Comment se rendre à Venise ?
Depuis décembre 2012, l’aéroport de Lille LESQUIN propose des vols Low cost à destination de Venise avec la compagnie Transavia. Pour neuf euros l’aller-retour, une navette depuis la gare Lille-Flandres, peut vous déposer à l’aéroport de Lille-Lesquin ce qui vous exonéra des frais de parking assez onéreux. Les avions de la compagnie Transania sont des Boeings 737-800 récents. Notre voyage avec cette compagnie fût plus agréable que les trajets autrefois réalisés avec les irlandais de Ryanair. Ici, pas d’annonces excessives pour essayer de vous vendre tél ou tél produits en duty- free, tickets de loteries.. Et le must, c’est d’avoir payé nos billets à un prix dérisoire sans être pour autant exemptés de tout confort, avec à notre disposition des sièges confortables et suffisamment espacés entre chaque rangée pour que vous puissiez allonger vos jambes.
Quand partir ?
La deuxième quinzaine de février ( départ le dimanche, retour le jeudi ) les températures étaient encore fraiches le matin, surtout lorsque nous étions à bord d’un bateau, le soir aussi. En revanche, aux alentours de midi, le soleil était suffisamment présent pour que nous pûmes prendre une collation en terrasse en gardant prudemment nos blousons. Cette semaine là correspondait à celle qui suivait la fin du carnaval. C’est la raison pour laquelle les prix des hôtels sur booking.com affichaient des réductions de 40 voir 50%. L’avantage de visiter Venise en morte saison outre un certain intérêt pécunier, c’est que vous pouvez déambuler librement dans les rues étroites sans obstacle, ce qui ne doit pas être chose aisée en juillet et en août lorsque les charters arrivent avec régularités, bondés de visiteurs. A ce propos ne vous étonnez pas d’être de temps en temps bousculé par quelques locaux sans un mot sans une excuse, lassés de devoir toute l’année se frayer un chemin parmi le flot de touristes en se tortillant comme les saumons qui remontent la rivière à contrecourant pour frayer.
Laisse les gondoles ( à quai ) à Venise.
Deux jours avant mon départ, bien que je n'avais encore jamais foulé le sol de Venise, j'étais déjà certain que je ne ferai pas un tour de gondole. 80 € les 40 minutes puis 40 € les vingt minutes supplémentaires, soit l'équivalent d'un peu plus d'une journée de travail pour monter dans une petite embarcation et en redescendre presque aussitôt ? Les vénitiens vouent un véritable culte pour les pigeons, ceux qui picorent allègrement du côté de la place ST-MARC, en ce qui me concerne, pas question de me faire plumer ! Préférez aux chères embarcations traditionneles le vaporetto, bateau de l'ACTV ( société des transports publics italiens ). Pour la somme de 7 € vous pourrez pendant une heure naviguer sur le grand canal réputé être la plus belle avenue au monde, un titre que se dispute la ville de Paris avec les champs Elysée.
Où dormir ?
L'hôtel Principe, situé dans le Cannaregio le long du grand canal est un hôtel 4 étoiles à quelques pas de la gare routière et de la gare ferroviaire Santa Lucia. Le personnel parle très bien français, des bagagistes sont à votre disposition lors de votre arrivée, la chambre est décorée dans le style vénitien et équipée d'un mini-bar. Le petit- déjeuner est de type continental avec thé, café, jus d'orange, croissants, yaourt, céréales, oeufs, bacon, fromage et est servi dans une salle avec vue sur le Canal Grande. On regrettera la chambre surchauffée ( impossible de descendre le thermostat en dessous des 22° ) nous dûmes donc dormir la fenêtre ouverte mais fort heureusement, ce n'est pas à Venise que nous fûmes dérangés par le bruit des voitures !
Au restaurant.
Ouvrez-vous l’appétit en commandant lors de l’apéro, un verre de spritz, un cocktail largement consommé dans la région, à base de Prosecco, un vin blanc sec italien puis, d’eau de Seltz ( eau gazeuse ) et enfin de Campari ou d’Apérol voir du Cynar selon l’amertume souhaitée.
Ensuite, en entrée optez pour un plat de pâtes car en Italie, les pâtes se mangent en primo piatto et choisissez entre des spaghettis à l’encre de sèche ( spaghettis a la nera ), des linguines aux palourdes ( linguine alle Vongole ) où pour ceux et celles qui n’aiment pas le poisson d’autres recettes de pâtes peut-être un peu moins caractéristiques de la Vénétie ( à la bolognaise, à la carbonara… ).
Si après cela vous n’êtes toujours pas rassasié, faites vous servir un secondo piatto. Parmi les spécialités, les sardines à l’aigre doux ( en saor ) avec des oignons ou le foie à la vénitienne ( fegati alla Veneziana ) avec une fondue d’oignons et quelques gouttes de vinaigre balsamique.
Zappez le dessert, vous risquerez de tomber sur un tiramisu surgelé. Un simple café, il conto et direction une bonne pasticceria pour faire quelques provisions de douceurs.
Les ponts de Venise.
Il est difficile de parler de la ville de Venise sans aborder ses Ponts. Il est encore plus difficile de tous les énumèrer puisque l’on en dénombre pas moins de 435 sur toutes les îles de la lagune. Citons parmi les plus célèbres :
_ Le Pont de la constitution, qui relie le Cannareggio à la Piazzale Roma. Pont de grande envergure, d’une architecture épurée et moderne qui fût l’objet de polèmiques lors de sa construction par rapport à son disign et son coût prohibitif. Le Pont de la constitution sera probablement le premier que vous enjamberez à la sortie du bus venu vous ceuillir à l’aéroport.
_ Le Pont de soupirs, qui contrairement aux idées reçues, ne fait pas référence aux amoureux transis. Les soupirs étaient ici exprimès par les prisonniers qui empruntaient ce passage surelevé entre la prison et le Palais des Dôges où avait lieux les audiences.
La possibilité d’une ( autre ) île.
18 €, c’est le prix unitaire d’un ticket de Vaporetto valable douze heures. Une demi journée, c’est assez de temps pour quitter Venise et découvrir d’autres îles de la Lagune.
Murano :
Ce qui fait la renommée de Murano, se sont ses souffleries de verre et leurs créations réputées dans le monde entier. Certaines pièces vendues dans les boutiques à touristes de Venise seraient du « Made in China » mais lorsque l’on lèche les vitrines des boutiques de l’île de Murano, devant la beauté des œuvres, la finesse des détails, la splendeur des couleurs utilisées, tous les doutes sur la qualité des productions s’envolent. Autrefois les souffleries de verre se situaient à Venise même mais elles provoquèrent quelques grands incendies qui à l’époque, avec les maisons en bois se propageaient rapidement. Pour que l’activité du soufflage de verre ne représenta plus une menace pour les vénitiens, toute l’activité fût déplacée sur l’île de Murano, devenue en quelques sortes la capitale du verre « Made in Italia ».
Burano :
Merveilleux petit village que celui de l’île de Burano. L’artisanat local n’est pas ici le verre comme chez sa voisine Murano mais la dentelle. Ici aussi le savoir faire local est parfois copié en Asie pour être revendu dans quelques boutiques attrape-nilgauts de la Vénétie. Sachez que la moindre petite broderie en dentelle de la taille d’un napperon peut prendre plusieurs années à fabriquer. Méfiez-vous donc des dentelles vendues à des prix trop abordables. L’autre raison pour laquelle une escale à Burano s’impose, ce sont ses petites maisons peintes de toutes les couleurs, dans des tons vifs, rafraichis chaque année et qui permettaient autrefois aux pêcheurs de retrouver leur maison depuis le large.