait un temps d'arrêt, tendait l'index à hauteur de ses yeux et ponctuait par un :
...Et encore ! "
Ensuite, il ricanait et avec le même doigt qu'il pointait quelques instants plus tôt, remontait ses lunettes qui descendaient par saccades le long de son nez.
L'autre main, il l'occupait à se gratter le cul avant de regagner son bureau et poser son fessier irrité sur son fauteuil de cuir.
Ma petite amie est une mécano hors-pair
Elle ouvre le capot de son pot de yaourt à la fiabilité douteuse puisque la date de péremption semble dépassée, une fois les 70 000 km parcourus, avec plus de facilité qu'elle n'ouvre une boîte de conserve, n'hésitant pas à souiller de cambouis les gants qu'elle a acheté pour l'occasion
" _ As-tu remis de l'huile comme je te l'avais conseillé ?, lui demandai-je une fois après avoir emprunté la C3 pour faire quelques courses.
_ Oui, j'en ai remis.
_ C'est curieux, le voyant est toujours allumé.
_ C'est que ce n'est pas très pratique, il me faudrait un entonnoir pour ne pas en renverser partout.
_ Un entonnoir ? Pas besoin, l'ouverture est assez large., Puis après un temps de réflexion : Tu as bien ouvert le réservoir avec le bouchon sur lequel est dessiné une lampe à huile ? Tu sais ? Comme dans Aladin ?
_ Oui, et j'ai retiré la tige en métal, le trou est tout petit te dis-je.
_ Je vois, tu as essayé de mettre de l'huile là où se trouve la jauge et pas dans le réservoir imparti, juste à côté.
_ C'est grave ?
_ Non, mais enfile ton blouson, je vais te montrer
Magdalena Bijou n'était pas ce que l'on pouvait appeler une lumière. Ejectée de la filière littéraire, elle nous rejoignit dans des classes techniques à partir de la première jusqu'au B.T.S, cursus à mi-chemin entre le lycée et la fac, que l'on choisit par défaut lorsque l'on est assez âgé pour conduire une voiture mais pas assez mûr pour préparer un diplôme universitaire, livré à soi-même.

Magdalena Bijou avait les cheveux peroxydés, peut-être pour avoir une teinte en adéquation avec son " quotient mental " comme elle disait faussement. Très crédule, elle écarquillait les yeux et ouvrait grand la bouche en cœur, béatement, lorsque à la rentrée des classes, quand elle demandait si les vacances d'été s'étaient bien passées, nous lui répondîmes mon ami et moi que le travail dans les mines, comme saisonnier, c'était dur. Alors, dans ces cas là, comme à chaque fois que nous lui disions des conneries plus grosse qu'elle, elle balançait des " Ah bon ?.

_ Le plus pénible dans tout ça, c'est lorsqu'il ya des coups de grisou.

_ Ah bon ? "

Rien ou tout l'étonnait. Le lendemain de la première diffusion du filmArmageddon sur TF1, nous lui demandâmes si elle avait regardé la météo.

"_ Euh non pourquoi ? Il va pleuvoir ?

_ Pire, il paraît qu'une comète de la surface d'un terrain de foot, fonce à toute allure et va s'écraser sur la terre, quelque part près de la Bretagne.

Devinez ce qu'elle répondit : Ah bon ? ".

La seule chose que Magdalena Bijou avait de précieux comme l'on s'amusait à dire, c'est son innocence ou sa Citroën Visa, voiture mythique qu'elle conduisait, la même que mon grand père possédait avant de la vendre à un voisin qui fit trois tonneaux avec.

Un jour, alors que nous débâtîmes de l'actualité en cours de français, quelqu'un frappa à la porte. " Entrez ", fît notre professeur. Un pion fît irruption dans la salle :

_ Est-ce quelqu'un parmi vous possède une Visa bleue ?

_ Moi répondit Magdalena.

_ Et bien vous avez du oublier de serrer votre frein à main. Votre voiture a dévalé toute la côte à reculons avant de défoncer une clôture en contrebas et de venir s'encastrer dans un tas de bois de l'autre côté du grillage.

_ Ah bon ?, répondîmes-nous tous en cœur ".

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