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5 octobre 2010 2 05 /10 /octobre /2010 17:18

~~Je suis dans le train qui arrivera dans quelques heures à la gare de Montpellier. Pour passer le temps, j'imagine un remake du film bienvenue chez les ch'tis, dans lequel un Thiérachien, part pour des raisons professionnelles, s’installer dans l’Hérault. Je cherche dans mon sac à dos de quoi noter ce qu'il me passe par la tête. Je sors mon agenda orné d'un logo sous lequel est écrit le slogan : « Hirson, une ville à la campagne ! », puis je tâtonne au milieu de mes shorts, t-shirts, tongs, casquette et serviettes de plage, à la recherche d'un stylo. Je n'ai pris ni veste, ni pantalon car un ami m'a prévenu avant mon départ :

 _ Tu vas une semaine à Palavas ? Tu vas mourir de chaud là bas, il peut faire 30, 40, 50 degrés ! C'est le SUUUUD, le SUUU-DE !

Je griffonne quelques pages jusqu'à ce que le train s'arrête à Nîmes. Il me reste donc une petite heure de trajet avant de relier Montpellier. Bien que le soleil à son zénith brille de mille feux à travers la vitre, je ne ressens pas les désagréments de la chaleur dans le wagon climatisé. Le train arrive enfin à Montpellier, je descends sur le quai et je me dirige vers un jeune agent de la SNCF en charge de renseigner les voyageurs.

_ Excuses-moi tiot ! Tu sais où sont les navettes pour Palavas ?

Celui-ci me répond avec une voix chantante et en prononçant distinctement chaque syllabe, chaque voyelle, chaque consonne, même muette.

_ Et bien vous prenez l'escalator qui se trouve devant vous, c'est au dessus, à l'étage, me dit-il en faisant succéder différentes notes, différents accords.

_ Ben pourquoi tu parlo en chantant ? T'es bègue c'est ça ? T'es obligé de chanter pour ne pas buter sur chaque mot qu'tu dis ?

_ Pas du tout Monsieur, c'est notre façon de nous exprimer à tous ici !

_ Ben en voilà une drôle de façon ! Et bien merci tiot, à la revoyure !

Une dizaine de kilomètres séparent Montpellier de Palavas, sur la route je scrute le paysage. Nous passons devant des marrés salins dans lesquels pataugent des flamants rose qui n'ont pas encore pris leur teinte flashy. Nous arrivons à Palavas, à l'entrée de la station balnéaire, est garée sur le trottoir, une caravane aménagée avec un comptoir encastré sur le flanc ouvert. Je demande à la personne assise à côté de moi :

_ Vous aussi vous avez des baraques à frites dans le Sud, ce n'est donc pas une spécificité du Nord de la France ?

_ Ce n'est pas une baraque à frites Monsieur ! C'est un glacier !

_ Ah mais quel babache je fais ! C'est vrai que l'on ne mange jamais de glace chez nous autres, il fait trop froid et humide dans not coin !

J’arrive à l'appartement de ma cousine chez qui j’étais invité . Après un rapide tour du propriétaire, je m'installe sur la terrasse, face à la mer.

_ ça ne te dérange pas si j'enlève mon t-shirt ? Je suis blanc comme un cachet d'aspirine, il faut que je bronze un peu.

_ Non, vas-y met toi à l'aise, du moment que tu gardes ton short !

Torse-nu, je m'installe sur une chaise en plastique en tournant le dos à la Méditerranée et au soleil puis, je commence à feuilleter le roman d'un auteur qui a vécu en Thiérache : " L'exode " de Claude Mouflard.

_ Alex vient de m'appeler, en rentrant du travail, il va s'arrêter à la poissonnerie et nous apporter un plateau de fruits de mer, tu aimes ça ?

_ Je pense que oui. Une fois par an, après une balade au marché de la Sainte Catherine à Hirson, il est de coutume que nous mangeons un moules-frites.

_ Et bien là, c'est un peu différent, tu verras...

En fin d'après-midi, Alex rentre de sa journée de prospection, un plateau de fruits de mer à la main.

_ Bonjour Bérenger ! Ne me dis pas que tu m'as attendu pour boire l'apéro ? Attend, que je me débarrasse de tout ça et nous passerons aux choses sérieuses.

Pour nous ouvrir l'appétit, nous buvons tous les deux une boisson anisée bien connue des joueurs de pétanque et des minots.

_ Bon les mecs, si l'on mangeait ? Je meurs de faim !

Alex se lève, sort le plateau de fruits de mer du frigidaire et débouche une bouteille de vin du pays de l'Hérault.

_ Domaine d'Aupilhac 2004 ! Je pense que ça fera amplement l'affaire, qu'en penses-tu ?

_ Tu n'aurais pas plutôt du cidre ?

_ Avec coquillages et crustacés ? Tu es tombé sur la tête ma parole ! Goûte donc à ça ! Tout ce qui se trouve sur la table sont des produits frais et locaux, sauf les huîtres qui viennent du bassin d'Arcachon mais selon la poissonnière, elles sont excellentes. Tu aimes les huîtres ? Tu en as jamais mangé ? Essaie-donc, fais comme moi ! Qu'en penses-tu ?

_ Mmmm, c'est bizarre, on croiro que j'ai un glaviot dans eul' bouc ! Je vais plutôt manger les écrevisses là, j'en ai déjà pêché gamin dans l'étang de Luzoir. Hein ? Des langoustines ?

_ Et que penses-tu du vin ? Moi je le trouve très bien, rond en bouche.

_ C'est mi qui vais être rond si je reprends ne serait-ce qu'un verre !

Derrière moi, le soleil se couche dans la mer ne laissant visible au dessus de l'eau, qu'un demi-cercle rougeoyant. Subitement, des frissons me montent des pieds à la tête.

_ Que t'arrive t-il Bérenger ?, me demande Ludi, mais tu es tout rouge ! Tu as chopé un coup de soleil. Je me lève de ma chaise, tourne le dos à ma cousine en relevant mon t-shirt jusqu'au épaule.

_ Tu es complètement cramé ! Heureusement que j'ai de la biafine, je vais t'en passer. Cette nuit là, il est près de cinq heures du matin quand je parviens enfin à trouver le sommeil car mon dos et l'arrière de mes cuisses me font atrocement souffrir. Je suis contraint de m'allonger sur le ventre, ce qui n'est pas ma position idéale pour tomber dans les bras de Morphée. Il est presque midi quand Thomas vient me réveiller en sautant pieds joints sur le canapé où j'avais installé mon campement.

_ Alors l'écrevisse ? Tu as bien dormi ? Il y a du café encore chaud dans la cuisine, sers-toi en un. Les cheveux ébouriffés, pieds nus, je sors une tasse du placard et me sers un café que je bois debout.

_ Tu ne t'assieds donc pas ?

_ Je ne peux pas Ludi, l'arrière de mes cuisses me brûle tellement que je n'ose me poser dessus. Aurais-tu de la chicorée ? Du maroilles et du pain ?

Toute la journée, je la passerai allongé sur le canapé, sur le ventre à scribouiller mon improbable scénario en prenant comme anecdote ce qui venait de m'arriver.

_ Je ne te propose pas de venir avec nous à la plage ?, me raille Ludi pendant que je cherche l'inspiration.

_ Non, je ne préfère pas aujourd'hui, je pense que ça ira mieux demain.

Au milieu de l'après-midi, le petit et sa mère ne sont pas encore rentrés qu'Alex revient prématurément de son travail. En poussant la porte il émet un ricanement sonore et me demande.

_ Alors, tu n'es pas parti faire bronzette avec les autres ?

_ Non, pour le moment, je longe les murs pour rester à l'ombre. Et toi ? Tu as fini ta journée ?

_ Oui, j'ai un rendez-vous qui s'est décommandé alors comme le vent est favorable, je pense que je vais en profiter pour aller faire un peu de kite-surf, tu connais ?

_ Pas vraiment non, j'ai déjà fait du char à voile sur la côte d'Opale mais le kite-surf, ça me dit rien.

_ En fait, il s'agît de tenir en équilibre sur une planche tractée par un cerf-volant.

_ Oh ! oui, je vois ! Tous les ans à Berck, il y a un championnat du monde de cerf-volant, tu devrais voir ça, c'est génial.

_ Il y avait autrefois le festival du film groslandais à Berck. Vous avez prévu quelque chose demain ?

_ Ta chère et tendre à un rendez-vous médical à Montpellier, j'en profiterai pour l'accompagner et visiter la ville.

_ Si ça te dit, je vais voir des clients à Sète et Nîmes après-demain, je peux t'y déposer si tu veux.

_ Oui, ça me tente bien. Allé, file t'éclater en kite et ne te fais pas emmener au large !

Le lendemain, j'accompagne en carette Ludi jusqu'à Montpellier et nous décidons qu'après sa visite chez le médecin, nous nous retrouverons Place de la Comédie. La Place de la Comédie n'est pas très différente de la Grand Place de Lille. On y trouve les même enseignes, l'incontournable fast-food aux couleurs rouge et jaune, les mêmes filles cachées sous leurs lunettes de soleil grandes comme des pare-brises, la ceinture Guess autour de la taille et un sac en papier Zara à la main. Même les punks à chien semblent avoir fait le voyage avec moi. La chaleur est écrasante, je cherche une terrasse ombragée pour me rafraîchir et je m'installe sous des parasols aux couleurs d'une célèbre chaîne de brasserie. Un pingouin s'approche de moi, un plateau posé sur la paume de la main droite.

_ Bonjour, Monsieur, qu'est ce que je peux vous servir ?, roucoule t'il.

_ Une Chimay blanche s'il vous plaît.

_ Désolé monsieur, nous avons uniquement de l'Heineken ou de la Loburg. C 'est tout ce que nous avons.

_ Il est indiqué sur votre façade que vous êtes la plus grande brasserie de tout Montpellier et vous n'avez que deux malheureuses mousses sur votre carte ?

Le garçon de café se tient devant moi et reste sans réponse, la bouche béante.

_ Servez-moi donc une Loburg.

Je tourne la tête à ma droite puis sur ma gauche et scrute les étudiants Montpelliérains qui se prélassent comme des couleuvres au soleil, aucun d'entre- eux n'a un verre de bière à la main. J'entame mon deuxième demi quand Ludi me rejoint avec Tho-tho.

_ Alors que penses-tu de Montpellier ?, me demande t'elle.

_ Ben c'est pas terrible, pour aller boire un verre, je préfère encore aller à la frontière Belge à Macquenoise chez Marianne, au moins là, ils ont du choix !

 

Dans la voiture commercial d'Alex, en route pour Sète, je me demande comment je vais pouvoir occuper ma matinée dans cette ville et aussi l'autre moitié de la journée à Nîmes. Peut importe, la curiosité prend le dessus et avec mon appareil photo en bandoulière, un peu de liquide dans les poches, je me sent prêt à flâner sans but précis et tomber sur quelques curiosités aux hasards des rues et ruelles empruntées. Alex me dépose près du port de Sète et me donne rendez-vous à cet endroit précis à midi pour revenir me chercher. Je me balade le long du port où se tenait il y a quelques semaines, un festival de joute sétoise. Les affiches à moitié déchirées, collées sur les lampadaires témoignent de ces festivités passées. Je m'éloigne un peu de la côte, tombe sur un square entouré d'arbres et j'encadre dans mon objectif une jolie fontaine dans laquelle se baigne une gigantesque pieuvre sculptée. A quelques mètres du square, j'explore un jardin botanique bien entretenu puis en redescendant vers le port en empruntant un autre chemin que celui que j'avais foulé à l'aller, je passe devant la maison natale de Georges Brassens. Je me souviens alors la photo en noir et blanc connue de tous et sur laquelle sont rassemblés autour d'une table ronde Le chanteur Sétois, Brel le Belge et Léo Ferré qui vécu les premières années de sa vie en Nouvelle Calédonie. En milieu de journée, nous mangeons avec Alex dans sa voiture, un hamburger acheté à un clown aux cheveux rouge, accompagné de frites surgelées que je ne peux tremper dans la Piccalilli ou encore la sauce biki puisque Ronald n'avait que de la mayonnaise et du ketchup à nous proposer.

Nous arrivons à Nîmes en début d'après-midi. Nous nous enfonçons dans le centre-ville et passons devant un stade délabré, plus vieux et moins bien entretenu que ne l'est le stade Léo Lagrange d'Hirson.

_ Ne me dis pas que les crocodiles Nîmois jouent au foot dans cette antiquité ? Ma remarque fait éclater de rire Alex.

_ Ben quoi ? En plus, ça ne doit pas être évident de circuler les soirs de match avec toutes ces voitures et ces feux rouges !

_ Ce n'est pas un stade boubourse ! Il s'agît bien d'une antiquité certes, n'as-tu jamais entendu parler des arènes de Nîmes ?

Un peu gêné par ma bévue je tente de rattraper le coup en expliquant à Alex que la bourde n'en était pas une mais qu'il s'agissait d'une blague et qu'il n'avait pas saisi mon sens de l'humour désopilant.

_ Ah Ah ! C'est ça ! Il y a également une arène à Palavas où se tiennent réguliérement des corridas au cas où tu voudrais en voir une.

_ Ah ça non ! On est pas des barbares en thièrache, voir des taureaux se faire massacrer, non merci !

_ Il n'y pas pas si longtemps de cela, il y avait une grande tradition de combats de coqs dans le Nord, le Pas de Calais et la Belgique. Allé, on se retrouve ici à dix-huit heures, bonne visite !

En descendant de voiture, je fais le tour des Arènes, passant devant la statue d'un torero puis je m'arrête regarder la vitrine d'une boucherie sur le trottoir d'en face. Après un rapide coup d'œil sur l'étalage, j'entre à l'intérieur. Un boucher, la blouse ensanglantée, un stylo derrière l'oreille sort de la chambre froide et pose les deux mains sur le comptoir faisant face à moi.

_ Bonjour jeune-homme, qu'est ce que je peux faire pour vous ?

_ Dites-moi, elles sont bonnes vos fricadelles ?

_ Mes quoi ?

_ Ben vos fricadelles.

_ je ne vois pas de quoi vous parlez.

_ Et bien si, les grosses saucisses à frire en vitrine.

_ C'est de la saucisse de taureau Monsieur, ce n'est pas du machin-truc, comment vous dites déjà ?

_ De la fricadelle. Tant pis, vous avez du cheval ?

_ On ne mange pas de cheval ici ! En Camargue, les chevaux, on s'en sert pour travailler. Maintenant, j'ai du boulot, fichez-moi le camp !

Je ne me fais pas attendre pour déguerpir avant que le boucher ne me transforme filet américain. A l'extérieur, je me dis que les commerçants ont ici des drôles de manières pour accueillir le client mais cela n'entame en rien mon enthousiasme pour découvrir cette citée. Il est facile de m'orienter puisque un peu partout, des panneaux indiquent où se trouvent les nombreux monuments romains, qui sont pour la plupart dans un état de conservation exceptionnel. je m'arrête dans un premier temps devant Le Castellum divisorium, un bassin circulaire datant du 1er siècle d'où partaient des tuyaux de plomb qui acheminaient l'eau vers les fontaines et différents quartiers antiques. Ensuite, je grimpe la rue pour arriver au sommet du Mont Cavalier, des perles de sueur sur le front, en suffocant, je contemple la tour Magne, édifice octogonal haut de trente-deux mètres. A la recherche d'un peu d'ombre, je redescend par les jardins de la fontaine, romantique jardin à la française où poussent de nombreux végétaux méditerranéens. Sous la protection de quelques arbres, des hommes d'un certains âge se disputent une partie de boules. Je regagne ensuite le centre-ville en passant devant la maison carrée, un temple romain qui jadis dominait le forum et enfin, en attendant Alex, je m'assoie à une terrasse face à l'amphithéâtre et déguste un verre de ma boisson favorite. Quand ce dernier vient me chercher et me demande mes impressions, je lui répond :

_ Nîmes de rien, cette ville est fort jolie !

Pour ma dernière journée dans le Sud, je profite que mes coups de soleil soient estompés, pour accompagner à la plage, Ludi et le petit Thomas. Sous mon t-shirt, je me suis badigeonné allégrement de crème solaire indice 50. Je me suis également protégé la cafetière en revêtant fièrement un bob publicitaire et contre les risques de déshydratation, je me suis prémuni en emportant avec moi une glacière pleine de canettes de bière. La plage n'est pas très jolie, les promoteurs immobiliers se sont donnés à cœur joie et se sont une multitude de bâtiments blancs qui se dressent face à la mer. Bien que le climat soit un peu plus chaud, je viendrai presque à regretter la tranquillité d'un site comme celui de Blangy. En fin d'après-midi, je me rend chez un caviste et achète quelques vins du Languedoc que je ramènerai chez moi, certains pourront peut être accompagner dans un parfait accord une ficelle picarde ou une salade au lard.

J'aurai voulu illustrer le récit de ces visites par quelques photos que j'avais prises pendant mes pérégrinations, malheureusement, de retour à Neuve-Maison, je fis une mauvaise manipulation informatique et tous mes clichés disparurent du blog où je les avais mis en ligne. En plus des photos du Sud -Est de la France, je perdis celles de mon séjour passé à Amsterdam ainsi que celles prisent dans les vignes lors de ma dernière campagne de vendange

              

 

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21 septembre 2010 2 21 /09 /septembre /2010 16:59

   Cela fait quelques années maintenant que ma marraine ,axonaise de naissance, fait et défait ses cartons au grés des élections municipales  et s'installe avec mon oncle dans différentes communes de la région parisienne. Après avoir séjourné quelques années  à Hirson, elle partit s'installer tour à tour à Montreau dans la Seine et Marne que l'on s'amusait avec ma cousine à appeler " Montrou ". Ensuite, se fût le Vésinet et ses somptueuses demeures. A ce jour, voilà qu'elle vit à nouveau dans le 77, plus précisément à Nemours.

 

   La semaine dernière, elle vint passer quelques jours à Wimy afin d'aider ma grand-mère dans ses tâches ménagères, pendant que mon grand-père était hospitalisé à Reims pour une opération bénigne. Avant que je ne descende en Thiérache de Lille rendre visite à ma famille, je l'eus au téléphone.

   _ Alors ? Profites-tu de ton séjour à la campagne pour te décongestionner les poumons de tous ces gaz d'échappement ?

   _ Oh oui ! Je me rends chez ta grand-mère à vélo en empruntant l'axe vert jusqu'au niveau de l'ancienne gare de Wimy, puis je passe devant l'église fortifiée et le café qui fait face sans faire escale, même si en plein effort  j'ai la langue qui pend.

   _ C'est bien ça ! Un peu d'exercice n'a jamais fait de mal ! Et ce n'est pas en passant sous le viaduc d'Ohis que tu risqueras de te retrouver bloquée dans les bouchons n'est-ce pas ?

   _ Oui c'est sûr ! Mais pour l'exercice, je ne me contente pas de faire du vélo, j'ai repeint la porte du garage de ton grand-père, et j'ai aussi désherbé et nettoyé le petit jardin devant la maison.

   _ Aie ! J'espère que tu n'as pas fait de bêtise et arraché des plantes qu'il ne fallait pas arracher, tout en laissant la mauvaise herbe sur pied.

   _ Non, ne t'en fais pas, je sais jardiner tout de même.

   _ Et bien je me posai la question car on a pas pour habitude de s'occuper d'un potager en ville et tu devenues une vraie parisienne maintenant !

   _ Tu crois quoi ? Je suis née à Grand-Rosoy et j'ai grandi ici, à Wimy au milieu des vaches. Je suis une fille de la campagne moi Monsieur, pas une pimbêche du XVIème  !

   _ D'accord, je te fait confiance et je te laisse à ta binette, à samedi !

 

   Le samedi, je descendis chez mes parents en voiture par une belle journée ensoleillée. J'aperçus en traversant le bois du Nouvion un jeune chevreuil qui broutait l'herbe aux bords d'un fossé. J'étais presque à sa hauteur quand celui-ci se volatilisa d'un saut, dans les bois.

    Au moment de l'apéritif, je relatai ce que j'aperçu plus tôt dans l'après-midi quand ma marraine m'interrompit pour me faire part qu'elle aussi, avait fait une rencontre des plus inattendue avec la faune locale :

   _ J'étais en vélo sur l'ancienne voie de chemin de fer. Je revenai de Wimy quand en arrivant à Ohis, je tombai nez à nez avec un aigle qui c'est envolé devant moi.

   Mon oncle, mon père, ma cousine, ma grand-mère, Stéf et moi-même qui fûmes tous auditeurs de l'abracadabrantesque histoire de ma marraine, nous répondîmes comme un seul homme :

   _ Quoi ? Tu as vu un aigle ici en Thiérache ?

   _ Parfaitement, fit-elle avant d'enfourner une part de tarte au maroilles.

   _ Le cidre fermier de notre voisin te rend bavarde comme une pie, mais tu dis n'importe quoi Chanchan !

   _ Mais je vous le jure, il était grand comme ça !, dit-elle en écartant les bras pour mesurer une envergure d'environ un mètre.

   _ C'est impossible ! Même si nous vivons dans une région vallonnée, il n'y a pas dans le coin de falaise suffisamment haute et escarpée pour qu'un aigle puisse y nicher. Il s'agissait probablement d'une buse.

   _ Une quoi ? Je l'ai entendu, il avait un cri strident comme un aigle !

   _ Une buse bécasse ! Avait-elle des cheveux blonds et portait-elle un tailleur Cartier ?

   _ Bien sûr que non, vous me mettez en boîte là !

   _ Pas du tout, si elle s'était présentée dans un tél accoutrement, on aurait pu dire qu'il s'agissait d'une buse francilienne, il paraît que l'on en a vu une rodée du côté de nos verdoyantes pâtures ces derniers temps. Mais si elle avait une robe plutôt fauve et unie, sans mèche blonde, alors il s'agissait surement d'une buse commune. Elles pullulent dans le secteur !

 

   Pour conclure, je voudrais lancer un appel à nos amis chasseurs : Même si elles sont moins prestigieuses que les aigles, même si elles ne figurent sur aucun blason, ne tirez-pas sur une buse ! Rappelons que ce rapace est un animal protégé contrairement à la bécasse mais ça, ce sont d'autres comtes...

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20 septembre 2010 1 20 /09 /septembre /2010 22:24

  Je n'étais encore qu'un préadolescent quand mon père m'emmena faire du V.T.T avec lui dans le bois des usages de Neuve- Maison. Je n'avais pas encore fini ma croissance et j'étais plutôt bouboule ce qui le motiva peut-être à me faire monter à vélo. Bien que comme lui, j'étais entrainé à la pratique du judo, j'éprouvai les pires difficultés à franchir une côte qui se dressait devant moi. Arrivé au beau milieu de l'ascension, je ne parvenais pas à trouver mon souffle. Je suffoquai la bouche grande ouverte, cherchant de l'air comme une carpe que l'on aurait sortie de l'eau. Mon père dut rouler à mes côtés tout en posant une main sur ma selle pour me tirer jusqu'au sommet.

  Quand je racontai l'épisode à ma mère, celle-ci me dit que j'étais né avec un souffle au cœur. A l'annonce de ce diagnostic, j'étais à la fois soulagé de trouver une explication à mon incapacité physique pour le cyclisme et fier d'avoir une maladie dont je pourrai exposer les symptômes à mes petits camarades de jeux qui étaient eux en pleine forme.

   Je ne su jamais si j'étais réellement atteint d'un handicap quelconque puisque mon père réfuta la théorie d'une malformation cardiaque, d'autant plus que 90% des  nouveaux nés viennent au monde avec un souffle au cœur qui disparaîtra au cours de leur croissance. Je ne reçu aucune contre-indication à la pratique d'une activité sportive et quelques années après l'épisode de la sortie V.T.T, j'avais déserté le dojo hirsonnais pour faire comme la plupart de mes camarades : jouer au football.

   Au premier entraînement, notre coach nous demanda pour nous échauffer de faire trois tours de terrain en courant. Nous nous exécutâmes et j'en étais au deuxième tour quand à nouveau, j'eu le sifflet coupé. Je fût contraint de m'arrêter, haletant, les poings posés sur les hanches, le visage rougi et les larmes qui montaient aux yeux. Je n'abandonnai pas le foot pour autant et l'année de ma rentrée en sixième au collège Georges Cobast, je m'affinai en même temps que je grandi. Je pris onze centimètres en un an et j'eu de moins en moins de mal à aligner les tours de terrain. Au bout de quelques temps, je fut suffisamment entraîner pour aller courir avec mon père autour du parcours vitalité de Blangy durant douze kilomètres sans m'arrêter, ce qui prouvait qu'au moment des incidents précédents, je manquai cruellement d'exercice.

   C'est à l'adolescence que l'on prend souvent de mauvaises habitudes et je devais avoir treize ans quand je fumai ma première cigarette. Bien entendu je crapotai mais devant la glace de la salle de bain, je me donnai de l'assurance avec une clope éteinte au bec, mimant les répliques d'une série où le héro s'allumait un cigare après qu'une mission se soit déroulée sans accroc. Je ne sais pas combien la série fit d'accrocs à la nicotine mais toujours est-il que je n'ai jamais cessé de fumer depuis.

   Je me souviens le jour où j'étais allé voir le film Demolition man au cinéma. La séance une fois terminée, comme le héro interprété par Sly qui fût longtemps cryogénisé et qui vient d'être décongelé à la façon d'une pizza surgelée que l'on s'apprête à enfourner, j'éprouvai le besoin de me griller une Marlboro. J'entrai alors dans un tabac pour m'en acheter un paquet et j'en fumai une sur le chemin avant de rentrer chez moi. Quand j'arrivai à la maison, je fis la bise à ma mère qui venait juste de rentrer de son travail. A l'odeur du tabac froid qui s'échappait de ma bouche, elle me dit :

_ Dis-moi mon grand, tu n'aurais pas une clope ?

_ Tu fumes toi, maman ?, fis-je d'un air étonné en sortant mon paquet.

_ Hey ! C'est moi qui devrait m'étrangler en te posant la question ! Mais bon, il est inutile de te cacher maintenant, je préfère que tu fumes devant moi plutôt qu'en cachette où tu pourrais mettre le feu à un hangar bourré de paille.

   Les flammes, ce sont parfois dans mes bronches qu'elles se consument comme ce weekend où deux soirs consécutivement je ne parvenais plus à respirer pour la première fois depuis que j'avais atteint l'âge adulte, car en plus d'avoir la crève, j'avais combiné l'absorption d'alcool à quelques bouffées de fumée. Je me dit alors que ça doit être vraiment horrible de mourir étouffé comme quelqu'un que l'on enterrait vivant et j'aimerai si ce n'est arrêter, au moins réduire ma consommation jusqu'à ce que je me prouve que je peut m'en passer. ça ne devrait pas être trop compliqué car comme disait Pierre DESPROGES " arrêter de fumer c'est facile, je l'ai fait des dizaines de fois ! "....

 

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16 septembre 2010 4 16 /09 /septembre /2010 11:25

 Lorsque j'étais étudiant en BTS Force de Vente au lycée Joliot-Curie d'Hirson, nous eûmes pendant les cours de mercatique et de vente, à apprendre à distinguer les différentes typologies de clients que nous pourrions rencontrer au cours de notre carrière. Il est effectivement primordial de définir le profil de chacun selon le S.O.N.C.A.S, un acronyme qui représente la méthode de classification la plus sûre, dans le but de définir la stratégie commerciale à adopter au cas par cas.

   Ainsi, si nous nous mettons dans la peau d'un vendeur de voiture par exemple, on pourrait rencontrer  :

 

Le client Sécurité

   Le client sécurité  sort très peu de chez lui car il a peur de tout. Il a constamment besoin de se sentir rassuré et protégé. Il optera sans aucun doute pour une voiture avec des airbags  latéraux et côté passager, un pare-buffle et un régulateur de vitesse dont il abusera au grand désespoir des automobilistes pressés qui se trouveront derrière lui. Tentez également de lui vendre un casque intégral de moto ainsi que des genouillères et des coudières, votre patron sera épaté par cette surprenante vente additionnelle.   

 

Le client Orgueil

  Le client orgueil est  un client qui, comme au sommet de la pyramide de Maslow, a un besoin de reconnaissance à satisfaire. Il choisira une voiture de luxe, de sports ou un cabriolet qui mettra chez lui en exergue sa réussite sociale. Il n'y aura rien de plus jubilatoire pour le client orgueil que de se faire mousser à bord de son auto de prestige. Il est donc inutile de lui proposer des vitres teintées en option même s'il est tellement moche qu'à sa naissance, il fallut en mettre à sa couveuse. 

 

Le client Nouveauté

  Le client nouveauté sera à la recherche du high-tech dernier cri. Lors de la sortie de la playstation 3, cela faisait trois jours qu'il avait planté sa tante devant l'entrée du Virgin Méga Store  afin d'être en tête du cortège d'accros aux jeux vidéos et le premier à passer à la caisse. Parlez-lui fort car son i-phone vient d'exploser quand il l'avait encore collé à l'oreille et proposez-lui un bon de commande pour la livraison d'une voiture volante en l'an 3 000.

 

Le client Confort

   Le client confort cherchera, un modèle de voiture où la performance n'est pas un critère prioritaire. Celui-ci privilégiera  un modèle avec des commandes ergonomiques et des sièges moelleux pour ne pas meurtrir ses petites fesses au cours d'un long trajet, comme le seraient celles d'un fakir assis sur une planche à clou. Refourguez lui une DS avec sa banquette de trois places à l'avant.

 

Le client Argent

   Vous l'avez sans doute devinez, le client argent est une personne qui a le porte-monnaie en peau d'hérisson. C'est aussi l'ami qui vous invite à diner au restaurant et qui au moment de payer l'addition, réalise qu'il a ( malencontreusement ? ) oublié son portefeuille. L'argument prix sera prépondérant dans la négociation de vente avec une personne fauchée ou tout simplement radine, alors pourquoi ne pas lui proposer une Dacia ?

 

Le client Sympathie

   Le client sympathie choisira une voiture qui dégagera chez lui une émotion. S'il trouve la Twingo d'occasion que vous n'arrivez pas a recaser, amusante, foncez ! Quand le moteur du pot de yaourt rendra l'âme une fois les trois mois de garantie expiré, ça sera beaucoup moins marrant pour lui, c'est sûr !

 

   Maintenant, changeons de domaine et reportons-nous à celui des assurances dans lequel j'ai travaillé plusieurs années dans deux agences Axa, à Hirson et à Fourmies, ce qui m'a permis de découvrir de nouvelles typologies qui ont échappées aux cracks du marketing. Il est a noter que dans le domaine des assurances, on n'emploi pas le terme client mais assuré ou adhérent.

 

L'assuré Campagnard

   Le campagnard est très attaché à la nature ce qui le rend sensible aux bouleversements climatiques que nous sommes en train de connaître. En fin météorologue, il n'hésitera pas à vous balancer un : " C'est t'y- vous qui nous faites ce temps là ? " suivi de " Après la clavicule qu'on a eu, ça fait du bien qu'il drash un peu, c'est bon pour mes poireaux ça ! " , vous vous demanderez s'il parle des poireaux qu'il a sur le nez mais ayez l'air sûr et grâce à votre almanach des P.T.T vous pourrez lui répondre sans problème, prétextant le changement de lune pour justifier le temps qu'il fait.

 

L'assuré Truand

   Le truand essaiera par n'importe quel moyen de vous arnaquer en faisant des déclarations bidons comme celle que je reçu une fois : " Monsieur, j'avais posé sur la table de mon salon une enveloppe qui contenait la somme de 500 € en liquide. Mon fils a pris l'enveloppe et l'a jeté dans la cheminée. Pouvez-vous me rembourser s'il vous plaît ? "  Face à une telle offensive, la meilleure défense est de contre-attaquer. Attendez l'hiver pour vous rendre au domicile de l'escroc et repassez le lendemain un bras dans le plâtre en stipulant que vous avez glissé sur le trottoir face à sa maison qui n'était pas déneigé. Vous pourrez alors faire un recours contre l'assureur du malintentionné c'est à dire dans mon cas, contre ma propre compagnie.

 

L'assuré Crétin

   L'assuré crétin est beaucoup moins drôle que le sont les lapins dans Rayman. Il se bornera dans sa bêtise et il vous sera plus facile de discuter avec un âne qu'avec lui : " Puisque j'vous dit que j'lui est rentré dans l'cul ! Y a pas d'raison de toucher à mon bonux !!" Depuis le jour où l'on m'a sorti cette phrase, je sais désormais d'où vient l'expression "avoir son permis dans un paquet de lessive"...

 

L'assuré Vieux Garçon  

   L'assuré Vieux Garçon vit toujours chez ses parents. Il sera difficile de discuter avec lui puisqu'il ne croit qu'en la sacro-sainte parole de môman :

_" Bonjour, je viens payer l'assurance de ma mobylette.

_ Oui Monsieur, je vois que vous en avez deux, il s'agit de laquelle ?

_ De la bleue.

_ Je voulais dire la MBK ou la Peugeot ?

_ Ben la bleue.

_ Ben dans tous les cas, vous nous devez plus rien, les deux cotisations sont payées jusqu'à l'année prochaine.

_ Ma mère m'a dit de venir payer l'assurance pour la mobylette bleue.

_ Puisque je vous dit que vous nous devez rien Monsieur.

_ C'est ma mère qui me l'a dit.

_ Très bien, j'ai compris. Dans ce cas, je vais vous faire un reçu et comprenez que votre assurance sera réglée pour l'année prochaine aussi."

 

   J'espère que ce petit guide sera bientôt distribué dans tous les séminaires de marchands de tapis, d'école de commerce, ou de vendeurs à la sauvette et qu'il sera jugé utile ,qu' il vous fera au moins sourire quand vous aussi vous aurez eu dans la journée un client difficile à gérer

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13 septembre 2010 1 13 /09 /septembre /2010 11:28

Il est 17h30 et je viens de répondre au dernier appel de la journée. Le standard téléphonique est maintenant fermé, je range mes affaires, éteint mon pc et quitte mon bureau dans la précipitation, sans oublier de prendre la recette de la pâte à crêpe qui restait pendue à mon imprimante. La nuit est déjà tombée, ce qui est normal à cette époque de l'année mais  Il me reste peu de temps avant de trouver un magasin de déguisement. Sand m'a dit que je pouvais en trouver un rue Gambetta. Je prends le métro et descends à la station qui porte le même nom que le boulevard en question. Je traverse la rue commerçante de long en large comme le font ce mardi les enfants revêtus pour certains d'une cape de Superman, d'un costume de Batman pour les autres ou encore d'une robe de princesse pour les petites filles. Je me souviens lorsque j'étais à l'école primaire de mon village, je défilai moi aussi en tenu de judoka avec mes camardes de classe accompagnés de notre institutrice et nous soutirions des bonbons aux personnes âgées qui attendaient derrière leur porte, un sachet de sucrerie à la main, que nous venions rompre leur solitude quelques instants. Je ne trouve pas le magasin que je recherche. Un gosse avec des fausses dents de vampire m'interpelle et me demande des bonbons, je lui réponds que je n'ai pas le temps car je doit trouver se fichu accoutrement au plus vite. Je me souvient alors qu'il existe un autre magasin de déguisement à Lomme. Je saute à nouveau dans le métro sans perdre de temps et je trouve les portes de la boutique encore ouvertes lorsque je me présente devant.

_ Bonjour Monsieur, que puis-je faire pour vous ?

_ Bonjour Madame, je cherche deux belles moustaches bien broussailleuses.

Jules n'en sait encore rien mais il devra lui aussi en porter une.

_ Voici les modèles que j'ai, il y a celle d'Astérix....

_ Non, je ne souhaite pas de moustache blonde mais une brune.

_ D'accord, j'ai aussi ce modèle, bien entretenue à la façon des magiciens.

_ Non, elle est trop fine. J'en veut une épaisse.

_ Vous accompagnez ce soir votre enfant à défiler pour mardi-gras ?

_ Non, je n'ai pas d'enfant.

_ Alors vous vous rendez à une soirée costumée ?

_ Non plus, c'est une blague que je souhaite faire à un ami, demain nous partons tous les deux au Portugal,  j'aimerai donc que l'on puisse se fondre  là bas dans la  masse comme des autochtones. Je pense que ces deux modèles sont au poil !

Mon explication fit beaucoup rire la vendeuse de la boutique.

_ ça tombe plutôt bien car j'ai un petit cadeau à vous offrir. Tenez, voici un porte- lame de rasoir qui a la forme d'un corps de femme.

_ Merci, c'est gentil. Vous savez que sur la péninsule ibérique, le rasoir est le cadeau qui est le plus offert pendant la fête des mères ?

_ Ah ah ! Elle est bien bonne celle-là ! En tout cas, passez de bonnes vacances monsieur !

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10 septembre 2010 5 10 /09 /septembre /2010 17:02

 Qui de  nos jours ne détient pas un compte sur le réseau social " face de book " ? Il m'est donc inutile de vous expliquer en quoi il consiste n'y comment il fonctionne mais ce qui peut être intéressant de connaître, c'est l'usage que l'on en fait :   

 

   Certains l'utilisent pour régler leurs comptes et laver leur linge sale en public en publiant des " je t'aime mon bébé, ne me quitte pas, c'est pas vrai ce que l'on dit !". L'efficacité de ce type de déclaration qui prend pour témoin tout son groupe d'amis réels ou fictifs reste à prouver, puisque l'on peut parfois lire en dessous en commentaire une réponse de l'intéressée paraissant peut émue : " casse-toi pauvre con ! tu m'as sali ! Je ne veut plus te voir !". L'avantage, c'est que les amateurs de série à l'eau de rose et les voyeuristes trouveront ici une alternative entre les feux de l'amour et secret story avec tous les rebondissements, rabibochages, réconciliations sur l'oreiller " tu es le meilleur chéri ! " et à nouveau, les prises de tête " petite bite ! ", que cela inclus.

 

  D'autres, racontent leur vie qui parfois est d'une platitude à dormir debout : " Alors ce soir au menu c'est jambon roulé macédoine et ensuite je me cale devant les experts. Youpi !!!!!!! " Comme la plupart des internautes qui lisent ce type de post, je n'ai pas de commentaire à faire. Cependant, il arrive que de temps en temps, un autre geek, qui lui aussi à sans doute une vie trépidante, sort de sa tanière et relève les débats : " Alors il était bon ton jambon roulé macédoine ? Moi, j'ai fait du gratin dauphinois lol " Ce type de conversation me donne envie de jouer à un jeu que m'avait offert mes grands-parents lorsque j'étais enfant, celui ou avec un maillet en plastique dans la main, j'attendais qu'une taupe ( elle aussi en plastique ) sorte son museau de sous terre et alors PAF ! Pourvu qu'ils ne nous servent pas du dessert pendant la coupure pub !

 

   En opposition à " qu'est ce qu'on mange de bon ce soir ? " vous trouverez la version éthylique beaucoup plus amusante  où sont répertoriés tous les litrons écoulés par le membre en question en quelques jours, le plus souvent du vendredi soir au dimanche, tôt le matin " je suis décalqué, ce weekend, j'ai bu une bouteille de Whisky à l'apéro, trois bières en terrasse, du vin en mangeant, un digestif puis on c'est fini à la Suze et j'ai même pas vomi ! " avec en illustration la photo du pote de chambrée endormi la tête dans la cuvette des WC.

 

   Amis accrocs au web, méfiez-vous de la copine de lycée qui à la suite d'un traitement médicamenteux a gonflé comme une montgolfière à un tél point qu'elle ne peut désormais plus franchir la porte de son salon. Celle-ci se retrouve alors dans un vide affectif qu'elle a dans un premier temps essayé de combler en mangeant des gâteaux au beurre que lui a confisqué son médecin breton. Tous les soirs, elle s'endort en pleurant, un nounours dans les bras qui sous l'effet de je ne sais quel ensorcèlement se retrouvera complétement applatit le lendemain matin, jusqu'au beau jour où elle finit par tomber par hasard sur votre profil. En découvrant son invitation, vous vous souvenez alors de la fille qui était si populaire au lycée, celle que vous auriez voulu subtiliser à votre meilleur ami sans scrupule, c'elle avec qui vous seriez fier de vous exhiber dans la rue ( à condition qu'elle se taise ), vous l'accepter donc à rejoindre votre groupe d'amis. Après avoir exploré son profil vous découvrez le pot aux roses,  mais c'est déjà trop tard, le zeppelin reconnaissante de votre compassions vous a déjà fait part de toute sa gratitude et de son affection en couvrant votre mur via l'application bisous, câlins, gros poutous et schlika- schlika touille-touille, ce qui ne manquera pas de vous mettre dans l'embarras devant votre petite amie :

_ Chéri, c'est qui cette poufiasse que tu as accepté sur fb ?

_ Oh ! Ne te fis pas à sa photo ma puce, elle date d'il y a dix ans.

_ Eh bien puisque c'est comme ça, tu dormiras sur le canapé et là, je ne te parle pas du passé.

 

  Il existe un autre sujet au combien horripilant : l'apparition de l'ex de votre petite amie, qu'elle seule ne voit pas venir avec ses gros sabots. " Coucou Bella, je ne sais pas pourquoi mais je pensais à toi, ça serait cool qu'on, se revoit et qu'on aille prendre un verre ensemble, surtout que ma copine m'a quitté il y a.... deux heures ! bisous bisous ,schlika schlika ! "

_ Maiiiiiiiiiiiiiiis  non mon chéri, tu vois le mal partout ! En revanche, je dois aller au ciné avec des copines ce soir, ça te dérange ? T'es un chou ! Au fait, inutile de dormir sur le canapé ce soir, je rentrerai tard.

 

  Les jeunes se mettent de plus en plus tôt à l'informatique et vous le savez tous, c'est aux parents d'être vigilants sur le contenu que consulte les enfants, grâce notamment à l'outil de contrôle parental. Parfois, les enfants ne sont pas encore en âge de taper sur un clavier qu'ils se retrouvent déjà sur la toile à la façon des bébés stars comme le sont les rejetons de Brad Pitt et Angélina Jolie, Jordy voir Alien quand il s'agît de la photo d'une échographie... Si,  sur facebook vous avez à la fois dans vos contacts un quotidien d'information et une jeune maman, voici ce que ça peut donner : " Aujourd'hui dans le Nord Pas de Calais, un important réseau  pédophile qui sévissait sur le net a été démantelé. Ce sont pas moins de quarante personnes qui ont été arrêtés " puis dessous " Kimberley à trois ans aujourd'hui, elle prend son bain toute seule, n'est-elle pas mignonne ? ". Ce n'est plus à Brad Pitt que nous avons à faire là mais à Mickael Jackson tenant son enfant du balcon de la chambre d'hôtel chez Mickey.

 

   Avez-vous déjà eu votre sex appeal mis à mal lorsqu'en présentant votre petite amie à votre mère, celle-ci toute heureuse de créer une complicité naissante avec sa belle-fille, lui montre des photos de vous petit, joufflu, la morve au nez et avec une bedaine qui dépasse de votre pull goldorak ? Grâce à ou plutôt à cause de facebook, ces photos de votre âge ingrat que vous pensiez avoir toutes brûlées dépassent le cadre familial et se retrouvent à portée de main de tous vos amis et collègues de travail. La seule solution dans ce cas, bloquer votre maman, grand-mère ou tantine qui se soucit peut de votre vie sexuel. C'est ce que j'ai fait, je l'avoue en toute franchise.

 

   Je sais ce que vous allez me demander : " Mais alors, que fais-tu sur facebook ? " Moi ce que j'aime, c'est y déposer mes photos de voyages, mais aussi raconter les petites blagounettes qui me sont venues à l'esprit au cours de ma journée passée avec des amis, au travail, etc, et dont vous trouverez quelques extraits ci-dessous. Alors il ne me reste plus qu'à vous souhaiter bonne lecture et à vous dire merci pour m'avoir aidé à trouver l'inspiration !

 

DSCN1638

 

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CANAL + CHERCHE A VENDRE SES DERNIERES PARTS DU PSG, LA CHAINE COMEDIE EST SUR LE COUP !

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aie !!", telles furent les paroles de l'homme qui parlait à l'oreille des hérissons...

______________________________________________________________________________________________·En direct de radio/bière/ foot : Espérons que les italiens ne soient pas trop truqueurs, comédiens, tricheurs au cours de la rencontre, toutes des escalopes ces milanaises !!!

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 La belle et le clochard ont réservé une suite dans un des plus beaux hôtels de la planéte pour leur voyage de "n'os" , afin de passer une nuit "canine" !!

 ______________________________________________________________________________________________Super nany est morte, avant même sont 48eme "nany-versaire" ! 

20 janvier, à 11:56 via Facebook Mobile · · ·
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 Revient de bruges mais n'a pas vu jeff...
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30 août 2010 1 30 /08 /août /2010 16:29
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29 août 2010 7 29 /08 /août /2010 12:03

Samedi  

 Nous nous réveillons à six heures, la tête un peu enfarinée, Val passe nous prendre à sept heures. A sept heures trente, nous prenons la route pour Roissy Charles De Gaulle après avoir bu deux ou trois tasses de café. Lulu prend le volant à le demande de Val. Nous lui devons bien ça puisque nous lui avons sucré une grasse matinée, d'autant plus qu'une fois arrivés à Paris, nous n'aurons plus qu'à poser nos fesses à l'intérieur du zinc alors que pendant ce temps, Val conduira sa nouvelle voiture, seule au retour. Je suggère qu'il vaudrait mieux que nous mangions quelque chose de solide car nous arrivons à destination qu'en fin d'après-midi et ce n'est pas Air Canada qui nous nourrira suffisamment. Je mets tout le monde d'accord et nous nous arrêtons dans une boulangerie à Vervins acheter de quoi déjeuner. Nous arrivons à l'aéroport à neuf heures et demi sans encombre. Lulu et moi descendons de voiture pendant que le moteur tourne encore. Val descend nous faire la bise et cède la place du mort pour désormais prendre le volant. Avant de nous rendre à l'enregistrement des bagages, nous fumons une cigarette là où l'on nous a déposé. Le téléphone portable de Lulu sonne, c'est Val.

    Tout de suite je comprends qu'elle ne trouve pas le chemin du retour puisque Lulu lui indique qu'elle doit faire demi-tour. La communication terminée, nous écrasons nos mégots sur le trottoir et rentrons dans le terminal. J'accompagne Lulu jusqu'au guichet qui lui est destiné car nous ne prendrons pas le même vol. Les valises une fois en partance pour la soute, je n'ai plus qu'à lui souhaiter " bon voyage " en le regardant se diriger passeport et carte d'embarquement à la main, vers la douane. Il me reste une bonne heure à attendre avant de me délester de mes sacs. Je m'assieds alors à même le sol dans un coin de l'aéroport et commence à lire un recueil de nouvelles fantastiques jusqu'à ce que cette heure soit écoulée. Je me débarrasse ensuite de mes encombrantes affaires. Bien que j'ai pour habitude de voyager léger, il est normal pour un voyage au Québec que ma valise soit plus lourde que si je me rendai à Ténèrife. J'ai substitué blouson et chaussettes de ski, pulls polaires, chaussures montantes à grosses semelles plus lourds et plus encombrants que des simples shorts, t-shirts, casquettes et tongs. En arrivant à l'aérogare, j'aperçois la grande carcasse de Lulu. Le boeing 737 pour Toronto n'a pas encore ouvert ses portes. Ce dernier a l'air ravi de me voir déjà là. Nous patientons tous les deux en sirotant une heineken pression jusqu'à ce qu'une voix au micro fasse lever Lulu sur ses deux jambes et terminer son demi d'un trait. Cette fois-ci, nous nous retrouverons bien à l'heure où les lumières dans les foyers français s'éteindront une à une, laissant la place à l'obscurité la plus complète dans les coins reculés. J'ai encore un peu de temps devant moi, je commande donc une autre mousse en me disant que cela m'aidera à dormir pendant le trajet qui ne passerait dans ce cas que plus vite.

   c'est à mon tour d'embarquer, je présente mes papiers à une hôtesse de l'air tout en la saluant. Celle-ci m'indique la direction à prendre pour me rendre jusqu'à mon siège. " Pourquoi ? Des gens se sont déjà perdus dans l'avion ? ", me dis-je. Je prends place côté hublot, un jeune couple de français s'installe à ma gauche. La fille porte un blouson de pompier ce qui m'inspire une plaisanterie, j'ai envie de lui dire " au moins, vous pourriez nous porter secoursen cas de défaillance de l'appareil ", mais je me tais afin d'éviter la panique à bord car les mots " défaillance de l'appareil " ne sont pas de ceux que l'on aime entendre dans un avion. Je ne prononcerai pas un mot du trajet, me contentant de regarder des films choisis sur un écran tactile incrusté au dos du siège devant moi. Je commence mes projections par un film de gangster puis, j'enchaîne sur deux comédies dont JCVDdans lequel Van Damme joue son propre rôle. Avant d'atterrir, on nous fait remplir un questionnaire que l'on devra présenter à la douane à notre arrivée. A la question " Avez-vous commis des actes terroristes ? ", je réponds " non ", même si plus jeune j'ai déjà fait sauter des boîtes à lettre avec des pétards.

    Il est quinze heures trente quand  nous arrivons à Montréal. Nous avions convenu avec Yann qu'il viendrait nous chercher à dix sept heures.  Je tue le temps en tirant des dollars canadiens, en fumant une cigarette dont j'ai acheté une cartouche à un prix avantageux dans le duty free puis, en reprenant la lecture que j'avais interrompu à Paris. A dix sept heures quinze, Yann ne donne toujours pas signe de vie. Je parts donc à la rencontre de Lulu dont l'avion ne doit pas tarder à atterrir de l'autre côté de l'aéroport en provenance des vols nationaux. Une fois que j'ai récupéré mon compatriote, nous pouvons partir à la recherche de Yann que nous retrouvons aisément les yeux braqués vers un tableau lumineux qui indiquant les vols à l'arrivée. Nous nous saluons cordialement et après s'être assuré que nous ayons fait bon voyage, Yann nous à nous rendre sur le parking où il a déposé sa voiture. Nous déposons nos sacs dans le coffre et avant de nous conduire à l'hôtel, notre ami local nous propose de passer à son appartement. Sur le chemin, Yann s'enthousiasme de nous avoir concocté un programme mijoté aux petits oignons en commençant par ce soir ou nous nous rendrons dans un bar pour l'anniversaire d'un de ses amis.

  _ Et puis demain, on pourrait aller faire du ski, nous demande t-il.

  _ Et bien le souci, c'est que je n'ai jamais fait de ski, lui dit-je honteusement.

  _ Ce n'est pas bien grave, dans ce cas nous ferons de la luge, c'est pourquoi je souhaite que vous passiez chez moi afin de vous faire essayer des combinaisons.

Arrivés chez Yann, nous faisons des essayages. Lulu qui comme Yann culmine à près de deux mètres, trouve une combinaison à sa taille sans difficulté. En ce qui me concerne, c'est plus délicat. Je nage dans toute celle que l'on essai de me refiler.

  _ Tiens, essaie celle-ci, me demande Yann en me tendant une combinaison blanche.

Je l'enfile et par miracle, elle me va comme un gant.

  _ C'est à Irina, ma copine, me précise t-il.

Nous pouffons tous les trois de rire et je conclu en disant que ça fera amplement l'affaire.

  Maintenant que nous avons tous des vêtements chauds et imperméable pour la journée du lendemain, nous pouvons désormais partir à la recherche de notre hôtel.  Nous montons une nouvelle fois en voiture en ayant au préalable acheté quelques canettes de bière dans une épicerie tenue par un chinois.

  _ Où se trouve votre hôtel ?, nous demande Yann en tournant la clé dans le contact.

  _ Il s'agit du Celebrities hôtel au 1095 rue Saint Denis.

  _ La rue Saint Denis, je vois où c'est mais le 1095...

Nous nous engageons vite sur la rue Saint Denis, à travers la vitre arrière je regarde le numéro de rue sur la façade d'une maison :

  _ Nous sommes au 7042.

  _ Alors votre hôtel se trouve à l'opposé de la ville, près du port.

Nous trouvons l'hôtel facilement. Nous prenons possession de nos chambres respectives, toutes portent un nom de star hollywoodienne, la mienne se nomme Marilyn Monroe et dispose d'un grand lit, du cable, d'un mini réfrigérateur, d'un four micro-onde et d'une salle de bain dont les murs et le plafond sont recouverts de lattes de bois. J'y dépose mes bagages et je vais rejoindre dans la chambre de lulu mes deux compères qui ont déjà commencé à siroter leur bière en regardant du hockey sur glace à la télé. 

  _ Sers-toi en une Bérenger, elles sont dans le frigo après quoi les thiérachiens, je vous suggère qu'on aille manger car il est presque neuf heures et bientôt on refusera de nous servir dans tous les restaurants de la ville.

 Après un bref apéro, nous nous rendons dans une pizzeria située non-loin de l'hôtel nous restaurer. Au moment de l'addition, Yann nous avertit :

  _ Ici, le service n'est pas compris, vous devez donc toujours laisser un pourboire qui correspond à environ dix sept pour cent du montant qui vous est facturé.

 Nous en prenons note et appliquons aussitôt le conseil de Yann en opérant un rapide calcul mental avant de régler la facture. Une fois sortis du restaurant, nous nous rendons au bar où l'on doit célébrer l'anniversaire du pote de Yann. Nous sommes les premiers sur les lieux. Nous attendons patiemment en faisant quelques parties de billard et en engloutissant quelques bières que Yann a commandé par demi-douzaine et transporté jusqu'à la table de jeu à l'aide d'un petit panier en plastique. Sur une estrade, un groupe de musiciens répète ses gammes avant de se produire en concert un peu plus tard dans la soirée.  Un peu avant minuit, le groupe joue sa cinquième reprise rock et les amis ne Yann viennent juste d'arriver mais Lulu et moi, nous nous décidons à rentrer à l'hôtel car les effets du décalage horaire se font ressentir et nous ne tenons plus debout.

 _ Vous partez déjà ?, me demande celui dont on fêté ses trente ans.

 _ Oui, nous sommes arrivés de France aujourd'hui et là bas il est presque six heures, ce qui veut dire que nous sommes debout depuis vingt quatre heures, nous n'en pouvons plus. Désolé.

 _ Non, ce n'est pas grave. Reposez-vous bien.

 _ Merci et quant à vous, amusez-vous bien. Ciao !

 En rentrant dans le hall d'entrée de l'hôtel, je m'aperçois que j'ai oublié mon écharpe, élément de survie indispensable ici en plein mois de février, je me souviens l'avoir déposé sur un tabouret pendant que je jouai au billard mais je ne retournerai pas la chercher, bien que le bar ne se trouve qu'à une centaine de mètres. Yann nous a emboîté le pas et passera la nuit dans la chambre de lulu dans laquelle il y a deux lits. 

 

Dimanche  neige à la fenêtre                                                         

 A  mon réveil, j'ouvre la fenêtre et le volet de ma chambre afin d'y découvrir la vue du rez-de-chaussée puisque celle-ci ne donne pas sur la rue Saint-Denis. A ma grande stupeur, je ne vois qu'un grand mur blanc qui se dresse devant moi. Après avoir pris une douche je sors de ma chambre et je vais frapper à la porte de celle de Lulu qui m'ouvre et m'invite à rentrer instantanément.

_ Salut les guys ! Bien dormis ? Prêts pour aller faire de la luge ?

_ Oui mais avant cela, il faut que j'aille chercher mon chien que j'ai déposé au gardicanin. Au fait, vous avez le petit- déjeuner compris dans votre séjour ?

J'informe Yann que le petit -déjeuner n'est pas inclus. Nous nous décidons à le prendre dans un snack jouxtant l'hôtel. Dès que nous rentrons à l'intérieur du snack, une cinquantenaire qui a tout l'air d'un garçon manqué ( cheveux coiffés à la brosse, duvet au dessus de la lèvre supérieure, vêtue d'un jean et d'une chemise à carreaux ) nous invite à nous asseoir. Nous consultons la carte pendant que la garçonne de café nous en sert une tasse.

_ Vous êtes français ?

A cette question, lulu répond par une autre :

_ Cela s'entend tant que ça ?

_ Qu'est ce que je vous sert ?

Tous les trois, nous prenons deux oeufs sur le plat avec des pommes de terre sautées, une saucisse et une tranche de bacon, le tout accompagné d'un verre de jus d'orange. Au moment de payer, la serveuse nous administre une petite piqûre de rappel :

_ Vous savez que le service n'est pas compris ? En fait il convient de laisser un pourboire d'environ...

_ Dix sept pour cent ! On est au courant !

 Maintenant que nous avons dans le corps assez de combustible pour affronter le froid, nous faisons un premier voyage jusqu'au garde chien pour prendre le beagle de Yann et le déposer à son appartement. Ensuite, nous faisons bus scolaireroute vers la foret laurentienne à environ une heure au nord de Montréal. En pleine campagne et tout autour de la voiture, je ne vois que du blanc partout. Je fronce les sourcils pour pouvoir distinguer la route car je suis ébloui par la neige. Nous nous arrêtons au pied d'une bute et nous nous garons à côté de bus de couleur jaune comme celui conduit par Otto dans la série les Simpsons.Nous passons au caisse prendre un badge qui nous donne le droit de descendre les pistes toute l'après-midi.

Pour accéder à leur sommet, les tires-fesses sont remplacés par des bouées sur lesquelles il suffit de s'asseoir. Yann et moi sommes déjà en cours d'ascension tandis que Lulu attend son siège percé. Quand une bouée arrive, Lulu tente de s'asseoir dessus, rate sa cible en mouvement et se retrouve le cul dans la neige. De la haut, nous voyons la scène et rions à gorges déployées en y ajoutant quelques commentaires salés qui ont le mérite de faire fondre la glace avec ceux qui amusés, montent en même temps que nous. Notre grand maladroit se relève, laissant la bouée monter à vide et attend l'arrivée d'une autre. Celle ci  vient à son niveau, lulu parvient à s'assoir dessus mais pas à se stabiliser et finit par tomber. Dans sa chute, il s'agrippe déséspéremment à la bouée qui le traîne de tout son long sur quelques mètres. A nouveau, nous sommes hilares et faisons des gorges chaudes. Quand nous parvenons tant bien que mal tous les trois en haut de la bute, nous avons le choix entre différentes luges de quatre, six, huit et douze places et entre plusieurs descentes plus ou moins abruptes. Nous essayons toutes les luges de différentes capacités en invitant des québécois à se joindre à nous pour faire le nombre et essayons toutes les pistes jusqu'à la tombée de la nuit. De retour à Montréal, nous dînons rue gauchetière en plein coeur du quartier chinois avant de rentrer nous coucher, épuisés par le grand bol d'air frais que nous avons pris au cours de la journée.

 

Lundi

  Ce matin, Yann qui a une nouvelle fois squatté notre hôtel, est partit de bonne heure à son travail. Je passe à mon réveil chercher Lulu et nous retournons déjeuner là où nous sommes allés la veille. Au moment de régler la douloureuse, la même serveuse à l'allure masculine nous rappel la règle à respecter en ce qui concerne les pourboires.

  A l'extérieur, le temps est clair mais le thermomètre affiche moins seize degré. Nous descendons jusqu'au port de Montréal à pied. A côté du Saint-Laurent, lieu de passage des bélugas, rorquals communs et autres cétacés à la fonte des glaces, des personnes peu frileuses patinent sur un plan d'eau gelé. La tentation de me joindre à eux est grande patinoiremais je ne préfère pas prendre le risque d'écourter mon séjour, rapatrié en France une jambe dans le plâtre. De l'autre côté de la route se trouve le marché bonsecours vers lequel nous nous dirigeons. A l'intérieur, nous découvrons dans un premier temps un atelier où travaillent des souffleurs de verre, nous repérons ensuite un restaurant dont nous étudions avec précaution la carte car en grands amateurs de gibier que nous sommes, nous goûterions bien à de la viande de caribou. Ce viandard de Lulu, serait même prêt à bouffer de l'ours si l'occasion se présente, chose à laquelle je m'y refuse.  Au premier étage de ce grand bâtiment de pierre, se trouve une galerie d'art tenue par une polonaise qui dans un excellent français tente de convaincre Lulu de lui acheter un tableau  en vain.

  L'après-midi, nous prenons le métro jusqu'à la station Viau pour aller visiter le biodôme, un musée vivant où sont représentés les quatre écosystèmes du continent américain : la forêt amazonienne, la forêt laurentienne, le golf du Saint-Laurent et les Pôles Nord et Sud. Nous avons combiné l'entrée du biodôme à celle du Jardin botaniquebiodôme et de l'insectarium que nous visiterons un autre jour, faute de temps.

   Nous sommes à peine rentrés à l'hôtel que Yann, content d'avoir fini sa journée de travail, nous rejoint.

_ ça vous dit si l'on se commande à manger, nous demande t-il affamé. Vous savez ce qu'est de la poutine ?

Quelqu'un m'en avait déjà parlé mais je ne me souviens plus de quel mets il s'agit.

_ Non.

_ Ce sont des frites avec du cheddar fondu et de la sauce brune, ça vous dit ?

_ Oui, à ce propos, puisque nous parlons gastronomie, sais-tu où l'on peut manger de l'ours ?, interroge le carnassier, la salive pendante à ses babines.

_ Et bien non. C'est difficile d'en trouver car seuls les indiens ont le droit de les chasser.

_ C'est pas grave, on mangera dans ce cas du caribou, on a repéré un bon restaurant. ça te dit de le faire avec nous ?

_ Oui mais demain soir, je vous emmène au smoked meat avec ma copine Irina. Vous ai-je dit qu'on allé se marier l'année prochaine ?

_ Non, félicitation ! ça mérite que nous trinquons une nouvelle pareille ! Lulu, il reste des bières dans le frigo ?

  Ce soir là, nous ne faisons pas de vieux os non-plus, nous nous couchons après avoir mangé dans une chambre d'hôtel et surfer sur la toile afin de repérer où nous pourrions faire de la motoneige. 

 

Mardi

  Depuis la chambre d'hôtel de Lulu, nous réservons une excursion en motoneige à travers la forêt laurentienne pour le lendemain. Yann nous prétera sa voiture pour que nous puissions nous y rendre. La réservation une fois faite, nous prenons notre petit déjeuner comme à l'habitude avant de nous rendre en métro, station Bonaventure, visiter le Montréal souterrain, Le Montréal souterrain est un réseau complexe de galeries, creusées dans but de permettre aux  montréalais de faire leurs achats et de se restaurer en centre-ville sans avoir à subir les intempéries hivernales, particulièrement rugueuses dans ce coin du globe. Sous-terre, nous faisons un peu de lèche- vitrine dans l'espoir de trouver un cadeau pour Val qui nous a emmené jusque Paris et pour Cèd qui viendra nous chercher. cathédrale Marie Reine du Monde Nous remontons à la lueur du jour les mains vides, au pied de la cathédrale Marie-Reine-du- Monde. En face se trouve un magasin de sport.

_ On pourrait peut être acheter une casquette des Canadians pour Céd, il en a toujours une vissée sur la tête, me suggère Dom.

_ Bonne idée, je m'en charge. Tu n'auras qu'à acheter un cadeau pour Val.

Dans la boutique, je choisi une casquette sobre de couleur noire, avec à l'avant une petite sérigraphie représentant le "C" de Canadians. Je profite également pour m'offrir en souvenir un t-shirt aux couleurs rouge, blanc et bleu de l'équipe.  Mes emplettes terminées, nous nous décidons de trouver un café pour boire une bière. Nous marchons un long moment avant de trouver un des pub de la ville, trop rares à notre goût, supplantés par les coffee-shops qui n'ont rien à voir avec ceux que l'on trouve à Amsterdam.

  Notre soif étanchée, nous retournons à la station de métro Viaux , visiter le jardin botanique et l'insectarium. Dans les arbres du jardin botanique, nous distinguons des écureuils gris, espèce américaine représentant une menace en Europe pour l'écureuil roux, en envahissant et détruisant son habitat et surtout en véhiculant un virus dont il est immunisé contrairement à son cousin du vieux continent. Je pari avec Lulu que je peut en approcher un suffisamment prêt pour qu'il puisse prendre une photo de moi à côté d'un de ses petits mammifère. Mon ami chasseur paraît sceptique. Je prends un peu de neige au sol que je roule en boule, m'approche d'un arbre puis je m'accroupis la main tendue avec le leurre posé sur la paume. Un sciuridé me regarde timidement depuis son arbre, à moitié caché derrière le tronc et s'engallairdi. Il descend, s'approche de moi tout prêt et flair le bout de mes doigts dans lesquels je tiens la nourriture fictive jusqu'à ce que ( CLAP ! ), la photo soit dans la boîte. 

  La nuit tombée, nous faisons la connaissance de la future épouse de Yann. Irina a grandi en Suisse bien qu'elle soit d'origine russe et c'est toute heureuse qu'elle se joint à nous pour faire la connaissance de Lulu, un des copain d'enfance de son petit-ami. Tous ensemble nous montons dans la voiture de Yann qui nous conduit rue Sainte-Catherine pour aller manger un smoked meat, un sandwich à la viande fumée.

_ Vous avez fait votre choix Monsieur ?, me demande une serveuse du restaurant.

_ Oui, je vous l'ai déjà dit, je vais prendre un kingsize.

_ Oui, mais vous le désirez small, médium ou big ?

Je la regarde d'un air bovin, pensant avoir compris que " kingsize " est le plus gros sandwich que je puisse commander, jusqu'à ce que Yannick m'explique :

_ On te demande si tu veux ta viande plus ou moins grasse. Small, c'est pour une viande peu grasse, medium pour une viande moyennement grasse et big...

_ Ok, j'ai compris ! Alors je prendrai un medium.

Le sandwich n'est pas très ragoûtant et la viande très grasse mais il en faut plus à Lulu pour lui couper l'appétit qui commande une forêt noire en dessert ce qui me fait poser la question suivante :

_ Pourquoi n'as-tu pas pris un carot cake qui est une spécialité d'ici ?

_  Je veut voir comment il font leur forêt noire.

_ Demain, les Canadiansjouent à domicile, ça vous direz d'aller les voir ?, nous demande Yann.

_ Si les places ne sont pas trops chères car la motoneige va nous coûter cent cinquante dollars déjà.

_ Qu'entends-tu par " pas trop chères " Bérenger ?

_ Pas plus de quatre-vingt dollars, et c'est déjà pas mal.

_ ça doit être faisable, je me renseignerai et je vous tiendrai au jus, au pire, s'il ne reste plus de place, on ira le regarder au sports bar qui se trouve juste à côté de la salle de hockey.

Après le restaurant, nous allons faire une partie de boxwling miniature. Ensuite, nous regrimpons en voiture en direction du Mont Royal où nous pouvons admirer un joli panorama de la ville illuminée avant de rentrer nous coucher.

 

Mercredi

 Après que nous ayons déjeuné sans oublier de remettre un pourboire à la serveuse ( comment pourrait-on oublier ? ), nous prenons la voiture que Yann nous a laissé la veille en direction du Mont Tremblant à environ une heure au Nord de Montréal. Avec Lulu comme chauffeur et moi, la carte sur les genoux dans la peau du copilote, nous trouvons facilement le point de départ de la randonnée.

 Lorsque nous arrivons devant la maison de notre guide, celui-ci se trouve dans son jardin en train de préparer les machines que nous allons chevaucher dans quelques instants. En nous voyant arriver, Il nous indique où nous garer et nous invite à rentrer chez lui en nous demandant de nous déchausser au préalable. motoneige

 _ Vous voulez du café ?, dit-il avec un accent beaucoup plus prononcé qu'en ville.

_ Volontiers.

_ Alors tirez une bûche je vous en prie.

Lulu et moi, nous nous regardons immobiles, en nous demandant ce qu'il a bien voulu dire par " tirez une bûche".

  _ Vous êtes français ? Tirez une bûche, ça veut dire asseyez-vous. Je vais avoir besoin de vos numéros de permis de conduire.

A ce moment précis, tout s'effondre autour de moi, car je réalise que je n'ai pas mon permis sur moi et que je vais devoir m'agripper à l'arrière comme passager pendant toute la durée de l'excursion.

_ C'est que j'ai oublié mon permis de conduire.

_ Tant pis, espérons que nous ne croiserons pas les flics. Maintenant, donnez-moi votre carte bancaire que je fasse une empreinte pour la caution.

Les formalités administrative une fois remplies, nous passons dans une autre pièce et enfilonune combinaison, des bottes, une cagoule, un casque et des gants. Vêtus chaudement de la tête au pied, le moment et venu pour nous de nous familiariser avec nos engins dont le premier a été créé en 1937 par Bombardier.

_ Ici, vous avez le bouton pour les poignées chauffantes, là l'accélérateur, n'oubliez pas de faire contrepoids dans les virages en sortant vos fesses de la selle comme ça. Prêt ? Alors suivez-moi.

Notre guide démarre en trombe et Lulu suit les traces laissées par les chenilles dans la neige. Après un rapide passage dans les bois, je me sent déjà largué en troisième position, loin derrière Lulu qui a quelques notions de pilotage à moto. Nous faisons rapidement une halte sur un lac gelé.

_ ça va ?, me demande le guide, maintenant, vous allez faire quelques tours du lac et n'hésitez pas à accélérer dans les lignes droites, vous n'avez rien à craindre sur une surface lisse.

 Nous faisons quelques tours et bien que j'essaie de mettre les gaz dès que j'en ai l'occasion, je me fais encore battre au chrono par Lulu.

_ Pour repartir dans les bois, tu vas te mettre en deuxième position juste derrière moi, m'ordonne notre guide voyant visiblement que j'ai quelques difficultés à tenir le rythme.

 Je m'exécute et me sent rapidement plus à l'aise, slalomant entre les érables, les pins et les boulots jusqu'à ce que nous faisons une pose au bord d'un lac. Lulu enlève son casque, sort son paquet de cigarettes de sa poche m'en tend une ainsi qu'au guide.

_ Non merci, je ne fume que des cigarettes magiques, ricane t-il d'air air malicieux, quand vous aurez fini, rejoignez-moi au bar de l'hôtel.

 Nous prenons tous les trois une boisson chaude et en discutant nous apprenons de notre guide qu'il était autrefois footballeur professionnel.

_ Je jouais dans le North  AmericanSoccer league au poste d'ailier, j'étais très rapide vous savez.

 Rapide sera  notre retour. Sur un lac gelé, nous essayons à nouveau d'affoler les compteurs de vitesse dont l'unité de mesure et en miles. Je suis au maximum à quatre-vingt dix kilomètres heures quand notre guide parti derrière nous et équipé d'une cylindrée plus puissante, frôle les cent cinquante en nous doublant.

 

   Sur le chemin du retour, bien qu'il fasse très froid, j'ouvre la vitre de la voiture de mon côté.

_ Merde Lulu, tu as le cul pourri !

_ Oui et ce n'est pas en mangeant des oeufs tous les matins que cela va s'arranger.

De retour à l'hôtel, je prends une douche pour car j'ai beaucoup transpiré sous ma combinaison. Je cherche également à me détendre sous l'eau chaude, mes avants-bars et mes épaules sont courbaturés d'avoir tenté de dompter mon deux cents cinquante centimètres cube. Revigoré, je vais rejoindre Lulu dans sa chambre et nous buvons une bière en attendant que Yann nous rejoigne.

_ Salut les mecs ! Alors cette motoneige ?

_ C'était canon !

_ Va vraiment falloir que j'essaie, j'en ai jamais fait. Bon, je me suis renseigné sur le prix des places pour le match de ce soir, il n'en restait plus qu'à cent cinquante dollars. Je vous propose donc d'aller le regarder à la cage aux sports, ma blonde nous rejoindra. sports bar

  Depuis le sports bar qui jouxte la salle de hockey, nous assistons à la victoire des Canadians à la grande joie d'Irina, fervente admiratrice de Kovalev, un joueur russe qui fait les beaux jours de l'équipe locale. Les yeux rivés sur un des nombreux écrans qui illumine la salle, nous ne baissons la tête que pour saisir notre choppe de bière ou un énorme et morceau de ribs caramélisés bien gras.

 

Jeudi

  Nous arrivons bientôt au terme de notre aventure montréalaise puisque ce soir, avant d'aller manger du caribou au restaurant du marché bonsecours, il nous faudra préparer nos valises pour le grand départ de demain. Nous n'en sommes pas encore là et nous débutons donc notre journée par notre rituel nourissier. Nous partons ensuite en métro en empruntant la ligne orange jusque la station Mont Royal dans le but de visiter la colline qui surplombe la ville. A notre sortie, devant la bouche de métro, se dresse un petit chapiteau où l'on vend plusieurs produits fabriqués à partir de sirop d'érable. Pendant que Lulu choisit un cadeau pour Val, je me commande une tire sur la neige ( sirop d'érable chauffé puis déposé sur de la neige que l'on mange à l'aide d'une cuillère en bois ). Après notre arrêt au stand, nous reprenons notre chemin pour une longue marche qui nous mènera au sommet du Mont Royal. Nous passons devant de beaux quartiers résidentiels en suivant les personnes que l'on voit avec des skis sur les épaules, persuadés qu'ils nous conduisent sur le bon chemin. Arrivés tout là haut, nous admirons le panorama mais ne voyons pas d'autres centres d'intérêt qu'un cimetière. Nous rebroussons chemin, suivant dans le sens opposé les pas que nous avons laissé dans la neige, jusqu'à ce que nous regagnons le centre ville. Nous nous arrêtons dans un restaurant asiatique manger un wok puis nous nous séparons pour le reste de la journée. Tandis que Lulu fera du shopping, je me baladerai dans les rues mon appareil photo à la main au grès du blizzard.

  Yann, Lulu et moi, nous nous retrouvons à l'hôtel à l'heure de l'apéritif. Nous sortons acheter quelques bières dans une SAQ ( Société des Alcools du Québec ) puis, après en avoir vidé quelques-unes nous nous rendons au restaurant.

Dans un cadre cossu, sous un fond de musique classique, nous selectionnons dans le menu du médaillon de caribou, du vin et du fromage français, si chers à nos coeurs.Ils nous importe peu que notre mélancolie pour la nourriture française fasse que l'addition soit dure à digérer. Nous venons de vivre une semaine de frustration culinaire et nous comptons bien nous rattraper.  Le ventre plein, nous regagnons notre hôtel vider quelques canettes car il est encore trop tôt pour sortir.

_ Où nous emmène-tu Yann? A la foufoune électrique ?

_ Non Bérenger, la foufoune électrique n'est pas un club lesbien, il est inutile de fantasmer.

_ Je te posai la question car le nom m'amusait beaucoup.

C'est dans une autre discothèque que nous nous rendons. Nous venons à peine de quitter le bar et de nous échauffer sur la piste qu'une fille complètement bourrée s'agrippe à moi. J'essaie de lui parler, elle ne répond pas, se contentant de coller son oreille sur ma poitrine. Au bout de quelques minutes, je crève de chaud et désire me délester de mon boulet. Je la saisie donc par les cheveux de la nuque et les lui tire suffisamment fort pour l'éloigner de mon espace vital.  La sangsue s'éloigne sans dire un mot et part se fondre dans la foule avant de trouver et trouve une nouvelle proie sur laquelle s'agripper. Je rejoint mes amis qui accoudés au comptoir un verre à la main me regarde en me toisant. De retour de discothèque, faisons quelques caps dans notre chambre d'hôtel avant de nous coucher.

Le caps est un jeu qui consiste à dégommer une capsule de bière déposée à l'envers sur le goulot de la canette de son adversaire à l'aide d'une autre capsule pliée en  en deux. Si un concurrent parvient à faire tomber la capsule de l'adversaire qui se tient assis en face de lui jambes écartées, et que ce dernier ne parvient pas à le contrer, celui dont la capsule est tombée doit alors boire le tiers de sa canette. Une caméra à la main, je me lance dans une imitation de Nelson Monfort et commente un duel franco/canadien entre Lulu et Yannce qui provoque une bonne tranche de rire, la dernière que nous passerons tous les trois sur la terre des inuits et des iroquois.

 

   Vendredi

  Aujourd'hui, le redoux est arrivé et c'est sous la pluie que nous prenons un taxi qui empeste le tabac en direction de l'aéroport. Nous payons la course avec les derniers dollars qu'il nous restaient en poche et nous prenons tous les deux comme à l'aller, un avion différent jusque Toronto.  Nous nous retrouverons Lulu et moi dans l'avion Toronto/Paris. Quand nous foulons à nouveau le sol français, nous apercevons Céd qui nous attendait déjà depuis une heure. Nous lui offrons la casquette des Canadians et à notre grande satisfaction, nous nous rendons compte que ce cadeau lui fait vraiment plaisir.

 

 

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28 août 2010 6 28 /08 /août /2010 09:15
la 1ere photo représente Kresimir Cosic,, détenteur du record de nombre de points marqués en championnat d'Europe de basketball et qui vient d'être rejoint par Tony parqueur à la suite du match France-Bosnie le 06/09/2015.
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13 août 2010 5 13 /08 /août /2010 21:26
Album - Belgique
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Ramparts Cemetery (Ypres).

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La Halle aux draps et le Beffroi ( Gand ).

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Centre historique de Gand.

Centre historique de Gand.

Citadelle de Dinant.

Citadelle de Dinant.

Dinant détruit par les allemands (1914). Musée de la citadelle. Dinant.

Dinant détruit par les allemands (1914). Musée de la citadelle. Dinant.

Saxophone. La maison de Monsieur Sax, Dinant.

Saxophone. La maison de Monsieur Sax, Dinant.

La voie cuivrée.

La voie cuivrée.

Aquascope de Virelles et la grange aux papillons.
Aquascope de Virelles et la grange aux papillons.

Aquascope de Virelles et la grange aux papillons.

Pairidaiza de haut en bas : La cité des immortels, Le palais du thé, A l'arrière d'une cascade, Etang de la Lagune, Ganesha,. Le Moulin, L'australie et même un cabinet des curiosité.
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Doel, a Ghost Town in Belgium, Village abandonné près d'Anvers suite à l'implantation d'une centrale nucléaire.
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Ostende, The Crystal Ship avril 2017.
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Anvers, la gare centrale et un peu de street art.
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